• Janvier 2016

    1. Un dernier baiser avant le silence, de Mireille CALMEL => Lire ma chronique
    2. On nous appelait les sauvages, de Dominique RANKIN et Marie-Josée TARDIF
    3. Shattered Souls, de Mary LINDSEY => Lire ma chronique
    4. Vénéneuse, de Marie LERGENMÜLLER

    Février 2016

    1. La dernière tentation de l'ange, de Damien MAIRE => Lire ma chronique
    2. L'île des trois soeurs, Tome 2, de Nora ROBERTS
    3. 14/14, de Paul BEORN et Silène EDGAR

    Avril 2016

            1. Daemon's Angel, de Sherrilyn Kenyin => Lire ma chronique

    Mai 2016

    1. Invison, de Sherrilyn KANYON => Lire ma chronique
    2. Loin de tout, de J. A. REDMERSKI => Lire ma chronique
    3. Beneath the surface, de John HARGROVE
    4. Le bois de Merlin, de Robert HOLDSTOCK => Lire ma chronique


    Juin 2016

    1. Les loups de Riverdale, de H.V. GAVRIEL => Lire ma chronique

    Juillet 2016

    1. Belador #1, de Sherrilyn KENYON et Dianna LOVE
    2. Belador #2, de de Sherrilyn KENYON et Dianna LOVE
    3. Orgueils & Préjugés & Zombies, de Seth GRAHAME-SMITH
    4. La princesse de la nuit, de Marion ZIMMER BRADLEY

    Août 2016

    1. Written in my Own heart's blood, de Diana GABALDON => Lire ma chronique
    2. Dragonmark, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    3. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, d'Harper LEE

    Septembre 2016

    1. Une affaire privée, de Diana GABALDON => Lire ma chronique
    2. Légendes d'Automne, de Jim HARRISON
    3. Dalva,  de Jim HARRISON
    4. Loin de la foule déchaînée, de Thomas HARDY

    Octobre 2016

    1. Edwenn, le monde des fées, de Charline ROSE
    2. Le poids de son regard, Tim POWERS
    3. Le pays du nuage blanc, de Sarah LARK => Lire ma chronique

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  • Union mortelle pour un vampire, de Kaylin MeiRésumé : Je m’appelle Andrew Weiss, et beaucoup me considèrent comme le vampire le plus arrogant sur Terre. Jusqu’à présent, je menais la parfaite vie d’acteur riche et célèbre.
    Mais William, notre perturbé roi, m’a ordonné d’abandonner mon métier et de me débarrasser d’Amanda, ma compagne fan de créatures des ténèbres. Pire que tout pour mon ego, une de mes semblables clame que je ne suis qu’un vampire d’opérette, un séducteur patenté !
    Le seul gars capable de m’aider à devenir plus monstrueux semble être Gordon Sheppard, un écrivain de romans d’horreur réputé pour sa misanthropie. Sauf qu’il n’est pas ce qu’il semble être. Quelqu’un veut sa peau et… la mienne.
    Pour couronner le tout, ai-je signalé que ma chère Amanda me harcèle pour devenir un vampire ? A croire qu’elle n’en a qu’après mon sang !
    Voilà une fin d’année qui s’annonce mortellement compliquée…


    C'est un peu par hasard que je me suis lancée dans cette publication des Éditions du Petit Caveau. L'esprit décalé qui se dégageait de sa présentation n'est pourtant pas ce qui m'attire ou premier abord quand je veux me lancer dans de la littérature vampirique. Mais bon, je suis toujours prête à découvrir de nouveaux styles. Quand j'ai dans les mains le premier roman d'un jeune auteur, j'essaie dans la mesure du possible de le lire et de le juger justement et d'être indulgente aussi pour ce que je pourrais percevoir comme des défauts.
    J'aime bien lire de nouvelles plumes.

    Allez, je me lance ! C'est un roman très court, une novella donc. L'exercice est par conséquent d'autant plus difficile, car il faut parvenir à captiver le lecteur
    sur un texte qui globalement, se lira plus vite, sans nuire à la qualité du récit. Et malheureusement, l'un des points noirs c'est que l'histoire est un peu trop longue à démarrer. J'ai été assez déçue par les quelques premières mais j'ai persévéré. Et je suis contente de l'avoir fait. 

    Union mortelle pour un vampire est plaisant à lire de par son écriture. Le style de Kailyn Mei est naturel et agréable, moderne par cette touche d’humour qui donne le ton du roman et se démarque d'une certaine façon dans la littérature du genre. C'est bien loin de ce que j'aime, moi qui me lasse assez vite lorsque l'humour envahit le récit, et pourtant... cette fois la recette a fonctionné ! Mais pourquoi ?
    Parce que son héros, Andrew est un cliché, un énorme cliché. Et avec horreur, il vient de s'en apercevoir. Kailyn Mei donne un grand coup dans l'image vampirique apparue il y a une quinzaine d'années et qui envahit tout : films, séries, littérature... tout le monde est visé, de Buffy à Twilight (et il y a matière pour celui-là). Et ça, j'aime, les critiques sont acerbes mais justes sans être non plus une complète parodie. Toute la nouvelle génération a une image biaisée de ce que devrait être un vampire et on retrouve partout les même scénari que je trouve lassant à la longue. Alors lorsque quelqu'un ose pointer l'incohérence et la niaiserie avec humour : j'achète.
    Et ce pauvre Andrew est l'archétype même de ce vampire de pacotille qui fait tant fantasmer. D'ailleurs sa groupie, ses groupies (hommes ou femmes) résument assez bien le phénomène actuel. On ne peut que sourire et se moquer.

    Le héros est un cliché oui, mais le roman lui, n'en est pas un.

    Andrew va lutter contre cette image qui lui colle à la peau et dont se moquent ouvertement et sans pincettes ses semblables, tous plus charismatiques les uns que les autres ou décalés à leurs manière. Mais ce sont des vampires, des vrais... eux. Progressivement, l'auteur remplace chaque mauvais points par ce que devrait être un vrai vampire. Et plus précisément, le vampire selon Kailyn Mei, qui impose ainsi sa propre mythologie.

    C'est là tout l'intérêt du récit pour moi. Les vampires de Kailyn Mei ne sont pas des clichés. Ils sont des prédateurs, violents et sanguinaires, et Andrew s'apercevant qu'il est sur la mauvaise voie, tente par tous les moyens de changer, d'être moins humain. Au fur et à mesure de la déconstruction d'Andew, mon intérêt pour l'histoire s'est transformé. Comme si l'intrigue évoluait en même temps que son personnage, elle devient plus intéressante, plus prenante et on se laisse embarquer, au point qu'on regrette d'être arriver au bout. C'est aussi un point négatif pour moi. Je pense que l'histoire aurait méritée d'être plus développée dans un récit plus long, car j'ai eut par moments l'impression que tout s'enchaînait trop vite.

    Malgré tout c'est une lecture très plaisante que je ne regrette pas. L'auteur a prouvé qu'elle pouvait jongler avec l'humour et le tragique, en passant par l'horreur, sans pourtant que la situation paraisse incongrue. Elle se démarque en mettant en avant non pas l'humaine (souvent un peu sotte) qui croise le vampire brun et ténébreux... mais justement ce vampire ténébreux aux allures d'Angel... que je préférerais voir en Angélus (et bien oui, je reste une fan de la première heure de Buffy malgré tout, on ne se refait pas). J'en suis venue à souhaiter une continuité pour un roman que j'ai pourtant eut du mal à commencer...

    A voir donc pour la suite !

    P.S : Merci à Kailyn Mei pour la référence à Doctor Who. Maintenant je n'arrête pas d'imaginer Matt Smith en vampire :D Cette scène a été la plus drôle pour moi.


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  • Résumé :

    1204.
    À l’heure où la majestueuse Aliénor tente une ultime fois de sauver son royaume, son fils Jean sans Terre règne sans partage sur l’Angleterre, déterminé à éteindre jusqu’au souvenir de son défunt frère, l’illustre Richard Cœur de Lion.

    Traquée jusqu’au cœur de la forêt de Brocéliande, sa filleule, la belle et puissante Eloïn Rudel, descendante de Merlin et compagne illégitime de Richard Cœur de Lion, rédige pour leurs enfants les mémoires de sa vie d’aventures. Car elle est la seule à posséder l’arme capable de contrer Jean et de protéger les siens :
    La vérité.
    Comme un dernier baiser avant le silence.

    Entre la riante Aquitaine et le souffle brûlant de l’Orient, l’histoire follement moderne d’une femme dans l’ombre d’Aliénor, partagée entre son destin exceptionnel et son amour pour un roi de légende.

    Après l’immense succès du lit d’aliénor, vendu à plus d’un million d’exemplaires et traduit en quinze langues, le roman qui clôt magistralement la grande saga de Mireille Calmel sur Aliénor d’Aquitaine et Richard Cœur de Lion.


    En tournant la dernière page, j'ai achevé l'histoire d'Aliénor. J'ai achevé celle de Loanna. Très peu d'écrivains sont parvenus à me faire venir les larmes aux yeux, comme l'a fait Mireille Calmel. J'ai commencé ce roman tant attendu hier soir, je l'ai terminé cette nuit. Depuis octobre il était dans ma bibliothèque, et pourtant je l'avais, volontairement peut être, mis de coté, car j'imaginais avec angoisse ce que j'allais y trouver.
    Un dernier baiser avant le silence, je l'ai perçu comme un livre hommage. Un hommage aux lecteurs, qui suivent Mireille Calmel depuis Le lit d'Aliénor, son premier roman. Un hommage aussi à des personnages qui ont prit vie, eux aussi avec ce même roman. Le titre lui-même, sonne comme un adieu et donne le ton du roman. En plus de son côté très poétique (ou romantique), il est très bien trouvé compte tenu de la teneur du récit.
    Ce qui peut aussi expliquer pourquoi j'appréhendais d'ouvrir ce livre....

    Si vous avez lu mes chroniques sur les deux romans de l'épopée Richard Coeur de Lion, vous vous rappelez que je ne m'étais pas autant attachée à Eloïn qu'à ses parents. Dans ce livre, mes sentiments pour elle ont changé. Et c'est là toute la magie de l'écriture. Sous la plume de Mireille Calmel, Eloïn nous livre, comme sa mère avant elle, son livre d'Heures, qui devenu Un dernier baiser avant le silence, constitue l'un des plus beaux romans de l'auteur. Celui qui par les mots, à fait naître chez moi, le plus d'émotion. C'est peut-être l'un des plus tragique aussi.

    Et donc, Eloïn se livre. Par ses mots, dans ce texte au reflet de testament qu'elle écrit à sa fille, la petite Anne, elle nous révèle ce que nous lecteurs n'avions pas vu, ce que nous n'avions pas su. De l'Île des Bannis où était séquestrée Loanna, aux liens entre Jauffré et Robert de Loxley, à l'attachement d'Eloïn envers Saladin, le secret de Gwalf, tous ses secrets à elle, Eloïn Rudel. On revoit de nombreuses scènes par ses yeux, depuis son enfance, à sa vie de mère. A travers ses mots, on ressent ses émotions, ses joies mais surtout ses regrets. Des regrets sur ses choix, sur ce qu'elle aurait dû faire ou ce qu'elle a fait ; les conséquences des non-dits sur le déroulements des choses.

    Jusqu'au bout l'émotion  - parfois accompagnée de larmes - fait partie intégrante du récit. En couchant son histoire sur le papier, Eloïn revient sur ses souvenirs et le recule des années lui permet de mieux percevoir les choses. S'avouant de temps à autre "qu'elle savait" et donc "qu'elle aurait pu changer les choses", si seulement...
    Je ne sais pas ce qui m'a le plus bouleversée. Le fait que dès les premières pages, Eloïn parlent de ses parents au passé ? Ou le fait qu'au fil des pages jusqu'à la dernière, on découvre tout ce qu'elle a perdu ? Je ne livrerais pas les détails dans cette chronique, à mon sens, trop en dire gâcherait la lecture. Mais la réalité historique, n'a rien d'une bouleversante surprise. Bien sûr, dès sa naissance, je m'attendais à la mort de Richard pendant le siège de Châlus, mais la voir à travers les yeux d'Eloïn provoque un effet immédiat. De fait historique, elle devient une tragédie. Tout comme l’accession de Jean au trône d'Angleterre qui est inévitable, on ne refait pas l'Histoire dans les romans de Mireille Calmel.
    Dès le départ, je savais qu'Aliénor allait enterrer presque tout ses enfants avant de finir sa longue vie entre les murs de Fontevraud (j'y suis d'ailleurs allée plusieurs fois). Tout ça je m'y attendais, le reste aussi, et je pense que c'est ce que je redoutais le plus en ouvrant ce roman.
    Au milieu de tout ça, la petite Anne est une véritable rayon de Soleil, avec l'innocence qui caractérise tous les enfants. Cette fillette laissée nourrisson dans le précédent roman m'a souvent fait sourire, un sourire bienvenu.

    Mais pourquoi tant d'émotions finalement ? Pour beaucoup de lecteurs, l'idée même de pleurer en lisant les pages d'un roman, peut paraître à la fois absurde et saugrenue, et peut-être que certains liront ce livre en y retrouvant une émotion dans les mots, sans aller jusqu'à s'en laisser toucher. Oui, mais ce livre a quelque chose de particulier pour moi, en tant que lectrice. J'ai commencé l'aventure avec la première parution du Lit d'Aliénor, en 2000 (France Loisirs), j'avais 14 ans. Tombée amoureuse de la plume de l'auteur, j'ai attendu, et j'attends encore chaque année son nouveau roman. Mais ,dans Le lit d'Aliénor, j'ai surtout rencontré trois figures de papiers que j'ai aussitôt aimées : Loanna, Jauffré, et Aliénor. J'ai grandit avec eux...
    En 2007, dans La Rivière des Âmes, le seul de ses roman contemporain, j'ai revu Loanna et Jauffré, réincarnés. En 2008, dans un tout autre roman, le troisième volume du Chant des sorcières, elle glissait, mine de rien, le souvenir de Loanna dans une prison en Terre Sainte.
    En 2009 au Salon de Livre de Paris, j'ai rencontrée pour la première fois Mireille Calmel, qui m'a dit qu'elle prévoyait d'écrire la suite. Cette suite, parue en 2011, Aliénor, était en fait une suite de cinq romans. Un dernier baiser avant le silence était le dernier...

    Dire au revoir a été difficile. Mais finalement, en lisant les dernières lignes, je me suis dit que certaines choses restaient encore à creuser, et pouvaient très bien, un jour peut-être, ouvrir les portes d'un nouveau roman. En effet, je m'interroge encore sur le devenir du jeune Geoffrey Plantagenêt, pour lequel j'ai retrouver un peu d'espoir en le voyant à Brocéliance... alors pourquoi pas ? Mais pas tout de suite. De la même façon, j'ai eut une impression d'inachevé en laissant Philippe.

    J'attends toujours avec impatience de découvrir un tout nouveau roman de Mireille Calmel. Rencontrer de nouveaux personnages à une autre époque. Mais je ne cache pas que j'aimerais bien retrouver, Loanna et Jauffré sous d'autres traits ou d'autres noms.

    Un livre à ne pas bouder si vous avez aimé les précédents...


    Depuis sept ans, je vais chaque été en Aquitaine (chantier archéologique). Cette année pour la première fois on m'a emmenée voir Blaye. La première chose que j'ai cherché dans la forteresse de Vauban, près de l'estuaire, c'était les ruines du château des Rudel. Étrange sentiment de nostalgie en voyant ce qui restait de ses murs, émotions que seuls les lecteurs de Mireille Calmel peuvent ressentir.







    Je vous conseille aussi la visite du château de Cognac, vous y verrez le buste en pierre de Philippe de Falconbridge, le fils de Richard Coeur de Lion (et d'Eloïn)... l'Aquitaine est vraiment une belle région, elle mérite qu'on s'y arrête.






     

     


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  • Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLERRésumé : Lorsque Kathleen McCarthy quitte son Irlande natale, elle est bien décidée à mettre derrière elle son passé et la malédiction celtique qui a frappé sa famille pendant deux cents ans.

    Mais les fantômes du passé ne sont jamais bien loin…

    L’histoire tourmentée d’un pays,
    La quête de tout un peuple,
    La rédemption d’une famille maudite,
    Des paysages ancestraux et légendaires,
    Les fantômes historiques d’Édimbourg,
    Les lochs brumeux des Highlands.

    L’aventure celtique se poursuit en Écosse dans ce troisième tome de la saga irlandaise LES ENFANTS DU TEMPS.


     

    Le château d'Eilean Donan en couverture m'indiquait pour mon plus grand plaisir, que je voyagerais en Écosse tout au long de ma lecture. Et effectivement, énorme coup de cœur avec ce troisième livre des Enfants du Temps, Incomprise, qui m'a fait voyager dans l'un des mes pays de cœur.
    C'était un peu comme si j'y retournais à chaque page et j'ai vraiment savouré ce livre.

    Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLERMarie Lergenmüller a vraiment un bon coup de plume pour vous décrire les lieux et les gens comme si vous y étiez. Et ayant été à nouveau à Édimbourg il n'y a pas si longtemps, ce fut un réel plaisir de parcourir une nouvelle fois les quelques rues autour de Castle Rock et la Vieille Ville, cette fois en compagnie de Katlheen et Connor. Le château, Royal Mile, les closes... je passais par l'Advocate Close pour rejoindre mon hôtel, non loin de Dean Village... là où vit Kathleen (je confirme, ça fait quand même un gros trajet depuis le château). La statue de Bobby le petit Skye Terrier (ma photo à gauche), Princes Street... en revanche, je n'ai pas été au Elephant House (prochain voyage à prévoir)...

    Du coup, non seulement je visualisais assez bien les lieux, mais en plus, j'ai depuis une furieuse et irrépressible envie d'y retourner. Et j'ai aussi été piquée d'une certaine curiosité vis à vis du Irn Bru... très envie de goûter, mais ça fait beaucoup de kilomètres pour tester un soda :)

    Et s'il n'y avait qu’Édimbourg dans ce roman... j'ai été dans chacun des lieux cités, sauf Dunnotar, si j'y suis allée, je n'en ai pas le souvenir. Et vu où il est perché, je pense que je m'en souviendrais.

    Oh mes dieux, que d'émotions en lisant ce roman !

    Je vous vois venir, euh... mise à part l’Écosse et ses merveilles, qu'ai-je retenu du livre ? Par exemple, l'histoire et les personnages ? C'est vrai qu'ils sont importants aussi... mince...

    Blague à part, Kathleen et Connor sont officiellement entrés dans la liste des mes personnages littéraires préférés, et ils ne sont pas si nombreux.

    Ici, on oublie un peu le couple Sean/Aisling. On découvre sa petite soeur Kathleen, qu'on avait jusqu'ici vue que dans l'ombre de ses frères, victime collatérale d'une malédiction qui ne la concerne pas au départ. Et aujourd'hui, libérée, elle savoure et tente de profiter de cette nouvelle vie qui lui est offerte. Enfin majeure, elle s'est affranchie de ses parents, et est partie tenter sa chance seule à Édimbourg.
    Et voilà qu'un soir, en passant par l'Advocate Close elle tombe, littéralement, sur Connor MacGill, le bel écossais, meilleur ami de son frère. Celui pour qui elle a depuis longtemps un béguin, mais s'interdisant de lui en dire quoique ce soit, elle n'était qu'une gamine à l'époque où elle l'a vue pour la première fois. Mais aujourd'hui...

    Ne croyez pas que l'histoire se résume à un méli-mélo de sentiments compliqués entre eux deux. Même si les relations entre les Connor et Kathleen rythment le récit, elles ne sont aussi un tremplin pour chacun des évènements qui auront lieu dans ce roman. Kathleen doute encore d'elle-même, elle se sent décalée vis à vis des jeunes "de son âge". Et si la fin de la malédiction n'était qu'illusoire ? Quelque chose ou quelqu'un lui fait parvenir une broche ancienne, une Luckenbooth ; une femme mystérieuse lui rend visite dans son sommeil, pourquoi lui ressemble t-elle ? Qui est-elle ? Elle sent que la clé du mystère se trouve au château d'Eilean Donan. Et Connor va lui servir de guide.

    Poussé par sa loyauté envers Sean, Connor se donne pour mission (ou a t-il été mandaté ?) de veiller sur elle. Irrésistiblement attirée par la jeune femme, il s'interdit tout rapprochement, car elle est "la petite sœur de Sean", et parce lui, à la réputation d'un charmeur invétéré... hors de question de l'ajouter à un tableau de chasse.
    Mais a t-il vraiment le choix ? Et quels secrets garde t-il ?
    Si Kathleen m'a agréablement surprise, Connor m'a conquise, il fait pour moi partie de ces personnages qui rendent captivant un récit par leur simple présence. Il a une forte personnalité, c'est un homme de convictions de d'idéaux, qui au-delà de l'apparence qu'il se donne, à une face cachée, qu'on meurt d'envie de découvrir.

    Les joutes verbales entre eux deux donnent beaucoup de vie au récit, et je me suis régalée à les regarder jouer au "je t'aime moi non plus". On sent aussi toute l'admiration - je dirais même vénération à son niveau - que ressent Connor envers son pays. Tout comme Kathleen, je ne doute pas de ce que Connor à voté aux élections de 2014, il a quand même fait tatouer l'emblème royales de son pays sur son dos et un chardon sur le torse ! Qui irait jusque là ? Tout comme ces phrases en gaélique tatouées sur son bras, dont celle attribuée à William Wallace : "Que nos ennemis viennent à nous quand ils voudront, ils nous trouveront prêts à les combattre face à face.” Si ça, ça ne fait pas vibrer la corde indépendantiste...

    Il connait l'histoire et les légendes dans ses moindres détails, c'est à travers lui qu'on découvre l’Écosse, et tout comme Kathleen, on est captivée. Et comment ne pas se sentir attirée par Connor, je vous le demande ? (Et je ne me sens pas du tout objective en écrivant ça, je l'avoue humblement, j'aurais aimé être à la place de Kathleen). D'autant que selon Kathleen, il est un sosie de Michiel Huisman (Games of Thrones), ce que, bien évident aide sans trop de difficultés à se visualiser l'individu.

    Mais quel est l'avenir pour eux ? Des non-dits et des secrets les empêchent de se rapprocher, ce qui fait qu'à la fin, j'ai douté d'une possible happy end dans l'avenir. Et un gros sentiment de frustration m'a envahie. Non pas vis à vis de leur couple (quoique), mais plus parce que trop de choses ont été amorcées, et aucune question n'a trouvée de réponse. Au contraire, je m'en pose encore plus. Quel est leurs lien avec Lachlan et Moira ? Avec l'épée de William Wallace ? Connor serait-il bien davantage que ce qu'il parait être ? Pourquoi Kathleen ressemble à s'y méprendre à Moira ? Comme je vous l'ai dit, cette histoire m'a captivée et j'ai quelques idées et théories qui fusent dans ma tête.

    Quand j'ai tourné la dernière page, j'ai regretté très fortement que la suite ne soit pas en librairie, je suis sur des charbons ardents. Marie Lergenmüller sait décidément, entretenir le suspens. Et le doute aussi, je n'aimerais pas découvrir dans le quatrième et dernier tome, qu'aucun avenir n'est possible pour Connor et Kathleen, chose qui pourrait malgré tout faire partie des possibilités. Qui a dit que tous les livres devaient se terminer bien ?

    Ne prenez pas ça pour argent comptant, je veux une happy end pour eux deux. Leur couple marche si bien dans ses imperfections, que ça serait dommage qu'il en soit autrement. Mais si l'histoire était facile, le récit n'aurait pas le même intérêt, non ?

    Vite la suite, car j'ai beau avoir passé le temps avec la nouvelle Ténébreux... ça ne m'a pas suffit !


    Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLER   Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLER
    Photographies personnelles de l'Advocate Close :) (Edimbourg 2014)

     


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  • La Marquise de Sade, de Mireille CalmelCe roman épistolaire met en scène l'épouse méconnue du marquis de Sade. Informée par un correspondant anonyme, cette femme prude et vertueuse découvre, impuissante et médusée, les frasques de son mari. Par lettres interposées, une relation s'instaure avec le dénonciateur zélé, qui se fait ami, avide de confidences puis de conseils dans l'espoir d'éveiller la marquise aux plaisirs de la vie.

    *****

    En cet été 1763, Renée Pélagie de Montreuil est depuis quelques mois la Marquise de Sade. Une Marquise très éprise mais très chaste qui reçoit une mystérieuse lettre l'informant de l'inconduite de son époux et l'invitant à assister à ses frasques. Un premier billet anonyme qui ouvre à la belle Marquise des horizons délicieusement interdits.


    Voici une livre que j'ai découvert grâce au commentaire d'une lectrice sur ce blog. Honte à moi qui aime tant les romans de Mireille Calmel ! J'ignorais même jusqu'à l'existence de celui-là !
    Je n'ai pas mis très longtemps pour remédier à cet oubli littéraire. Et là, première surprise : mais bon sans, il est tout petit ce roman ! J'étais habituée à des formats plus grands chez XO Éditions, mais tant pis.

    Ce livre se détache un peu des "classiques" de Mireille Calmel. Biographie romancée de Renée Pélagie de Montreuil, épouse du marquis de Sade, La marquise de Sade est bien ce que ça semble être, un roman érotique. Je ne m'attendais pas à ce qu'un jour, Mireille Calmel nous livre un récit de ce genre, mais comme je lis un peu de tout, pourquoi ne pas me lancer dans celui-là ? C'est donc le deuxième roman érotique que je m'offre.

    Comme toujours, Mireille Calmel a choisi de mettre en scène une héroïne, cette fois bien différente de toutes celles qui l'ont précédée. Rénée Pélagie est très loin d'être aussi aventureuse qu'Aliénor ou Mary Read, ni aussi forte et courageuse qu'Isabeau, Algonde ou Loanna. Cette une jeune femme dirons-nous "propre à son époque". Naïve et prude, ignorante des "choses de l'amour", ce qu'elle en sait, c'est ce que lui assène sans cesse sa mère et l'Abbé, qui sont là pour lui rappeler que le plaisir charnel mène tout droit en enfer. Alors quand elle est offerte en mariage au Marquis, et qu'elle se refuse à lui, vous pensez bien que ce cher Donatien en reste quelque peu frustré.

    L'auteur a choisi de nous livrer les découvertes de Rénée Pélagie en matière de plaisir charnel de manière, là encore, inattendue. Car La Marquise de Sade est un roman épistolaire. C'est par l'intermédiaire de lettres écrites de la mains d'un mystérieux inconnu que Rénée Pélagie va découvrir les relations extra conjugales et les douteuses activités sexuelles de son époux. Témoin cachée des ébats de son mari, elle va peu à peu ressentir ce qu'elle c'était jusqu'ici interdit de ressentir...

    Si Sade est un acteur majeur du récit, vous ne trouverez dans ces lignes rien d'aussi pornographique, pervers ou licencieux que ce qu'il écrivit de son temps. Nous sommes loin des perversions criminelles qu'on lui connaît, et on le trouve plutôt attachant, voire irrésistible. Le ton est plus érotique que pornographique, sensuel dans une certaine mesure, et volontairement cru. Prenez bien note de l'avertissement de l'auteur en début de roman : "Dans un souci de vérité historique, les faits, personnages, situations, moeurs et surtout les termes employés dans cet ouvrage sont restitués le plus fidèlement possible. Par conséquent, il s'adresse à un lectorat majeur et averti. " Ne vous attendez donc pas non plus a une lecture "tout public".

    Mon seul regret ? Que le livre soit si court... j'aurais aimé plus de suspens vis à vis de ce mystérieux correspondant.


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