• "De notre Sang", d'Adeline Debreuve-Theresette

    Éditions du Petit Caveau
    Collection : Sang d'âme

    REMARQUE : L’auteur reverse l’intégralité des droits d’auteur gagnés sur la vente de ce roman à la SPA.

    Résumé :

    Transylvanie, fin du dix-neuvième siècle. Traqué sans relâche, Dracula, le Prince des Vampires, dépositaire du sang de l’immortalité, craint pour l’avenir de sa race. La seule solution, pour assurer une pérennité certaine aux siens, serait d’engendrer un héritier de son propre sang. Mais pour cela, il lui faut d’abord trouver une humaine capable de porter en son sein l’enfant d’un non-vivant…

    En France, Marie Iscariel, dame de compagnie d’une riche héritière, fait le même étrange cauchemar depuis son enfance : un rêve effrayant où il n’est question que de peur et de mort.
    Entraînée au cœur d’un monde inconnu, la jeune femme va découvrir que l’amour et le sang peuvent parfois s’unir pour créer une étrange destinée…

    Je me faisais une joie de me plonger dans une autre publication des Editions du Petit Caveau, d’autant plus que j’avais un réel intérêt pour l’histoire, qui me semblait intéressante. Mais quelle déception !

    Vous m’excuserez d’avance de raconter dans cette chronique l’intégralité de l’histoire – à l’exception peut-être de certaines subtilités – mais voilà… c’était nécessaire pour comprendre ce qui pour moi est carrément dérangeant dans ce roman.

    Je peux comprendre que ce soit une novella (plus longue qu’une nouvelle, plus courte qu’un roman) et que donc, il faut aller directement à l’essentiel sans aller trop vite en même temps. Ce qui n’est pas un exercice facile, mais ce n’est pas non plus ce que je reproche à De notre sang.
    Non, ce qui m’a déplu, c’est le scénario.
    Ce qui pour un roman, est embarrassant.
    On tombe trop vite dans la facilité pour expliquer les choses ou pour se sortir d’une situation, ce qui en fin de compte, rend la quête du célèbre comte, très peu crédible. Je m’explique…

    Dracula (passons le fait que ce nom ait été inventé par Bram Stoker) (et qu’il était en réalité relativement petit, en taille), cherche donc une femme avec laquelle il pourra engendrer un héritier. Là où l’affaire se corse, c’est que ce ne sera possible, d’après une sorte de « prophète », uniquement si la femme est une descendante de Judas Iscariote (celui qui dans la Bible, a trahit Jésus). L’idée me direz-vous, est pour le moins original.
    Malgré la toile de fond très « religieuse » qui m’a un peu fait tiquer, je me suis dit qu’il y avait là, une idée intéressante à creuser. Oui mais… soudainement, la crédibilité du récit en prend un coup.

    Car, coup de chance ! Après 2000 ans, il n’y a plus qu’un seul et unique descendant (merci aux archives du Vatican), qui se trouve, bien sûr… être une femme ! Du nom, original, de Marie Iscariel.
    Formidable, non ? Sans doute… mais carrément impossible d’un point de vue généalogique. Bon, admettons… on va se dire qu’il faut aller vite et donc, accepter ce raccourci.
    Ce qui fait que la recherche de Dracula se simplifie à l’extrême, malgré quelques personnages secondaires, un peu chasseurs de vampires, dont on va vaguement parler avant qu’ils ne soient totalement oubliés.

    De fait, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il s’empare de la demoiselle et la séquestre.
    A partir de là, c’est la romance censée se trouver dans l’histoire, qui en prend un coup.
    Où sont les sentiments là-dedans ? Je me le demande encore ! Il est infect avec elle. C’est un homme d’une extrême froideur (bon, il est mort en même temps) et violent. Elle ne la considère que comme une couveuse, et malheureusement, il n’en a qu’une. Ce qui l’intéresse c’est obtenir un héritier, et il ne pense même pas à garder la mère ensuite. C’est donc suite à des viols successifs qu’il va parvenir à ses fins. Elle est enfin enceinte.
    Mais après un accès de colère, il l’a frappe violemment, elle perd donc cet enfant à la suite des coups.
    Ce qui m’a fait frémir, c’est qu’elle fini par lui pardonner, juste après, en moins d’un chapitre. Parce qu’à un moment étrange, peu de temps après la fausse-couche, elle éprouve des sentiments pour lui (syndrome de Stockholm sans doute), comprenant qu’il a un côté tendre (en cherchant bien) et protecteur. Qu'il est capable de sentiments, puisqu'il regrette sincèrement son geste et ses conséquences (c'est vrai, oublions aussi qu'il avait été conçu dans la violence en plus). Très vite elle a donc un deuxième enfant, l’enfant de l’amour… qui naîtra la veille de Noël…

    C'est plus que dérangeant comme évolution des sentiments. J’ai vraiment du mal à y trouver une quelconque romance, car même si l’amour surgit à la fin… j’en suis toujours à me demander comment ça aura pu être possible.

    Pour résumer, l’idée qui est à l’origine du récit est originale, et j’irais même jusqu’à dire que mise à part les parallèles bibliques qu’on repère un peu partout dans le roman, et la « facilité généalogique », l’histoire donne envie. Ça aurait même été intéressant de développer l’idée pour un format plus grand, plus détaillé, pour ne pas devoir aller trop rapidement vers la facilité.
    Cette partie, même si je n’adhère pas trop dès qu’on part dans des allusions chrétiennes, ça passe. Mais pour la suite… non vraiment, ce n’est vraiment pas possible.

    Marie pense un moment à la mort pour échapper à son bourreau… je vais être honnête, je pense qu’il aurait mieux valu, ça aurait eut plus de logique… quitte à faire de Dracula un être cruel, autant assumer jusqu’au bout.

    J’aime la littérature fantastique, davantage quand il est question de vampirisme mais là… la magie n’a pas opéré. Désolée…

     


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