• Les Etoiles de Noss Head - Tome 1 -Résumé : Hannah, bientôt dix-huit ans, était loin d'imaginer que sa vie prendrait un tel tournant. Ses vacances tant redoutées à Wick vont se transformer en véritabl[Chronique postée également sur mon blog, "Chardons d'Ecosse".]

    Résumé
    : Hannah, bientôt dix-huit ans, était loin d'imaginer que sa vie prendrait un tel tournant. Ses vacances tant redoutées à Wick vont se transformer en véritable conte de fées, puis en cauchemar... Tout va changer, brutalement. Elle devra affronter l'inimaginable, car les légendes ne sont pas toujours ce qu'on croit. Leith, ce beau brun ténébreux, mystérieux, ne s'attendait pas non plus à Hannah. Il tombe de haut, l'esprit a choisi : c'est elle, son âme soeur. Pourra-t-il lui cacher ses sentiments encore longtemps ? Osera-t-il lui avouer qu il n est pas tout à fait humain ? Il le devra, elle est en danger et il lui a juré de la protéger, toujours...

     Je ne regrette absolument pas cette lecture ! Depuis le temps qu'on m'en parlait ! Un joli petit voyage en Écosse, qui me manquait un peu ces derniers temps. Je ne suis jamais aller aussi haut dans les Highlands, j'y suis donc aller par procuration : merci Sophie Jomain ! D'ailleurs, je me suis posé une question : pourquoi avoir choisi Wick ? Pourquoi l’Écosse ? C'est tellement bien décrit, j'ai ressentie une réelle passion pour ce pays. Je me trompe ? J'ai terminé ma lecture en quelques heures, et j'ai aussitôt parcouru internet pour aller voir à quoi ressemblait ce petit village en bord de mer. Je suis conquise, j'essaierais de m'y rendre lors de mon prochain voyage en Écosse. Les paysages y sont tellement bien décrits, que j'avais réellement l'impression d'y être et c'est je pense, ce qui m'a maintenue accrochée à ma lecture.Les Etoiles de Noss Head, Tome 1, de Sophie Jomain

    Mais j'en oublierais presque que "Les étoiles de Noss Head", ce n'est pas qu'un nouveau voyage en Écosse, c'est aussi une nouvelle vision du mythe des loups-garou parfaitement bien menée, sans partir dans les horribles clichés qui fleurissent à outrance dans les livres actuels. J'aime plus la sorcellerie et la magie, et les vampires, les vrais, comme Dracula. Mais j'ai vraiment apprécié les lycanthropes imaginés par Sophie Jomain, ce qui est vraiment le point positif.

    Les personnages "sonnent juste". Là non plus, on ne tombe pas dans des clichés grossiers et je me suis facilement mise à la place d'Hannah (sauf qu'à sa place, j'aurais sauté de joie à l'idée de passer deux mois dans un petit village des Highlands). Le récit progresse sans accroches, sans tournures tirées par les cheveux, tout s'enchaîne avec logique, sans aller trop vite car l'entrée d'Hannah dans le monde de Leith est progressive, bien qu'elle y soit brutalement confrontée. Comme le lecteur, elle apprend à connaître et à voir Leith comme un humain avant tout. Ce fut un réel plaisir de voir leur relation évoluée normalement au départ, sans que le paranormal ne vienne s'en mêler dès les premiers chapitres.

    Les personnages secondaires m'ont beaucoup plu, la grand-mère d'Hannah m'a émue. J'espère que son histoire personnelle ne tombera pas dans l'oubli par la suite. Et Gwen... elle est géniale ! La petite note excentrique qui aurait je pense, cruellement manqué.

    J'ai une remarque et une question, sans "grand" rapport avec le livre, qui me trottent dans la tête.

    Les Etoiles de Noss Head, Tome 1, de Sophie JomainTout d'abord, merci d'avoir mis en scène des Clydesdales, ces chevaux sont quand même peu connus en France et c'est dommage. J'admire vraiment Hannah pour ne pas avoir eut besoin d'un grand marche-pied pour grimper sur l'un de ces géants ^^. Oui, je sais, c'est bête. Mais comme j'ai besoin d'aide pour monter sur mon poney, j'ai admiré l'exploit. Qui n'a pas rêvé d'aller galoper dans les Highlands ?


    Pour finir, savez-vous que le Ackergill Tower Castle (voir photo), à Wick, est réputé pour être hanté ?

    Les Etoiles de Noss Head, Tome 1, de Sophie Jomain

    Et encore merci, pour le voyage en Écosse !


    votre commentaire
  • [Chronique postée aussi sur mon blog "Chardons d’Écosse".]

    Résumé :
    En Écosse au début du XVIe siècle, James Hepburn, bien que protestant, se met au service de la catholique Marie de Guise qui tente de prendre en main un pays déchiré par une guerre de religions. Son courage et sa loyauté font de lui un précieux allié. mais la disparition de la duchesse l'oblige à se réfugier à paris où François II le prend sous sa protection. A la mort du jeune roi, il rejoint l’Écosse, faisant face à la délation et la calomnie. Déçue par son deuxième mari, Lord Darnley, Marie Stuart, d'abord mariée à François II, tombe amoureuse de cet homme séduisant et l'épouse en 1567 après que Darnley ait été assassiné dans d'horribles circonstances. Mais une série de complots, de délations, de drames les briseront l'un et l'autre.

     En Angleterre règne Marie Tudor, la fille ainée d'Henri VIII, catholique. Mais sa santé fait craindre l'arrivée d'Elisabeth, sa soeur, sur le trône, et elle est protestante.

    En Écosse, c'est encore la régente, Marie de Guise, catholique, qui a le pouvoir. Et en France, sa fille Marie Stuart s'apprête à épouser le tout jeune François II.

    Dans ce bourbier politique et religieux, alors que les relations entre catholiques et protestants sont de plus en plus tendues, James Hepburn, comte de Bothwell s'est lui converti au protestantisme mais c'est pourtant à Marie de Guise que va sa loyauté, comme son père avant lui. Patriote, il va aussi devenir un proche de la future reine, Marie Stuart, dont il va tomber éperdument amoureux malgré les conséquences désastreuses que peut engendrer une pareille liaison. Allant même jusqu'à l'épouser lorsqu'elle se retrouva veuve pour la seconde fois.

    Un mariage qui déplu à plusieurs lords, dont quelques uns vont l'accuser de trahison et dénoncer la reine et son nouvel époux, pour sauver sa vie, Bothwell se verra obligé de fuir alors de la reine Marie était emprisonnée et privée de son trône au profit de son demi-frère.
    Bothwell part alors en Scandinavie, dans l'espoir d'y recruter une armée pour remettre Marie sur le trône, mais il fut arrêté sur les côtes de la Norvège (alors territoire danois) sans posséder les autorisations nécessaires et fut emmené au port de Bergen. Malheureusement, c'était la région natale d'Anna Rustung, l'un de ses anciennes maitresses à qui elle avait promis le mariage, qui déposa contre lui une plainte, soutenue par sa puissante famille. Son cousin Erik Rosenkrantz, haut placé en Norvège, fit enfermer Bothwell dans une prison locale. 

    Bothwell aurait été libéré mais, entretemps, le roi du Danemark, Frédéric, ayant appris que la couronne anglaise cherchait Bothwell accusé du meurtre de Lord Darnley, second mari de Marie, mort dans d'étranges circonstances, décida de le garder prisonnier sur le territoire continental du Danemark.

    Cette fin n'est pas une surprise pour le lecteur de Lord James, car Catherine Hermary-Vieille a choisi de nous décrire son agonie, enchaîné dans cette prison du Danemark, le récit commence ainsi et nous suivons les souvenirs de Bothwell, pour comprendre comment il en est arrivé là. Régulièrement dans le livre, nous revenons avec lui dans cette prison où tout le monde semble l'avoir oublié.

    Ce fut une lecture lente et parfois difficile, non par manque d'intérêt mais par la complexité d'intégrer sans se perdre toutes les affiliations entre les différents personnages. Concernant l'histoire de l’Écosse, le XVIe siècle est une des période que je connais le moins, sans ignorer les faits politiques je n'avais pas encore eut vent de l'existence de James Hepburn... quelle tragique destinée que l'on devine dès les premières lignes lorsque nous sommes confrontés  à son agonie dans sa prison danoise ! Une agonie terrible, douloureuse, lente, que viennent entrecouper ses souvenirs en nous laissant un profond sentiment d'injustice.

    Il m'est cruel de penser que jamais il  n'a pu revoir son pays, ses Borders, sa reine. Pire encore, encore aujourd'hui, le Danemark reste sourd aux demandes de ses descendants : l’exhumer du cimetière de Dragsholm, l'identifier et le ramener chez lui, en Écosse. Comme s'il n'avait pas été suffisamment puni. Et de quoi d'ailleurs ? D'avoir aimé son pays ? Sa reine ? D'avoir voulu demander de l'aide qui n'est jamais venue ?

    Je pense compléter son histoire en lisant une biographie de Marie Stuart...


    votre commentaire
  • Éditions du Petit Caveau
    Collection : Sang d'âme

    REMARQUE : L’auteur reverse l’intégralité des droits d’auteur gagnés sur la vente de ce roman à la SPA.

    Résumé :

    Transylvanie, fin du dix-neuvième siècle. Traqué sans relâche, Dracula, le Prince des Vampires, dépositaire du sang de l’immortalité, craint pour l’avenir de sa race. La seule solution, pour assurer une pérennité certaine aux siens, serait d’engendrer un héritier de son propre sang. Mais pour cela, il lui faut d’abord trouver une humaine capable de porter en son sein l’enfant d’un non-vivant…

    En France, Marie Iscariel, dame de compagnie d’une riche héritière, fait le même étrange cauchemar depuis son enfance : un rêve effrayant où il n’est question que de peur et de mort.
    Entraînée au cœur d’un monde inconnu, la jeune femme va découvrir que l’amour et le sang peuvent parfois s’unir pour créer une étrange destinée…

    Je me faisais une joie de me plonger dans une autre publication des Editions du Petit Caveau, d’autant plus que j’avais un réel intérêt pour l’histoire, qui me semblait intéressante. Mais quelle déception !

    Vous m’excuserez d’avance de raconter dans cette chronique l’intégralité de l’histoire – à l’exception peut-être de certaines subtilités – mais voilà… c’était nécessaire pour comprendre ce qui pour moi est carrément dérangeant dans ce roman.

    Je peux comprendre que ce soit une novella (plus longue qu’une nouvelle, plus courte qu’un roman) et que donc, il faut aller directement à l’essentiel sans aller trop vite en même temps. Ce qui n’est pas un exercice facile, mais ce n’est pas non plus ce que je reproche à De notre sang.
    Non, ce qui m’a déplu, c’est le scénario.
    Ce qui pour un roman, est embarrassant.
    On tombe trop vite dans la facilité pour expliquer les choses ou pour se sortir d’une situation, ce qui en fin de compte, rend la quête du célèbre comte, très peu crédible. Je m’explique…

    Dracula (passons le fait que ce nom ait été inventé par Bram Stoker) (et qu’il était en réalité relativement petit, en taille), cherche donc une femme avec laquelle il pourra engendrer un héritier. Là où l’affaire se corse, c’est que ce ne sera possible, d’après une sorte de « prophète », uniquement si la femme est une descendante de Judas Iscariote (celui qui dans la Bible, a trahit Jésus). L’idée me direz-vous, est pour le moins original.
    Malgré la toile de fond très « religieuse » qui m’a un peu fait tiquer, je me suis dit qu’il y avait là, une idée intéressante à creuser. Oui mais… soudainement, la crédibilité du récit en prend un coup.

    Car, coup de chance ! Après 2000 ans, il n’y a plus qu’un seul et unique descendant (merci aux archives du Vatican), qui se trouve, bien sûr… être une femme ! Du nom, original, de Marie Iscariel.
    Formidable, non ? Sans doute… mais carrément impossible d’un point de vue généalogique. Bon, admettons… on va se dire qu’il faut aller vite et donc, accepter ce raccourci.
    Ce qui fait que la recherche de Dracula se simplifie à l’extrême, malgré quelques personnages secondaires, un peu chasseurs de vampires, dont on va vaguement parler avant qu’ils ne soient totalement oubliés.

    De fait, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il s’empare de la demoiselle et la séquestre.
    A partir de là, c’est la romance censée se trouver dans l’histoire, qui en prend un coup.
    Où sont les sentiments là-dedans ? Je me le demande encore ! Il est infect avec elle. C’est un homme d’une extrême froideur (bon, il est mort en même temps) et violent. Elle ne la considère que comme une couveuse, et malheureusement, il n’en a qu’une. Ce qui l’intéresse c’est obtenir un héritier, et il ne pense même pas à garder la mère ensuite. C’est donc suite à des viols successifs qu’il va parvenir à ses fins. Elle est enfin enceinte.
    Mais après un accès de colère, il l’a frappe violemment, elle perd donc cet enfant à la suite des coups.
    Ce qui m’a fait frémir, c’est qu’elle fini par lui pardonner, juste après, en moins d’un chapitre. Parce qu’à un moment étrange, peu de temps après la fausse-couche, elle éprouve des sentiments pour lui (syndrome de Stockholm sans doute), comprenant qu’il a un côté tendre (en cherchant bien) et protecteur. Qu'il est capable de sentiments, puisqu'il regrette sincèrement son geste et ses conséquences (c'est vrai, oublions aussi qu'il avait été conçu dans la violence en plus). Très vite elle a donc un deuxième enfant, l’enfant de l’amour… qui naîtra la veille de Noël…

    C'est plus que dérangeant comme évolution des sentiments. J’ai vraiment du mal à y trouver une quelconque romance, car même si l’amour surgit à la fin… j’en suis toujours à me demander comment ça aura pu être possible.

    Pour résumer, l’idée qui est à l’origine du récit est originale, et j’irais même jusqu’à dire que mise à part les parallèles bibliques qu’on repère un peu partout dans le roman, et la « facilité généalogique », l’histoire donne envie. Ça aurait même été intéressant de développer l’idée pour un format plus grand, plus détaillé, pour ne pas devoir aller trop rapidement vers la facilité.
    Cette partie, même si je n’adhère pas trop dès qu’on part dans des allusions chrétiennes, ça passe. Mais pour la suite… non vraiment, ce n’est vraiment pas possible.

    Marie pense un moment à la mort pour échapper à son bourreau… je vais être honnête, je pense qu’il aurait mieux valu, ça aurait eut plus de logique… quitte à faire de Dracula un être cruel, autant assumer jusqu’au bout.

    J’aime la littérature fantastique, davantage quand il est question de vampirisme mais là… la magie n’a pas opéré. Désolée…

     


    votre commentaire
  • Slye Temp, Tome 1 : Last chance to runLECTURE EN VO (Anglais)
    Non traduit en France

    Résumé :

    (Traduit par Dark-Hunters Francophone)

    En tant qu’agent sous couverture, elle une personne d'intérêt.
    Il est intéressé.
    En s'échappant de l’emprise d'un criminel international - avec une fortune en pièces rares qu'elle a caché sur elle – l’athlète d’élite Angel Farentino doit faire la course la plus importante de sa vie. Littéralement. Avec son père en prison, là où est sa place, et avec une condamnation au-dessus de sa tête, elle n'a nulle part où aller et personne à qui faire confiance. Certainement pas en ceux qui appliquent la loi et qui l’ont fait basculer dans un cauchemar judiciaire. Elle a une longueur d'avance sur des hommes dangereux et les chiens, sur son parcours, elle se jette dans les bras d'un mystérieux inconnu prêt à l'aider si elle l'avait laissé faire. Mais il faudrait seulement tuer un pilote sexy.

    Entre comprendre qui a saboté son travail d'infiltration pour la DEA et essayer de sauver sa petite sœur d'elle-même, Zane Jackson a de quoi faire. La dernière chose dont il a besoin c’est de se retrouver empêtré d’une femme qui se trouve du mauvais côté de la loi. Mais quand en plein milieu de son opération, il la retrouve cachée dans son avion, un besoin primal de la protéger force Zane à tout risquer, à commencer par son cœur.

    Je ne suis pas une grande adepte des romances contemporaines mais j'aime en lire une de temps en temps. Slye Temp est une série de romance, écrite par une auteur pour le moment inconnue en France, Dianna Love. Avec pour protagonistes des agents des services secrets gouvernementaux et une dose de suspens, c'est ce qu'on appelle communément, de la romance policière (ou suspense romantique). Un sous-genre de la romance que je ne pense pas avoir beaucoup vu édité en France.

    Je me suis lancée dans ce livre par curiosité, voulant découvrir le style de Dianna Love, que je ne connaissais pour le moment qu'à travers des romans co-écrits (Belador ou encore Red Moon).
    Ce n'est pas un coup de coeur, ni même une déception. Disons que c'était plutôt sympa à lire. Ça me change de mes lectures habituelles.

    Ce livre répond à tous les critères "fixés" pour ce sous-genre en particulier. Angelina (ou Angel) est "la fille à protéger", traquée par un criminel (trafiquant d'art et meurtrier à ses heures) suffisamment riche pour graisser la patte de tous les flics de la région. Elle se réfugie dans le premier avion accessible de l'aérodrome le plus proche. Celui qu’elle fuit est à la fois son employeur, et son kidnappeur. Il l'a torturée, physiquement et psychologiquement. Elle a trouvé une porte de sortie et s'y est engouffrée, mais n'est pas partie les mains vides. Il veut coûte que coûte récupérer son bien (qu'il avait volé mais...) et lui faire payer son audace.

    Agent de la DEA, Zane préserve le secret autour de sa véritable identité. Il se place aussitôt dans un rôle de sauveur, de protecteur en dépit d’une certaine réserve envers cette inconnue qui pourtant réveille chez lui son instinct de protecteur. Sans doute aussi parce qu’elle lui rappelle sa petite sœur, Trish, qui a un passé assez troublé et est encore fragile.

    Même si c’est justifiable (on devient vite paranoïaque dans ce genre de situation), l’entêtement d’Angel à ne rien vouloir expliquer à Zane, alors qu’il est évident qu’il est en mesure de la protéger, est assez agaçant. Sans compter son réflexe systématique de fuir (ou tenter de fuir) sans donner d'explications. Le lecteur comprend bien sûr, mais pas le héros, qui arrive toujours à temps (ou presque) pour la secourir à nouveau. Le côté répétitif est assez ennuyeux. et pourtant… le récit n’en reste pas moins « accrocheur ». Le fait que Zane, de son côté, reste un long moment très suspicieux envers elle, dont il ne sait absolument rien, est du coup très compréhensible. Mais il sait où chercher pour avoir les bonnes informations, et comme lui, on en apprend progressivement davantage sur Angel.

    Au milieu de ce sac de nœuds rempli de sentiments contradictoires qui vont commencer à naître (presque dès le départ concernant Zane) entre les deux personnages qui éprouvent tous les deux une attirance mais sont, tous les deux aussi, freinés pour différentes raisons, il y a toute la partie « enquête ».

    Cette part de suspens est alimentée par le (ou les) secret(s) d’Angel, qui a osé braver son employeur et n’a pas hésité à lui voler un bien précieux (pour le rendre à son propriétaire légitime). Par sécurité elle a caché ces objets, et souhaite quoiqu'il en coûte les récupérer avant que ses "traqueurs" la retrouve et l’abatte... ou pire, la renvoie vers son bourreau. Elle ne sait pas à qui se fier, d’autant que la police est corrompue. Elle cherche sans cesse à fuir, car la traque est réelle, et elle n’est jamais véritablement à l’abri. Même dans la maison de Zane…

    En bref, c’est une bonne lecture, avec quelques rebondissements, qui font passer un bon moment. Même si j’admets avoir eut beaucoup de mal à me plonger pleinement dans l’intrigue quand j’ai commencé les premiers chapitres.

    Les dernières pages ouvrent sur une mystérieuse organisation dont l’employeur d'Angel n’était qu’un infime partie… après tout, Slye Temp ce n’est pas qu’un seul livre. C’est une série qui compte déjà 6 tomes.

    J’avais acheté les deux premiers livres, donc je verrais ce que donne la suite. D'autant que cette fois, l'héroïne est la soeur de Zane, Trish, dont le personnage méritait d'être développé davantage. Jeune femme complètement brisée, sa "reconstruction" peut aboutir à un roman très intéressant.


    Site de l'auteur : https://www.authordiannalove.com/


    1 commentaire
  • Résumé : Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel.

    L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

     

    Ne vous fiez pas au titre, c’est bien un écrivain français qui est à l’origine de ce récit à quatre temps. Et quelle magnifique plume que celle de Mathieu Guibé, qui a su écrire un récit qui semble s’inspirer des grands auteurs romantiques du XIXème siècle et est nimbé d’une atmosphère gothique.

    Lord Josiah Scarcewillow appartient à la race des damnés, c’est un non-mort, un vampire, et le terme est approprié puisque l’histoire se déroule à l’époque victorienne. Sombre, mystérieux et solitaire, il me fait aussi penser, pour donner une référence moderne, à un mélange entre Louis et Lestat, les deux vampires « fétiches » d’Anne Rice.
    Il ne cache pas sa noirceur, ne se voile pas la face sur sa véritable nature. Il est un prédateur et ne l’entend pas autrement. Un jour, lassé de la ville alors en plein changement (l’ère industrielle commence à pointer à l’horizon), il revient sur ses terres dans la campagne anglaise. Là-bas, il croise la route d’Abigale, une jeune aristocrate qui va réveiller en lui des sentiments qu’il pensait morts avec lui.

    C’est un roman dans la pure tradition romantique, chose assez étonnante à dire pour parler d’un roman écrit au XXIème siècle. Mais j’y ai effectivement retrouvé quelques uns des gros thèmes chers aux romantiques comme Byron pour l’Angleterre, ou Musset pour nous.
    Even the dead things feel your love, c’est l’histoire d’un amour sombre et bouleversant, d’un amour impossible et tragique. Une véritable passion va naître, pour laquelle Josiah est prêt à tout, même à mourir. L’évolution de leur histoire va prendre un tournant inattendu et très rapidement, le ton est donné. A partir de cet instant, je n’ai pas pu lâcher le livre avant d’en avoir tourné la dernière page.
    Even the dead things feel your love, c’est aussi l’expression du mal être, celui de Josiah, qui semble atteint de ce « mal du siècle » qui a fait des ravages dans les rangs des romantiques mais a permis la naissance des écrits les plus inspirés. Les années ont passé et passent encore, Lord Scarcewillow se retrouve peu à peu face à un monde qui évolue à toute vitesse et il a l’impression de ne plus être adapté à cette société qui progressivement, s’industrialise. Il est nostalgique d’un autre temps. Si je voulais vraiment creuser l’aspect romantique du roman (ce que je vais faire, je m’excuse d’avance pour mon analyse peut-être trop littéraire), je dirais que Josiah porte un regard plutôt critique de la société urbaine et préfère donc se tourner vers la beauté de la nature, avec laquelle il se sent plus proche.
    C’est aussi la solitude de l’âme. Et dans le cas présent, la solitude du vampire, thème mainte fois exploité par les grands noms de la littérature vampirique (Stoker ou Rice, pour ne citer qu’eux), qui est finalement devenue, avec le temps, indissociable des créatures de la nuit.

    A mon sens – mais ce n’est peut-être que mon ressenti personnel – Mathieu Guibé a su faire revivre l’esprit romantique. Car Josiah est à l'image (toujours pour moi) du pur héros romantique, le héros tragique, l’amoureux malchanceux. Et le romantisme, comme à l’époque, flirt parfois avec le gothique (Bram Stoker toujours, ou encore Shelley ou Polidori), puisque Josiah est aussi un monstre, un meurtrier, un prédateur capable d’une extrême froideur. Quelqu’un qui, malgré son mal-être – peut-être dernier vestige de son humanité – est pourtant prêt à tout pour survivre, l’apanage des prédateurs sans doute. S’il est vrai qu’il éprouve un amour (destructeur) pour Abigale, elle reste la seule personne qui semble capable d’éveiller en lui ce qui peut s’approcher de l’humanité. Des autres mortels il fait peu de cas. Et loin d’elle, pour elle aussi parfois, il commet les pires atrocités et laisse libre cours à sa bestialité.

    Dramatique, mystérieux, onirique aussi par instants, terrifiant et tragique.
    Le roman de Mathieu Guibé nous fait témoin d'une passion destructrice empreint de nostalgie.

    Je le recommande à tous les romantiques des temps modernes.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires