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Par La Gardienne le 29 Novembre 2017 à 23:11
Si vous n'avez pas lu ma chronique du premier livre des Lionnes de Venise => Ma chronique est ici
« Rappelez-vous, dans le premier tome des Lionnes de Venise, Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, avait assisté, impuissante, en octobre 1627, à l’incendie de la modeste imprimerie familiale. La veille, une redoutable espionne, Isabella, était venue faire reproduire une étrange gravure. Pour Lucia, commençait alors une quête effrénée pour connaître la vérité… Cette vérité, je vous la livre au début de ce second tome, avant de vous transporter trois ans plus tard au pays des mousquetaires… »
Mireille Calmel
Paris, 1631.
Trois ans déjà que Lucia a quitté Venise. Trois ans qu’elle cherche à rebâtir la vie qu’on lui a volée.
Y est-elle parvenue ?
Lucia a recréé une imprimerie. Elle compte parmi ses clients l’un des mousquetaires du roi, Aramitz. Elle peut aussi s’appuyer sur l’amitié du grand Coësre, l’énigmatique prince de la cour des Miracles.
Et pourtant…
Au détour d’une ruelle encombrée, une voix s ’élève. C’est Isabella, la courtisane vénitienne qui a précipité sa famille dans le malheur.
Isabella, à Paris… L ’étau se resserre.
Mêlée à un complot contre le cardinal de Richelieu, elle sait que la lutte sera sans pitié. Mais Lucia se révèle une incroyable combattante.
Une lionne.Quand Lucia et Isabella affrontent les fantômes de leur passé dans les dédales d’un Paris inquiétant et mystérieux.
A nouveau je remercie Mireille Calmel et les éditions XO pour m'avoir envoyé ce roman, je ne m'y attendais pas et cette surprise a illuminé ma journée.
Dans ce roman, tout va être révélé. Après un petit rappel des faits, Mireille Calmel nous catapulte trois ans plus tard, à Paris. Lucia est alors mariée à Marco et comme autrefois à Venise, elle a ouvert une imprimerie. Tout semble pour le mieux pour elle, elle a reconstruit sa vie loin des intrigues de Venise et élève sa petite fille Marie, aux côtés de son père Giuseppe qui contre toute attente, a survécu. Dans le précédent livre, l'épilogue nous laissait sur des charbons ardents à ce sujet et je ne m'attendais pas vraiment je dois l'avouer, à le retrouver lui aussi dans l'imprimerie. Mais c'était plaisant et reposant de voir la petite famille heureuse, voir que Lucia était parvenue à mettre son terrible passé et les trahisons derrière elle.
Oui mais... l'histoire ne pouvait pas vraiment s'arrêter là.
Dans le le coffre de l'imprimerie, le crâne de cristal est toujours là et semble avoir une influence de plus en plus grande sur la petite Marie. Ainsi le surnaturel s'invite entre les lignes, et la pointe de magie toujours présente dans chacun des livres de Mireille Calmel s'affirme un peu plus que dans le premier volet. Roman historique, roman d'espionnage, Les Lionnes de Venise devient également un formidable roman de cape et d'épées avec l'arrivée dès les premières pages, de certains Mousquetaires bien connus.
Et voilà que Lucia croise le visage d'un fantôme dans les rues de Paris et décide de suivre en secret celle qu'elle croyait morte à Venise, abattue par le traître.
Lucia et Isabella se retrouvent toutes deux plongées au cœur des intrigues de la cour de France, l'occasion de mettre en scène les grandes figures de l'Histoire comme Mazarin, Marie de Médicis ou Monsieur de Tréville et ses Mousquetaires. Elles se croisent d'abord de loin, souvent sans même savoir que la quête de Lucia rejoint finalement les recherches d'Isabella. Leurs chemins vont mettre un certains temps à se rejoindre, Mireille Calmel entretient le suspens et même une certaine tension jusqu'au bout. Pour finalement répondre à toutes les questions avec quelques révélations inattendues.
J'ai lu ce roman d'une traite sans m'arrêter, l'action ne s'arrête pas vraiment et les personnages ont finalement peu de répit, alors il faut admettre qu'il a été impossible pour moi d'interrompre ma lecture.
En attendant le prochain roman de Madame Calmel, je me replongerais probablement dans les précédents. Car en parcourant les rues de Paris en compagnie de Lucia, en revoyant la Cour des Miracles, j'ai repensé à Isabeau, qui m'a fait découvrir cette même ville un siècle plus tôt dans Le Bal des Louves. Une ville ou elle aussi avait trouvé une famille et des amis auprès du Roi de la Cour des Miracles. Un roman dans lequel il est aussi question de la pierre philosophale et d'un certain Nostradamus...
Et comment ne pas se rappeler que soixante ans après cette histoire, une Lady Pirate se rendra à Venise et entrera elle aussi en possession d'un mystérieux crâne de cristal. Un crâne aux étranges pouvoirs qui serait la clef d'un trésor fabuleux et confèrerait l'immortalité à son propriétaire.
=> Ma chronique du Bal des Louves
=> Ma chronique de Lady Pirate et celle du deuxième tome de Lady Pirate
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Par La Gardienne le 18 Novembre 2017 à 17:41Londres, 1757. Par une belle matinée de la mi-juin, John Grey émerge de son club de gentlemen, le Beefsteak, en plein désarroi.Jeune aristocrate et haut gradé de l'armée de Sa Majesté britannique, il vient d'assister à une scène on ne peut plus " shocking "... Ses efforts pour éviter un scandale susceptible de détruire sa famille sont toutefois interrompus par une affaire plus urgente encore : la Couronne le charge d'enquêter sur le meurtre brutal d'un compagnon d'armes, soupçonné de haute trahison. Contraint de mener de front les deux investigations, le major Grey se trouve emporté dans un réseau de traîtrises politiques et sentimentales qui touche toutes les strates de la société... et menace tout ce qui lui tient à coeur. Des lupanars sordides du monde de la nuit aux salons d'apparat de la noblesse en passant par les entrepôts de la puissante Compagnie des Indes orientales, Lord John se lance sur la piste d'un mystérieux valet de pied et d'une non moins intrigante femme en robe de velours vert...
Si vous aimez le personnage de Lord John dans la série Outlander (Le cercle de pierres), je vous conseille de vous lancer dans les livres de la série qui lui est entièrement consacrée. Une affaire privée est paru en 2005 en France (Presses de la cité). Je l’ai et acheté dès sa sortie. Malheureusement c’est un livre qui avait disparu de ma bibliothèque (prêté et jamais rendu), et il m’a fallut longtemps avant de le retrouver (il n’est plus édité) pour le relire et pouvoir vous en parler plus clairement.
De la série Lord John, les nouveaux lecteurs de la série, poussés par l’arrivée de l’adaptation à la télévision, connaissent surtout la dernière parution chez Presses de la cité, Le prisonnier écossais, qui est en réalité, le dernier de la série. Tous les livres des aventures de Lord John s’insèrent si on se penche sur la chronologie, à des endroits précis par rapport au livre de la série d’origine, nous donnant ainsi des éléments jusqu’ici manquants sur l’un des personnages secondaires majeurs de la série Outlander.
Une affaire privée se passe après Culloden et après Ardsmuir, alors que Jamie est alors en Angleterre, employé chez Geneva. Même s’il est souvent évoqué par Lord John qui ne parviendra jamais vraiment à le sortir de son esprit, on ne rencontre pas l’écossais.
Le jeune Lord John est à ce moment précis, encore hanté par le souvenir de son amant, Hector, tombé sur le champs de bataille de Culloden. Mais il bataille aussi pour éviter de penser à un autre homme. Fils chéri par sa mère, on le découvre aussi très proche de sa jeune cousine qui doit bientôt convoler en justes noces. Mais le promis n'est peut-être pas aussi innocent qu'il ne le laisse paraître et notre cher John va tout faire pour que la disgrâce ne s’abatte pas sur la jeune fille.
C’est une véritable enquête policière dans les quartiers chauds de Londres que nous offre Diana Gabaldon. Elle prouve qu’elle maîtrise aussi ce genre littéraire, avec toujours autant de précisions dans les détails et des recherches minutieuses pour coller au plus près de la véracité historique. Elle fait entrer le lecteur dans la très sélective Confrerie de l'Epée, qui va encore poursuivre Lord John de nombreuses années, puisque certains de ses membres sont présents dans L’Echo des Cœurs Lointains.
Pour ceux qui ont avancé dans la série Outlander, c'est en poussant les portes de cette Confrérie que vous y croiserez Percy Wainwright et assisterez à sa première rencontre avec Lord John.
L'intrigue touche la famille de Lord John, ce qui nous permet de mieux cerner et comprendre le personnage et sa situation, compliquée à cette époque. Si sa mère semble connaître les penchants de son fils (rien de clairement dit, mais quelques répliques amusantes entre eux le laisse supposer), on le voit constamment lutter pour cacher son homosexualité à ses proches ou aux soldats qu'il dirige. A une époque où cela valait la prison ou la corde, mieux vaut en effet qu'il soit prudent, même si son statut de noble pourrait, peut-être, le protéger un peu.
Lord John n'a pas changé en grandissant, il semble toujours près à prendre des risques pour ceux qu'il aime, mais n'hésite pas non plus à tendre la main à de parfaits étrangers.
Ce livre est à lire absolument, si on vous avez une certaine addiction aux livres de Diana Gabaldon.
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Par La Gardienne le 16 Mai 2017 à 13:43
Venise, campo Santa Fosca, octobre 1627. Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, se retrouve au milieu des flammes qui dévastent la modeste imprimerie familiale. Sous ses yeux, son père est enlevé par trois hommes armés. Qui donc se cache derrière ce crime ? La veille, la magnifique Isabella Rosselli, la plus rouée des espionnes de la cité des Doges, est venue faire reproduire une étrange gravure.
Lucia est décidée à percer cette énigme et à sauver son père. Dans une quête effrénée, elle s’immisce parmi les puissants, se mêle au bal des faux-semblants du carnaval, s’enfonce dans les arrière-cours des palais. Une Venise fascinante, oppressante, où le pouvoir se confond avec l’amour, où les étreintes succèdent aux duels et les baisers aux complots.
Dans ces bas-fonds de la cité lacustre, amis et ennemis avancent masqués. Lucia joue de ses charmes, de son épée, de son poignard aussi qu’elle porte au mollet. Elle ruse, croise le fer avec Giorgio Cornaro, le fils du doge, homme corrompu et dangereux, prête à tout pour découvrir la vérité sur cette gravure dont tous, à Venise, sont convaincus qu’elle recèle le secret du pouvoir absolu.
Après le succès de sa série sur Aliénor d’Aquitaine, Mireille Calmel nous plonge avec maestria dans la Venise trouble du XVIIe siècle.
Un formidable roman de cape et d’épée qui entraînera le lecteur de la cité des masques aux terres des mousquetaires.
Je remercie encore Mireille Calmel de m'avoir permis de lire son nouveau roman quelques jours avant sa sortie. Pour ce nouveau voyage, madame Calmel nous emmène à Venise, au XVIIème siècle, dans la vie de deux jeunes filles au destin différent qu'un évènement tragique va pourtant entraîner vers un même but. Les lionnes de Venise c'est un véritable roman policier avec une belle intrigue et une dose d'action, toutes deux savamment dosées, qui poussent le lecteur à tourner les pages une à une et à ne s'arrêter qu'à la fin du roman.
Lucia est la fille d'un imprimeur dont l'avenir semble tout tracé, pourtant une nuit, tout bascule. L'imprimerie est la proie des flammes et son père est enlevé. Par qui ? Pourquoi ? Y a t'il un rapport avec la courtisane entrevue la veille du drame ? Que représente réellement la mystérieuse gravure qui appartenait à sa famille ? Lucia n'a pour le moment aucune réponse, et très vite, il se murmure dans la Cité des Doges que le vieil imprimeur aurait volontairement incendié sa demeure. Lucia est aussitôt pointée du doigt, elle fera alors tout ce qu'elle peut pour le retrouver et découvrir la vérité.
Isabella est une célèbre courtisane, mais elle est aussi bien plus que cela. Elle cache encore bon nombre de secrets , et je pense que je serais encore très surprise lorsque je me plongerais dans la suite.
Encore une fois, Mireille Calmel a sut mêler avec habileté des personnages et des évènements historiques à la fiction. Sa plume est toujours aussi plaisante à lire pour moi, agréable. Même pour ceux qui auraient des réticences face à l'aspect historique d'un roman, il convient parfaitement, car le récit n'est pas - comme beaucoup s'imagine trop souvent les romans dits historiques - englué dans une abondance de détails et de descriptions. L'Histoire est indéniablement là. Mais ce sont avant tout les personnages et l'intrigue, si vous accroché comme moi dès les premières pages, qui vous feront voyager sur les canaux de Venise pour suivre une aventure passionnante et riche en rebondissements.
Dans ce roman, l'espionnage qui est mis en avant, l'enquête, la ruse prend une part importante de l'écriture. Venise n'en est que le décor, le décor parfait. En cela, Les Lionnes de Venise se distingue en quelque sorte des précédents romans, quoique... on y retrouve une parenté indéniable. Lucia et Isabella se révèle être à l'image et à la hauteur de toutes les héroïnes de papier de Mireille Calmel.
Tous les romans d'Aliénor et de Richard de Lion étaient des épopées. Voguer avec Mary Read dans Lady Pirate fut une aventure. La Marquise de Sade initia à l'érotisme. Le côté "roman d'espionnage" dans un formidable roman d'aventure est donc une nouveauté bienvenue sous la plume pourtant familière de l'auteur.
J'attends la suite, annoncée pour novembre, pour enfin découvrir le lien entre Lucia et Isabella.
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