Résumé : En l'an 1639, la France est aux prises avec les révoltes populaires, la famine et un clergé qui voit le mal partout. On brûle comme sorcières toutes les femmes qui ont le malheur de ne pas correspondre au dogme catholique.
Dans le petit village d'Abelès, Anneline, sa mère Catherine et sa fille Jeanne, guérisseuses comme toutes leurs ancêtres, coulent des jours paisibles jusqu'à ce que le nouveau curé lance l'Inquisition à leurs trousses. Dans un hameau voisin, l'armurier François Morin voit sa femme et sa fillette sauvagement assassinées.
Unis dans le malheur, dépositaires d'un mystérieux grimoire qui remet en question la légitimité de Louis XIII, Anneline et François tenteront d'échapper à l'inquisiteur, au prévôt de justice, aux mousquetaires du roi et au cardinal de Richelieu. S'enclenche alors une frénétique chasse au trésor, dont l'issue déterminera le sort des deux trônes : celui du royaume de France et celui de saint Pierre.

Je le suis lancée dans la lecture de Malefica après avoir lu plusieurs critiques, il y en avait des bonnes et des mauvaises, j'ai voulu me faire ma propre opinion.
Je ne reviendrais pas sur l'histoire en elle-même, le résumé en dit déjà beaucoup trop selon moi.

De manière générale, le roman est plaisant, pas addictif, mais plaisant. L'intrigue est assez longue à se mettre en place, il s'agir là du premier livre d'une trilogie, donc ce sont les personnages et leur histoire personnelle qui sont avant tout mis en avant. Il y a beaucoup de descriptions, de détails, concernant le mode de vie et le contexte de l'époque.  L'écriture d'Hervé Gagnon, que je ne connaissais pas avant cette lecture, est travaillée, fluide, particulièrement justement lors des descriptions et des explications historiques, parfois un peu longues. Mais on sent le professionnalisme en la matière, puisqu'il a enseigné l'histoire et la muséologie, du coup, ces descriptions restent intéressantes.

J'ai lu plusieurs avis qui pointaient du doigt les "trop nombreuses scènes de sexe". Si deux ou trois scènes du genre, sur à peine quelques paragraphes peuvent suffire à rebuter les lecteurs, après tout... Mais je n'ai pas trouvé la critique justifiée sur ce point en comparaison à ce qu'on peut lire aujourd’hui.

En revanche, le langage assez cru utilisé lors de ses scènes, comme pour les scènes de torture peut effectivement refroidir, ça, c'est indéniable. Ça détonne un peu, voire beaucoup par rapport à tout le reste du roman. Mais lorsqu'il la scène est une scène de torture, l'effet produit et je pense celui souhaité par l'auteur, car il en rajoute à l'horreur de l'action, et indéniablement en tant que lecteur, il y a un malaise, une gène à se retrouver spectateur d'actions très dures et injustifiables. D'autant plus qu'Hervé Gagnon n'hésite pas à détailler la méthode employée par les inquisiteurs, lorsque les prétendues sorcières sont soumises à la question.

A cause de ces scènes en particulier, je déconseillerais de mettre ce livre entre des mains non averties.

La suite est à lire sans doute, mais je n'ai pas tant que ça été prise dans l'intrigue, pourtant intéressante, et je dirais même que j'ai terminé le livre sans ressentir le moindre suspens quand à la suite à donner. En bref, je le lirais dans l'avenir, mais je vais d'abord me pencher sur les livres qui attendent depuis trop longtemps dans ma bibliothèque.