• Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLERRésumé : Lorsque Kathleen McCarthy quitte son Irlande natale, elle est bien décidée à mettre derrière elle son passé et la malédiction celtique qui a frappé sa famille pendant deux cents ans.

    Mais les fantômes du passé ne sont jamais bien loin…

    L’histoire tourmentée d’un pays,
    La quête de tout un peuple,
    La rédemption d’une famille maudite,
    Des paysages ancestraux et légendaires,
    Les fantômes historiques d’Édimbourg,
    Les lochs brumeux des Highlands.

    L’aventure celtique se poursuit en Écosse dans ce troisième tome de la saga irlandaise LES ENFANTS DU TEMPS.


     

    Le château d'Eilean Donan en couverture m'indiquait pour mon plus grand plaisir, que je voyagerais en Écosse tout au long de ma lecture. Et effectivement, énorme coup de cœur avec ce troisième livre des Enfants du Temps, Incomprise, qui m'a fait voyager dans l'un des mes pays de cœur.
    C'était un peu comme si j'y retournais à chaque page et j'ai vraiment savouré ce livre.

    Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLERMarie Lergenmüller a vraiment un bon coup de plume pour vous décrire les lieux et les gens comme si vous y étiez. Et ayant été à nouveau à Édimbourg il n'y a pas si longtemps, ce fut un réel plaisir de parcourir une nouvelle fois les quelques rues autour de Castle Rock et la Vieille Ville, cette fois en compagnie de Katlheen et Connor. Le château, Royal Mile, les closes... je passais par l'Advocate Close pour rejoindre mon hôtel, non loin de Dean Village... là où vit Kathleen (je confirme, ça fait quand même un gros trajet depuis le château). La statue de Bobby le petit Skye Terrier (ma photo à gauche), Princes Street... en revanche, je n'ai pas été au Elephant House (prochain voyage à prévoir)...

    Du coup, non seulement je visualisais assez bien les lieux, mais en plus, j'ai depuis une furieuse et irrépressible envie d'y retourner. Et j'ai aussi été piquée d'une certaine curiosité vis à vis du Irn Bru... très envie de goûter, mais ça fait beaucoup de kilomètres pour tester un soda :)

    Et s'il n'y avait qu’Édimbourg dans ce roman... j'ai été dans chacun des lieux cités, sauf Dunnotar, si j'y suis allée, je n'en ai pas le souvenir. Et vu où il est perché, je pense que je m'en souviendrais.

    Oh mes dieux, que d'émotions en lisant ce roman !

    Je vous vois venir, euh... mise à part l’Écosse et ses merveilles, qu'ai-je retenu du livre ? Par exemple, l'histoire et les personnages ? C'est vrai qu'ils sont importants aussi... mince...

    Blague à part, Kathleen et Connor sont officiellement entrés dans la liste des mes personnages littéraires préférés, et ils ne sont pas si nombreux.

    Ici, on oublie un peu le couple Sean/Aisling. On découvre sa petite soeur Kathleen, qu'on avait jusqu'ici vue que dans l'ombre de ses frères, victime collatérale d'une malédiction qui ne la concerne pas au départ. Et aujourd'hui, libérée, elle savoure et tente de profiter de cette nouvelle vie qui lui est offerte. Enfin majeure, elle s'est affranchie de ses parents, et est partie tenter sa chance seule à Édimbourg.
    Et voilà qu'un soir, en passant par l'Advocate Close elle tombe, littéralement, sur Connor MacGill, le bel écossais, meilleur ami de son frère. Celui pour qui elle a depuis longtemps un béguin, mais s'interdisant de lui en dire quoique ce soit, elle n'était qu'une gamine à l'époque où elle l'a vue pour la première fois. Mais aujourd'hui...

    Ne croyez pas que l'histoire se résume à un méli-mélo de sentiments compliqués entre eux deux. Même si les relations entre les Connor et Kathleen rythment le récit, elles ne sont aussi un tremplin pour chacun des évènements qui auront lieu dans ce roman. Kathleen doute encore d'elle-même, elle se sent décalée vis à vis des jeunes "de son âge". Et si la fin de la malédiction n'était qu'illusoire ? Quelque chose ou quelqu'un lui fait parvenir une broche ancienne, une Luckenbooth ; une femme mystérieuse lui rend visite dans son sommeil, pourquoi lui ressemble t-elle ? Qui est-elle ? Elle sent que la clé du mystère se trouve au château d'Eilean Donan. Et Connor va lui servir de guide.

    Poussé par sa loyauté envers Sean, Connor se donne pour mission (ou a t-il été mandaté ?) de veiller sur elle. Irrésistiblement attirée par la jeune femme, il s'interdit tout rapprochement, car elle est "la petite sœur de Sean", et parce lui, à la réputation d'un charmeur invétéré... hors de question de l'ajouter à un tableau de chasse.
    Mais a t-il vraiment le choix ? Et quels secrets garde t-il ?
    Si Kathleen m'a agréablement surprise, Connor m'a conquise, il fait pour moi partie de ces personnages qui rendent captivant un récit par leur simple présence. Il a une forte personnalité, c'est un homme de convictions de d'idéaux, qui au-delà de l'apparence qu'il se donne, à une face cachée, qu'on meurt d'envie de découvrir.

    Les joutes verbales entre eux deux donnent beaucoup de vie au récit, et je me suis régalée à les regarder jouer au "je t'aime moi non plus". On sent aussi toute l'admiration - je dirais même vénération à son niveau - que ressent Connor envers son pays. Tout comme Kathleen, je ne doute pas de ce que Connor à voté aux élections de 2014, il a quand même fait tatouer l'emblème royales de son pays sur son dos et un chardon sur le torse ! Qui irait jusque là ? Tout comme ces phrases en gaélique tatouées sur son bras, dont celle attribuée à William Wallace : "Que nos ennemis viennent à nous quand ils voudront, ils nous trouveront prêts à les combattre face à face.” Si ça, ça ne fait pas vibrer la corde indépendantiste...

    Il connait l'histoire et les légendes dans ses moindres détails, c'est à travers lui qu'on découvre l’Écosse, et tout comme Kathleen, on est captivée. Et comment ne pas se sentir attirée par Connor, je vous le demande ? (Et je ne me sens pas du tout objective en écrivant ça, je l'avoue humblement, j'aurais aimé être à la place de Kathleen). D'autant que selon Kathleen, il est un sosie de Michiel Huisman (Games of Thrones), ce que, bien évident aide sans trop de difficultés à se visualiser l'individu.

    Mais quel est l'avenir pour eux ? Des non-dits et des secrets les empêchent de se rapprocher, ce qui fait qu'à la fin, j'ai douté d'une possible happy end dans l'avenir. Et un gros sentiment de frustration m'a envahie. Non pas vis à vis de leur couple (quoique), mais plus parce que trop de choses ont été amorcées, et aucune question n'a trouvée de réponse. Au contraire, je m'en pose encore plus. Quel est leurs lien avec Lachlan et Moira ? Avec l'épée de William Wallace ? Connor serait-il bien davantage que ce qu'il parait être ? Pourquoi Kathleen ressemble à s'y méprendre à Moira ? Comme je vous l'ai dit, cette histoire m'a captivée et j'ai quelques idées et théories qui fusent dans ma tête.

    Quand j'ai tourné la dernière page, j'ai regretté très fortement que la suite ne soit pas en librairie, je suis sur des charbons ardents. Marie Lergenmüller sait décidément, entretenir le suspens. Et le doute aussi, je n'aimerais pas découvrir dans le quatrième et dernier tome, qu'aucun avenir n'est possible pour Connor et Kathleen, chose qui pourrait malgré tout faire partie des possibilités. Qui a dit que tous les livres devaient se terminer bien ?

    Ne prenez pas ça pour argent comptant, je veux une happy end pour eux deux. Leur couple marche si bien dans ses imperfections, que ça serait dommage qu'il en soit autrement. Mais si l'histoire était facile, le récit n'aurait pas le même intérêt, non ?

    Vite la suite, car j'ai beau avoir passé le temps avec la nouvelle Ténébreux... ça ne m'a pas suffit !


    Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLER   Les enfants du temps 3 - Incomprise, de Marie LERGENMÜLLER
    Photographies personnelles de l'Advocate Close :) (Edimbourg 2014)

     


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  • Animae, tome 1 : L'esprit de Lou - de Roxanne DambreRésumé : « Je m'appelle Lou, j'ai 20 ans, et dans quelques heures, je vais m'installer dans les bureaux de la DCRI, les services secrets français. Mon job ? Officiellement, consultante au département de recherche sur l'inexplicable. Officiellement. Parce qu'en réalité, je traque une bizarrerie qui rôde dans la nuit parisienne, un truc que je n'ai pas encore cerné, mais qui fait hurler de rage mon instinct de panthère.Oh, je ne vous ai pas dit ? Comme tous ceux de ma race, ma vraie nature est animale, et je me transforme à volonté. Nous, les Daïerwolfs, formons un peuple très puissant, mais contraint à se cacher des faibles humains. Enfin, faibles? pas tous. L'officier qui m'a recrutée, le capitaine Sylvain Levif, pourrait me vaincre d'un seul regard tant il me plaît ! À cette heure, je n'ai pas encore décidé si cela va rendre ma mission plus agréable ou plus compliquée. Ou les deux. Et zut. Pourquoi ces choses-là n'arrivent-elles qu'à moi ? »


    Ce livre est une formidable découverte. Roxanne Dambre est une jeune auteur française dont L'esprit de Lou est le premier roman. et je dois dire qu'il est réussit.

    La narration à la première personne fait qu'on s'attache plutôt rapidement à Lou et ses petites excentricités, sa personnalité franc du collier, qui dit parfois tout haut ce qu'elle pense. J'ai ri plusieurs fois face à ses remarques et sa façon de penser, d'analyser les choses. L'humour dans un roman est parfois rebutant, ici, il passe comme une lettre à la poste, car Lou est naturelle et spontanée. L'écriture est simple et très efficace, le ton est juste et c'est très facile de se plonger dans l'histoire, si bien que le roman se lit plus vite pour peu qu'on ait accroché à l'intrigue et aux personnages. L'un des point positif, pour moi, c'est que pour une fois, une auteur française de littérature fantastique à choisi de poser son intrigue, en France. Ça peut paraître saugrenue comme remarque, mais j'ai remarqué que les auteurs francophones qui émergent actuellement dans le genre fantastique, ou romance paranormale, choisissent souvent pour une raison qui m'échappe encore, de placer les évènements Outre-Atlantque. Du coup, j'ai beaucoup aimé ce roman 100% français, qui mériterait sa place aux côtés des séries fantastiques à succès.  Avec quatre tomes déjà parus aux Éditions Livre de Poche, je dirais que Roxanne Dambre a déjà réussit à se faire une petite place.

    L'univers qu'elle a développé dans Animae est un savant mélange d'intrigue policière, de fantastique et d'une petite touche de romance. Le tout est assez efficace, on en redemande ! Les Daïerwolfs sont des créatures métamorphes intéressantes, elles ses démarquent des créatures de tous poils dont on a habituellement l'habitude, car ils ne choisissent pas l'animal qu'ils seront. Leurs enfants sont tous nommés en fonction... oui, même pour Lou, mais dans son cas, il y a eut une petite erreur d’interprétation.

    Ce premier tome pose des bases essentielles quand on commence une série. On nous présente des personnages qui deviendront centraux, sans trop en dévoiler afin je l'espère, de nous laisser encore quelques surprises dans les prochains livres. Roxanne Dambre nous dévoile aussi le contexte, avec la DCRI, les services secrets français, et une enquête policière suffisamment intrigante pour accrocher le lecteur ; sa propre "mythologie fantastique" avec les Daïerwolfs et leurs spécificités. Et Enfin, les premiers jalons sont posés concernant les relations des personnages entre eux : les ennemis, les amis, un amour naissant entre Lou et Sylvain, etc...
    Les échanges verbaux entre les personnages sont ce qui m'a le plus plu. Les joutes verbales entre Sylvain et Lou, la répartie de cette dernière, font qu'on s'attache vraiment à leur couple. Mais j'aurais apprécié que ça dure vraiment un peu plus longtemps ce jeu du chat et de la souris, avant de voir un véritable rapprochement entre eux deux.

    En conclusion, c'est un livre que je recommande. Je ne tarderais pas à me lancer dans la suite !!!
    Lancez-vous ! Ce roman vaut vraiment le coup, c'est une bonne découverte !

     

     

     


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  • Londres 1888.

    L'obscur voile de la terreur est tombé sur la capitale depuis que la reine Victoria s'est unie au sulfureux comte Dracula. Sous son influence, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants.
    Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, un assassin surnommé Scalpel d'Argent massacre les prostituées aux canines un peu trop aiguisées. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion pour le Diogene's Club,vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s'approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu'a jamais connu le royaume.


    Un roman a ne pas négliger. Après ma lecture, ça n'a plus fait aucun doute pour moi : il fait partie des incontournables dans sa catégorie. Et pour l'apprécier à sa juste valeur, engagez-vous en guise de préambule dans un petit marathon de lecture réunissant les oeuvres suivantes : Dracula, bien sûr ; Sherlock Holmes - et dans le doute, lisez toutes ses aventures ; Carmilla (de Sheridan Le Fanu) ; Le vampire (Polidori), Docteur Jekyll et Mister Hyde, L'île du Docteur Moreau, etc... vous devez aussi savoir qui sont Oscar Wilde et Lord Byron, entre (nombreux) autres, et quelques faits historiques de l'Angleterre du XIXème siècle. J'en oublie probablement beaucoup d'autres. Car Anno Dracula, c'est un peu de tout ça mais encré dans un univers fantastique crée par Kim Newman.

    Je regrette de ne pas avoir pu me déplacer à Epinal cette année, j'aurais eut plaisir à le rencontrer. Il m'a donné envie de lire ou de relire tous ces classiques. Pas assez de Byron à mon goût, mais il y a Lord Ruthven, donc finalement, il n'est peut-être pas si loin...

    Et si, à l'inverse de ce qu'à écrit Stoker, Dracula avait gagné ?

    Tout cet univers repose sur ce postulat. L'auteur associe adroitement l'histoire de Jack l'Éventreur et de Dracula et y fait intervenir des personnages de la littérature victorienne issus des romans de Conan Doyle, Stevenson, Kipling, Wells, Le Fanu,... mieux encore, on y croise au fil des pages, certains auteurs, tels Oscar Wilde, ou Bram Stoker lui-même, emprisonné pour avoir osé écrire ce roman sur le fameux Comte, devenu aujourd'hui Prince Consort.
    Ainsi se mêlent et se côtoient, les hommes et femmes qui ont marqué l'histoire de l'Angletterre, et les personnages de fiction.

    Le début de la lecture a été un peu difficile, notamment par la présentation d'une très grande quantité de personnages, certains deviennent les personnages principaux, beaucoup d'autres ne font que passer, ou ne sont qu'évoquer. Il y a beaucoup d'informations à retenir dès le départ : les personnages donc, les liens entre eux (ennemis, amis...), le contexte politique et social, et l'enquête menée par Charles Beauregard.

    Le lecteur est invité à suivre plusieurs personnages tout au long du roman, leurs histoires se recoupent, de près ou de loin. Les personnages de Stoker sont bien entendu, les plus mis en avant, en tout cas, les survivants. J'ai éprouvé beaucoup de tristesse pour le Docteur Seward, plus que pour Holmwood, je ne m'attendais pas à revoir ce dernier en tant que vampire volontaire, après la lutte qu'il a mené auprès de Van Helsing. Mina elle, compte aussi parmi les non-morts, pour reprendre le terme de Van Helsing, les autres sont morts, et le sont restés.

    Je conseille fortement de lire Dracula, avant de se lancer dans Anno Dracula.
    Pour mieux comprendre Seward, un maillon essentiel de ce roman, comprendre son passif et ce qui le pousse dans la voie qu'il a choisi, lui qui résiste encore à l'attrait du vampirisme au milieu d'une population de moins en moins humaine.

    La prouesse de Kim Newman, c'est d'avoir su mêler les personnages historiques et les personnages fictifs, sans pourtant que la situation paraisse improbable. Et il y a foule dans ce roman !  Pour moi, ça a été un véritable plaisir de dénicher toutes les références (et beaucoup ont dû m'échapper), car je ne m'y attendais pas du tout. Je ne pensais retrouver que l'équipe de Van Helsing, croiser tous les autres fut jubilatoire. Quelle idée ! Une idée géniale !

    L'enquête, c'est l'affaire Jack l’Éventreur, mais sous un jour nouveau, vous l'aurez compris. On croise d'ailleurs Druit, l'un des suspects à l'époque. Et ce n'est pourtant pas Mycroft Holmes, ni son frère Sherlock qui vont devoir la résoudre. Kim Newman s'est "débarrassé" de Sherlock en l'emprisonnant avec Bram Stoker et d'autres fauteurs de troubles. Selon lui, Sherlock aurait trop rapidement résolu l'affaire s'il avait été libre de ses mouvements... mais le lecteur lui, sait qui se cache derrière le Scalpel d'Argent, et c'est là aussi, toute la particularité du roman.

    Les deux romans qui lui font suite sont déjà dans ma bibliothèque.

    Un livre à lire absolument !

     

     

     

     

     


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  • Les Enfants du Temps, Tome 2 : Insoumise - de Marie LergenmüllerRésumé :

    Irlande

    Tout nous séparait. Je le savais depuis le début.
    Je n'aurais jamais dû lui faire confiance. J'aurais préféré ne jamais avoir posé les yeux sur lui. S'il avait été mon plus grand bonheur, il était également la source de tous mes malheurs. Je n'avais pas voulu voir la vérité en face car je l'aimais. Aujourd'hui, que me restait-il ?

    Lorsqu'Eva Meyer arrive sur l'île d'Émeraude, elle est désemparée suite à la trahison de celui qu'elle considérait comme son âme sœur, le mystérieux Irlandais Sean McCarthy.
    Elle est loin de se douter que sa quête ne fait que commencer et que l'Irlande changera sa vie à jamais.

    Des pubs de Dublin aux landes brumeuses du Connemara,
    Des ruines mégalithiques à l'Erin médiévale,
    Une Irlande aux légendes oubliées,
    Une aventure celtique,
    Un périple inoubliable.

    Dans ce deuxième tome des Enfants du Temps, Marie Lergenmüller nous entraîne dans une Irlande mystérieuse avec un seul mot d'ordre : plonger au cœur de ce pays et de ses légendes millénaires. Vous n'aurez alors qu'une envie : prendre le premier avion pour la verte Erin.


     

    Indéniablement, j'aime cette série. Elle est un condensé de tout ce qui m'a toujours fascinée. Ce deuxième tome nous fait quitter l'Amérique pour l'Irlande, Eva n'a qu'un but, retrouver Sean. Pas forcement pour vivre enfin avec lui, mais plus pour avoir au moins une explication sur sa fuite et aussi pour avoir des réponses sur la famille McCarthy... et sur elle-même.
    Je ne m'attendais pas du tout à cette révélation, et ce lien si étroit entre les trois familles principales, toutes trois maudites, même si on en connait déjà une partie. D'un seul coup tout s'assemble, il y a beaucoup de révélations dans ce livre, mais quelques petites questions demeurent aussi, il faut encore garder cette aura de mystère et de secret qui entoure Sean.

    Je connais peu l'Irlande, mais lui préfère l’Écosse, que j'ai visitée il y a quelques années. Avec ce livre, non seulement j'ai parcouru à nouveau l'Irlande, mais à cette visite se sont greffées les histoires, les légendes, on sent que l'auteur aime cette île, et qu'elle la connait. Je mettrais tout de même un bémol sur la fin du roman, lors du road-trip irlandais de Sean et Eva, que j'ai parfois trouvé un peu long. Toutefois, j'en comprend l'utilité à ce moment précis du récit, et sa finalité qui clos parfaitement tout le cheminement des personnages, le parcours de Sean, celui d'Eva, tous les deux se croisent, se séparent, et pourtant, leur histoire se termine très logiquement à Clare Island puis Inishbofin. La boucle est bouclée. La fin est parfaite et riche en émotions. Bien sûr, il reste deux interrogations : le passé de Sean, et le devenir de Lukas. Mais je gage que j'apprendrais tout ça bientôt dans les prochains romans.

    Parlons de Lukas d'ailleurs. Mes sentiments envers Lukas n'ont cessé de changer au fil de l'histoire. Sa personnalité est intéressante, ce n'est pas la même personnalité que Sean mais en même temps, il semble lui aussi piégé par son passé et tiraillé par ses secrets et ses sentiments personnels envers Eva. Je l'ai aimé autant que je l'ai détesté dans ce roman, en passant par la déception puis le regret.
    Mais grâce à lui, j'ai arpenté les sentiers de Brocéliande. C'est une forêt que je connais très bien, autant que ses légendes. Peut-être pas aussi bien qu'Eva mais tout de même, je me défend. Ce roman m'a rappelé que je n'avais pas mis les pieds dans cette forêt depuis longtemps. Trop longtemps. A une époque, guidée par les romans arthuriens (que j'ai tous lu), j'y étais attirée comme un aimant. Et du coup, "revoir" ces lieux m'a beaucoup plus. Même la charmante crêperie où vont manger Lukas et Eva, ce n'est pas dit, mais je me suis imaginée que c'était sans doute celle de Tréhorenteuc, avec ses murs de granite (c'est en tout cas celle que je visualisais en lisant).
    Je me suis laissé prendre dans l'histoire de Lukas, des descendants d'Arthur, de Lancelot... dommage que ce ne soit pas ce que ça parait être. L'idée est très bonne, à méditer...

    La fin sur bien des points est surprenante. Elle est tragique aussi, tout en étant magique. Tout comme Eva et Sean, je me suis mise à rêver du devenir de Brendan et Erlina... mais peut-être qu'on entendra à nouveau parler d'eux, un jour...

    Je conseille vraiment de vous lancer dans cette petite série que j'ai déjà fait découvrir à plusieurs amies. Sans retour négatif pour le moment.


    Petites notes :

    Les Enfants du Temps, Tome 2 : Insoumise - de Marie Lergenmüller- Au cours de leur périple à travers l'Irlande, ses légendes et son histoire. Sean évoque Bram Stoker, qu'il regrette de ne pas avoir rencontré à l'époque. Je pense y avoir décelé une coquille aussi, ou alors, une phrase mal formulée. Lorsqu'il dit "Tu le connais certainement. Disons qu'il est passé à la postérité grâce à un unique mais très célèbre roman sur un vampire nommé Dracula." (p.282). Alors, c'est peut-être moi, j'ai souvent tendance à tiquer sur des détails, mais ça donné l'impression que Bram Stoker n'avait écrit qu'un seul roman dans sa vie. Ce qui est faux, il en a écrit une bonne dizaine (dont au moins 4 avant Dracula), sans compter ses nouvelles et ses essais. Mais je vous l'accorde, Dracula reste son œuvre majeure. Si toutefois, c'est moi qui interprète mal cette phrase, mea culpa, mais j'ai vraiment tiqué en la lisant. Cela dit, il y a vraiment une coquille, dans le nom de STOKER, qui ne comporte pas de "C".

    - Marie Lergenmüller ayant choisi l'auto-édition, un pari que je trouve réussi la concernant (Ça ne marche pas pour tout le monde) , ses livres ne sont en vente que sur internet SAUF, si vous êtes de Tours et ses environs (comme moi). Vous pouvez trouver ses romans à la Fnac de Tours, à Auchan (Tours-Nord) et même au Comptoir Irlandais. Donc lancez-vous !

    Je vous invite à découvrir son site internet, qui existe depuis peu : http://www.lergenmuller.com/marie/

     

     


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  • Secret de lune 1 - Croissant de Lune, d'Angélique Ferreira.Résumé : « J’ai pitié de vous, Nicolas. Vous n’êtes pas heureux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Un père qui a honte de votre orientation et de vos choix de carrière, une sœur qui se plaît à vous faire passer pour un idiot, et personne sur qui réellement compter. »

    Lorsque les routes de Nicolas Valentin Pontault et d’Iris Sélène Black se croisent, ce n’est pas l’amour qui les unit. Au contraire !
    Le premier n’est qu’un jeune homme ordinaire : photographe, modèle et professeur de théâtre à Lyon, son univers bascule le jour où il perd son travail. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il décide de saisir cette occasion pour reprendre ses études.
    La seconde est une jeune bibliothécaire qui tente tant bien que mal d’échapper au clan de sorcières dont elle est l’une des héritières. Traitée comme une pestiférée par les siens, Iris est fermement décidée à ne pas les laisser contrôler sa vie.
    Malgré ces différences, lorsque Nicolas est transformé en loup, c'est auprès de la jeune femme qu'il trouve réconfort et protection. Au même moment, une étrange série de meurtres s’abat sur la ville, et tout porte à croire que l’assassin en a désormais après eux…

    Tout d’abord, un grand merci à Angélique Ferreira qui m’a contactée malgré mon modeste petit blog, pour me proposer de lire un de ses livre en « Service Presse ». C’est la première fois qu’on m’en propose un, et je ne le cache pas, ça m’a fait plaisir. Ayant apprécié Clio Kelly, je me suis dit qu'en plus, c’était là l’occasion de découvrir un nouveau récit..

    J’ai donc reçu un format numérique… mais j’ai vite découvert que ma sœur avait la version papier, donc ça à un peu facilité ma lecture – m’arrêtant plus souvent quand je suis devant un écran.

    Croissant de Lune donc… j’ai eut beaucoup de mal à me plonger entièrement dans le récit au cours des premiers chapitres (disons, les deux ou trois premiers). Les deux protagonistes sont intéressants, mais j’ai eut l’impression de devoir assimiler un flot continu d’informations sur l’un et sur l’autre dès le départ, ce qui a rendu ces premières pages assez nébuleuses pour moi. Pas incompréhensibles au final mais peut-être trop denses, car on doit aussi faire les liens entre les personnages principaux et les secondaires.

    Si on se concentre sur le trio Nicolas (le héros), Pauline (sa sœur) et Iris/Angèle (l’héroïne), les uns et les autres sont liés par différents points, mais entretiennent une situation (ou un ensemble de situations ?) très conflictuelle. Le fait que Pauline ait, apparemment – je l’ai compris comme ça – gardé quelques liens avec celle qu’elle a arnaquée, Iris donc, ça m’a semblé un peu illogique, ou très flou dans l’explication de ses motivations, par exemple.

    Je n’ai pas non plus accroché tout de suite avec le personnage de Nicolas. Je serais bien incapable d’expliquer pourquoi mais c’est un fait. Et ça n’a rien avoir avec le fait qu’il est des tendances bisexuelles… c’est peut-être plus sa mentalité… je ne sais pas.

    Mais mon sentiment a radicalement changé par la suite, quand il est devenu Nicos. A ce moment précis, je suis véritablement entrée dans le roman. Enfin presque, il m’a fallu encore un tout petit peu de temps pour assimiler tous les détails de cet univers.

    Comme elle l’avait fait avec la bête du Gévaudan dans Clio Kelly, Angélique Ferreira s’est approprié l’un des mythes irlandais le plus connu, le Cycle de l’Ulster, qui n’est pas le plus simple, je tiens à le souligner. Et rien que pour cela, je lui tire mon chapeau. Elle y a ajouté sa touche personnelle pour l’accorder à son roman et créer l’espèce des cùs (qui signifie tout simplement « chien » en gaélique écossais ou irlandais). Les cùs ne sont par des loups-garous, mais une espèce à part : des chiens qui à la pleine Lune, prennent (ou reprennent) forme humaine. Et c’est ce que, par un concours de circonstances que je ne détaillerais pas ici, va devenir Nicolas. Adopté par Iris, il devient son chien, Nicos.

    Les deux humains se haïssent (je vous laisse découvrir pourquoi), mais en vivant avec elle, Nicolas va apprendre à la connaître, à l’apprécier… à l’aimer aussi. Mais en étant un chien, que peut-il dire ? Comment pourrait-elle accepter cette idée ?

    En parlant de ça, j’ai trouvé que sa sœur, Pauline, était vraiment large d’esprit. Trop peut-être. Elle accepte sans ciller et avec une facilité déconcertante – sans même douter ou demander une preuve de ce qu’il avance – que son frère soit devenu un chien à l’apparence proche du loup, sauf à la pleine Lune.

    Le monde dans lequel est née Angèle est horrible, voire immoral sous plusieurs aspects. Des trois filles d’une puissante sorcière, elle a « fait l’erreur » de naître dépourvue de pouvoirs. Ce qui lui vaut d’être rabaissée la plupart du temps. Mais c’est le destin qui l’attend et auquel elle essaie d’échapper que j’ai trouvé particulièrement abjecte, ce n’est vraiment pas ce à quoi je m’attendais en lisant ce roman. Par plusieurs aspects, c’est un roman assez noir, dans lequel les héros ne sont pas lisses et parfaits, et leur univers n’est pas merveilleux. C’est ce "côté obscur" qui m’a maintenue dans ma lecture.

    C’est donc encore un roman assez réussi malgré quelques éléments que je trouve tirés par les cheveux dans la mise en place de l’intrigue, les relations entre les personnages ou encore leurs réactions face à certains évènements (notamment donc, la sœur de Nicolas, comme je le disais au début).

    Je lirais la suite avec plaisir…


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