• Résumé : A Châteaubriant, dans le pays de la Mée, entre Rennes et Nantes, une jeune femme enquête sur le passé et les secrets de son illustre famille. Lorsque le clan Le Gallois se réunit pour célébrer les funérailles d'une grand-tante, on découvre avec stupeur dans le caveau familial la dépouille d'une fillette inconnue. Mélanie Le Gallois, bouleversée, se sent investie d'une mission : rendre un nom, un visage à celle qui aurait été une proche parente et qui, pour une raison qu'elle ignore encore, a été " effacée " de l'arbre généalogique. Au fil de ses recherches, tout un passé ressuscite, celui de cette région des confins de la Bretagne, terre de forges et d'élevage. Passé et présent se rejoignent alors... Inattendue et singulière, l'intrigue des Ombres du pays de la Mée nous fait découvrir une région peu connue de la haute Bretagne. Suspense et émotion se mêlent admirablement dans cet envoûtant roman.

    Un petit roman très plaisant, mais j’ai pourtant eut du mal a pleinement me plonger dedans. Il m’a fallut un peu de temps pour m’intéresser vraiment aux recherches de l’héroïne, et comme il est assez court, j’en ai regretté l’aboutissement, que j’ai du coup trop rapide.

    Paradoxalement, la généalogiste en moi a apprécié – mais....
    L’enquête menée par Mélanie est pourtant passionnante, elle met en évidence les problèmes que peuvent engendrer les secrets de famille. Les conséquences dans le présent, des erreurs du passé. C’est aussi la volonté de redonner à cette petite fille son identité, son histoire.

    J’ai abordé le roman comme un roman policier mais définitivement, ce roman est trop court. Le dénouement, même s’il ne survient qu’à la fin, est trop rapide, sans pourtant que la tâche soit facile.

    Je suis déçue… même si je me suis souvent imaginée à la place de Mélanie.
    Aimant moi aussi, chercher dans l’histoire de ma famille.

     


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  • La colline aux esclaves, de Kathleen GrissomRésumé : À 6 ans, Lavinia, orpheline irlandaise, se retrouve esclave dans une plantation de Virginie : un destin bouleversant à travers une époque semée de violences et de passions...

    En 1791, Lavinia perd ses parents au cours de la traversée, les emmenant en Amérique. Devenue la propriété du capitaine du navire, elle est envoyée sur sa plantation et placée sous la responsabilité d'une jeune métisse, Belle. Mais c'est Mama Mae, une femme généreuse et courageuse, qui prendra la fillette sous son aile. Car Belle a bien d'autres soucis : cachant le secret de ses origines, elle vit sans cesse sous la menace de la maîtresse du domaine...
    Écartelée entre deux mondes, témoin des crimes incessants commis envers les esclaves, Lavinia parviendra-t-elle à trouver sa place ? Car si la fillette fait de la communauté noire sa famille, sa couleur de peau lui réserve une autre destinée...

    La petite Lavinia a sept ans lorsqu’elle est recueillie par « le capitaine » qui l’emmène vivre dans sa plantation. Orpheline et amnésique, elle est placée auprès des domestiques qui s’occupent de la grande maison de la propriété. La mémoire va lui revenir lentement et la petite va peu à peu s’adapter à sa nouvelle vie. Fascinée par la vie des habitants de la grande maison qu’elle sert, elle va rapidement s’attacher à sa famille d’adoption, des esclaves, et en particulier à Belle, la fille naturelle du capitaine. Une chose la distingue pourtant d’elle et des autres : Lavinia, petite irlandaise perdue, à la peau blanche. Une différence qu’elle voit bien sûr mais son très jeune âge et sa méconnaissance des mentalités à cette époque ne lui permettent pas de comprendre ce que cette différence peut signifier.

    C’est un roman dont la lecture m’a marquée. Et qui marquerait je pense, quiconque se lancerait dans la lecture. L’esclavage est un sujet difficile, au travers les yeux d’une enfant, sa réalité prend une dimension encore plus dure et cruelle. L’innocence de Lavinia, et sa naïveté légitime face au monde qui l’entoure met en lumière la profonde injustice dont sont victimes les esclaves au quotidien. Il y a donc la perception des choses de cette petite fille blanche et en parallèle, la vision de Belle, la jeune métis. Le récit alterne les deux points de vue qui se complètent. Et met en évidence la vision faussée par sa jeunesse, de Lavinia.

    Certains passages m’ont parfois mise très mal à l’aise. Certaines scènes ou même des allusions sont assez dures et poignantes. L’auteur ne cous cache rien des conditions de vie de l’époque et des traitements souvent abjectes que subissaient les esclaves.

    Les personnages sont complexes, mon jugement de l'un ou de l'autre  a souvent changé au cours de ma lecture. Passant sans cesse de la colère à la compréhension, de la compassion à la haine. Par moment, je plaignais beaucoup certains d’entre eux, comme Marshall, le fils du capitaine. Mais durant d’autres passages, je les trouvais tout simplement ignobles et détestables. On pardonne l’ignorance de la petite Lavinia, mais j’ai eut moins de patience envers l’adulte qu’elle devient, toujours un peu naïve, aveugle devant plusieurs évènements, elle m’a semblé manqué clairement de discernement devant des évidences. Et il n’y a rien de plus agaçant, surtout quand le lecteur sait. Car à travers les yeux de Belle, nous voyons ce que Lavinia s’acharne à ne pas voir. « Naïve » est vraiment le terme qui m’est venu en découvrant la grande Lavinia… elle manque aussi clairement d’autorité et n’arrive même pas à s’imposer. Mais c’est aussi l’apanage des femmes de l’époque. Il faut savoir se mettre dans le contexte historique et politique. Ce qui nous parait indicible aujourd’hui, était parfaitement normal à l’époque.
    Mais vraiment, autant j’aimais la petite Lavinia… autant j’ai voulu secouer à de nombreuses reprises l’adulte qu’elle est devenue.

    Les personnages secondaires sont aussi bien développés et tout aussi intéressants que les principaux. « Attachant » est le mot qui vient pour Belle, Mama Mae ou encore Papa George. Les injustices dont ils sont victimes m’ont révoltée, mais qui puis-je ? L’Histoire est déjà écrite, c’est un roman oui, mais cette histoire pourrait aussi avoir été celle de nombreux esclaves.


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  • La voleuse de livres, de Markus ZusakAllemagne, 1939. Liesel, jeune orpheline, a un secret pour défier la mort. Et la Mort elle-même raconte l’histoire de la fillette…

     

    Narratrice dotée d’un humour noir, sarcastique mais compatissant, la Mort est témoin de la folie des hommes. Face à Liesel Meminger, l’enfant rebelle qu’elle a surnommée la « voleuse de livres », elle accepte de changer les règles. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est-ce sa force qui l’a sauvée ? Ou le secret qu’elle préserve comme le plus précieux des trésors ?

    L’histoire de Liesel peut changer la vie de celui qui la lit…

    C’est sans contexte un roman très… particulier. Différent. Tant dans sa forme d’écriture qu’à la manière de traiter le sujet. Un sujet difficile, qui explique peut-être  le fait qu’il soit si peu abordé dans un roman. Après avoir lu La bonne étoile d’Elsie, je suis restée dans le thème, ce même moment de l’histoire, en lisant, enfin (il dormait depuis quelques temps dans ma bibliothèque), La voleuse de livres. Je ne cache pas que l’acquisition de ce roman est très fortement dut à son adaptation au cinéma, la bande-annonce m’avait alors tapée dans l’œil, et avant de voir le film, je voulais lire le livre. Finalement, pour le moment, je n’aurais lu que le livre.


    J'ai eut beaucoup de mal dans un premier temps à entrer pleinement dans l'histoire. Pas vis à vis du sujet, mais par rapport à la mise en page, qui casse les codes du roman classique. La narratrice n'est pas Liesel, mais la Mort elle-même... une narration décousue, qui parfois va trop loin dans le récit et devance les évènements, s'excusant ensuite auprès du lecteur d'avoir révéler les choses trop tôt avant de revenir en arrière et de reprendre où elle en était. Humour noire, tristesse, révolte... la Mort passe par toutes les émotions, et nous avec elle. On s'indigne, mais nous ne sommes que spectateur, et fasse au Destin, même la mort est impuissante.


    Au coeur de la guerre, côté allemand, la Mort est aussi un regard critique sur les évènements, sur les actions des hommes. Et au milieu de tout ce chaos, une petite fille, Liesel, trop jeune parfois pour comprendre, parce que de toute manière, elle n'avait rien à comprendre sans doute.
    Comment comprendre la haine, la guerre, les injustices... ?
    C'est un livre riche en émotions, qui a réussi à me tirer quelques larmes à la fin.


    A lire, à découvrir...

     

     

     

     


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