• La colline aux esclaves, de Kathleen GrissomRésumé : À 6 ans, Lavinia, orpheline irlandaise, se retrouve esclave dans une plantation de Virginie : un destin bouleversant à travers une époque semée de violences et de passions...

    En 1791, Lavinia perd ses parents au cours de la traversée, les emmenant en Amérique. Devenue la propriété du capitaine du navire, elle est envoyée sur sa plantation et placée sous la responsabilité d'une jeune métisse, Belle. Mais c'est Mama Mae, une femme généreuse et courageuse, qui prendra la fillette sous son aile. Car Belle a bien d'autres soucis : cachant le secret de ses origines, elle vit sans cesse sous la menace de la maîtresse du domaine...
    Écartelée entre deux mondes, témoin des crimes incessants commis envers les esclaves, Lavinia parviendra-t-elle à trouver sa place ? Car si la fillette fait de la communauté noire sa famille, sa couleur de peau lui réserve une autre destinée...

    La petite Lavinia a sept ans lorsqu’elle est recueillie par « le capitaine » qui l’emmène vivre dans sa plantation. Orpheline et amnésique, elle est placée auprès des domestiques qui s’occupent de la grande maison de la propriété. La mémoire va lui revenir lentement et la petite va peu à peu s’adapter à sa nouvelle vie. Fascinée par la vie des habitants de la grande maison qu’elle sert, elle va rapidement s’attacher à sa famille d’adoption, des esclaves, et en particulier à Belle, la fille naturelle du capitaine. Une chose la distingue pourtant d’elle et des autres : Lavinia, petite irlandaise perdue, à la peau blanche. Une différence qu’elle voit bien sûr mais son très jeune âge et sa méconnaissance des mentalités à cette époque ne lui permettent pas de comprendre ce que cette différence peut signifier.

    C’est un roman dont la lecture m’a marquée. Et qui marquerait je pense, quiconque se lancerait dans la lecture. L’esclavage est un sujet difficile, au travers les yeux d’une enfant, sa réalité prend une dimension encore plus dure et cruelle. L’innocence de Lavinia, et sa naïveté légitime face au monde qui l’entoure met en lumière la profonde injustice dont sont victimes les esclaves au quotidien. Il y a donc la perception des choses de cette petite fille blanche et en parallèle, la vision de Belle, la jeune métis. Le récit alterne les deux points de vue qui se complètent. Et met en évidence la vision faussée par sa jeunesse, de Lavinia.

    Certains passages m’ont parfois mise très mal à l’aise. Certaines scènes ou même des allusions sont assez dures et poignantes. L’auteur ne cous cache rien des conditions de vie de l’époque et des traitements souvent abjectes que subissaient les esclaves.

    Les personnages sont complexes, mon jugement de l'un ou de l'autre  a souvent changé au cours de ma lecture. Passant sans cesse de la colère à la compréhension, de la compassion à la haine. Par moment, je plaignais beaucoup certains d’entre eux, comme Marshall, le fils du capitaine. Mais durant d’autres passages, je les trouvais tout simplement ignobles et détestables. On pardonne l’ignorance de la petite Lavinia, mais j’ai eut moins de patience envers l’adulte qu’elle devient, toujours un peu naïve, aveugle devant plusieurs évènements, elle m’a semblé manqué clairement de discernement devant des évidences. Et il n’y a rien de plus agaçant, surtout quand le lecteur sait. Car à travers les yeux de Belle, nous voyons ce que Lavinia s’acharne à ne pas voir. « Naïve » est vraiment le terme qui m’est venu en découvrant la grande Lavinia… elle manque aussi clairement d’autorité et n’arrive même pas à s’imposer. Mais c’est aussi l’apanage des femmes de l’époque. Il faut savoir se mettre dans le contexte historique et politique. Ce qui nous parait indicible aujourd’hui, était parfaitement normal à l’époque.
    Mais vraiment, autant j’aimais la petite Lavinia… autant j’ai voulu secouer à de nombreuses reprises l’adulte qu’elle est devenue.

    Les personnages secondaires sont aussi bien développés et tout aussi intéressants que les principaux. « Attachant » est le mot qui vient pour Belle, Mama Mae ou encore Papa George. Les injustices dont ils sont victimes m’ont révoltée, mais qui puis-je ? L’Histoire est déjà écrite, c’est un roman oui, mais cette histoire pourrait aussi avoir été celle de nombreux esclaves.


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  • La voleuse de livres, de Markus ZusakAllemagne, 1939. Liesel, jeune orpheline, a un secret pour défier la mort. Et la Mort elle-même raconte l’histoire de la fillette…

     

    Narratrice dotée d’un humour noir, sarcastique mais compatissant, la Mort est témoin de la folie des hommes. Face à Liesel Meminger, l’enfant rebelle qu’elle a surnommée la « voleuse de livres », elle accepte de changer les règles. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est-ce sa force qui l’a sauvée ? Ou le secret qu’elle préserve comme le plus précieux des trésors ?

    L’histoire de Liesel peut changer la vie de celui qui la lit…

    C’est sans contexte un roman très… particulier. Différent. Tant dans sa forme d’écriture qu’à la manière de traiter le sujet. Un sujet difficile, qui explique peut-être  le fait qu’il soit si peu abordé dans un roman. Après avoir lu La bonne étoile d’Elsie, je suis restée dans le thème, ce même moment de l’histoire, en lisant, enfin (il dormait depuis quelques temps dans ma bibliothèque), La voleuse de livres. Je ne cache pas que l’acquisition de ce roman est très fortement dut à son adaptation au cinéma, la bande-annonce m’avait alors tapée dans l’œil, et avant de voir le film, je voulais lire le livre. Finalement, pour le moment, je n’aurais lu que le livre.


    J'ai eut beaucoup de mal dans un premier temps à entrer pleinement dans l'histoire. Pas vis à vis du sujet, mais par rapport à la mise en page, qui casse les codes du roman classique. La narratrice n'est pas Liesel, mais la Mort elle-même... une narration décousue, qui parfois va trop loin dans le récit et devance les évènements, s'excusant ensuite auprès du lecteur d'avoir révéler les choses trop tôt avant de revenir en arrière et de reprendre où elle en était. Humour noire, tristesse, révolte... la Mort passe par toutes les émotions, et nous avec elle. On s'indigne, mais nous ne sommes que spectateur, et fasse au Destin, même la mort est impuissante.


    Au coeur de la guerre, côté allemand, la Mort est aussi un regard critique sur les évènements, sur les actions des hommes. Et au milieu de tout ce chaos, une petite fille, Liesel, trop jeune parfois pour comprendre, parce que de toute manière, elle n'avait rien à comprendre sans doute.
    Comment comprendre la haine, la guerre, les injustices... ?
    C'est un livre riche en émotions, qui a réussi à me tirer quelques larmes à la fin.


    A lire, à découvrir...

     

     

     

     


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  • [Chronique postée aussi sur mon blog "Chardons d’Écosse".]

    Résumé :
    En Écosse au début du XVIe siècle, James Hepburn, bien que protestant, se met au service de la catholique Marie de Guise qui tente de prendre en main un pays déchiré par une guerre de religions. Son courage et sa loyauté font de lui un précieux allié. mais la disparition de la duchesse l'oblige à se réfugier à paris où François II le prend sous sa protection. A la mort du jeune roi, il rejoint l’Écosse, faisant face à la délation et la calomnie. Déçue par son deuxième mari, Lord Darnley, Marie Stuart, d'abord mariée à François II, tombe amoureuse de cet homme séduisant et l'épouse en 1567 après que Darnley ait été assassiné dans d'horribles circonstances. Mais une série de complots, de délations, de drames les briseront l'un et l'autre.

     En Angleterre règne Marie Tudor, la fille ainée d'Henri VIII, catholique. Mais sa santé fait craindre l'arrivée d'Elisabeth, sa soeur, sur le trône, et elle est protestante.

    En Écosse, c'est encore la régente, Marie de Guise, catholique, qui a le pouvoir. Et en France, sa fille Marie Stuart s'apprête à épouser le tout jeune François II.

    Dans ce bourbier politique et religieux, alors que les relations entre catholiques et protestants sont de plus en plus tendues, James Hepburn, comte de Bothwell s'est lui converti au protestantisme mais c'est pourtant à Marie de Guise que va sa loyauté, comme son père avant lui. Patriote, il va aussi devenir un proche de la future reine, Marie Stuart, dont il va tomber éperdument amoureux malgré les conséquences désastreuses que peut engendrer une pareille liaison. Allant même jusqu'à l'épouser lorsqu'elle se retrouva veuve pour la seconde fois.

    Un mariage qui déplu à plusieurs lords, dont quelques uns vont l'accuser de trahison et dénoncer la reine et son nouvel époux, pour sauver sa vie, Bothwell se verra obligé de fuir alors de la reine Marie était emprisonnée et privée de son trône au profit de son demi-frère.
    Bothwell part alors en Scandinavie, dans l'espoir d'y recruter une armée pour remettre Marie sur le trône, mais il fut arrêté sur les côtes de la Norvège (alors territoire danois) sans posséder les autorisations nécessaires et fut emmené au port de Bergen. Malheureusement, c'était la région natale d'Anna Rustung, l'un de ses anciennes maitresses à qui elle avait promis le mariage, qui déposa contre lui une plainte, soutenue par sa puissante famille. Son cousin Erik Rosenkrantz, haut placé en Norvège, fit enfermer Bothwell dans une prison locale. 

    Bothwell aurait été libéré mais, entretemps, le roi du Danemark, Frédéric, ayant appris que la couronne anglaise cherchait Bothwell accusé du meurtre de Lord Darnley, second mari de Marie, mort dans d'étranges circonstances, décida de le garder prisonnier sur le territoire continental du Danemark.

    Cette fin n'est pas une surprise pour le lecteur de Lord James, car Catherine Hermary-Vieille a choisi de nous décrire son agonie, enchaîné dans cette prison du Danemark, le récit commence ainsi et nous suivons les souvenirs de Bothwell, pour comprendre comment il en est arrivé là. Régulièrement dans le livre, nous revenons avec lui dans cette prison où tout le monde semble l'avoir oublié.

    Ce fut une lecture lente et parfois difficile, non par manque d'intérêt mais par la complexité d'intégrer sans se perdre toutes les affiliations entre les différents personnages. Concernant l'histoire de l’Écosse, le XVIe siècle est une des période que je connais le moins, sans ignorer les faits politiques je n'avais pas encore eut vent de l'existence de James Hepburn... quelle tragique destinée que l'on devine dès les premières lignes lorsque nous sommes confrontés  à son agonie dans sa prison danoise ! Une agonie terrible, douloureuse, lente, que viennent entrecouper ses souvenirs en nous laissant un profond sentiment d'injustice.

    Il m'est cruel de penser que jamais il  n'a pu revoir son pays, ses Borders, sa reine. Pire encore, encore aujourd'hui, le Danemark reste sourd aux demandes de ses descendants : l’exhumer du cimetière de Dragsholm, l'identifier et le ramener chez lui, en Écosse. Comme s'il n'avait pas été suffisamment puni. Et de quoi d'ailleurs ? D'avoir aimé son pays ? Sa reine ? D'avoir voulu demander de l'aide qui n'est jamais venue ?

    Je pense compléter son histoire en lisant une biographie de Marie Stuart...


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  • "Je voulais te dire", de Louisa YoungRésumé : Elle est d'un milieu aisé, il est fils d'ouvrier. Nadine et Riley, deux jeunes Anglais que tout sépare. Au moment même où ils s'avouent leur amour, éclate la Grande Guerre. Riley passe trois ans dans les tranchées, Nadine est infirmière. Atrocement blessé à la mâchoire, gueule cassée, Riley ne veut plus revoir Nadine. Le destin en décidera autrement.

    J"ai une préférence pour les romans historiques, mais d'ordinaire, quand j'en choisi un, l'époque est lointaine et bien souvent, quelque part au alentours des XIIe et XIIIe siècles. Je ne pense pas me tromper en disant que "Je voulais te dire", est le premier roman historique que je lis, qui traite d'une période historique récente.

    Voilà un livre que j'ai lu en une seule journée, sans aucune difficulté. L'histoire captive, fascine, dérange aussi parfois.

    Tout commence avec la rencontre de deux mondes que tout oppose, par l'intermédiaire d'un jeune garçon de huit ans, Riley Purefoy, simple fils d'ouvrier, qui se retrouve par un concours de circonstances à travailler auprès d'un peintre, dans le quartier de la bourgeoisie londonienne de l'époque. Un atelier où il croise, de jours en jours, d'années en années, Nadine, une jeune fille, puis une jeune femme de son âge ou presque, qui rêve de devenir artiste.

    Les années passent, les sentiments changent. Mais il ne lui avoue encore rien, se sentant si différent. Et puis l'Histoire rattrape Riley, après une expérience "amoureuse" déroutante pour lui, Riley, dix-huit ans, part sans réfléchir s'engager pour monter au front : nous sommes en 1914.
    C'est une fuite en avant. Son destin est scellé.
    Un choix s'offre à lui au moment de signer :  partir pour une année ou pour la durée du conflit.
    Naïvement, comme beaucoup, il choisi "pour la durer du conflit", persuadé qu'il ne durera que quelques mois.

    Il est parti si vite qu'il n'a laissé qu'une lettre à tous ses proches. Devant la réalité de la vie dans les tranchées, il minimise la situation dans les courriers qu'il envoie à Nadine, devenue infirmière. Jusqu'à ce que la réalité l'écrase et le brise. Gradé. aujourd'hui "important", au cours d'une permission il revoit Nadine et ils vont enfin s'avouer leurs sentiments, mais ils sont déjà l'un et l'autre, profondément marqués et éprouvés par ce conflit qui s'éternise.

     Et puis tout change. Une bombe. Et Riley se retrouve mutilé. A l'hôpital, avec une partie du visage arrachée, il se retrouve avec tous ceux qu'on a très vite appelés : les Gueules Cassées.

    Une autre épreuve l'attend. Il doit maintenant s'accepter tel qu'il est, accepter les regard des autres, qu'il fuit. Il se renferme sur lui-même. Véritable témoignage de cette part passée souvent sous silence de la Grande Guerre, "Je voulais de dire" montre aussi le travail des chirurgiens, la longue convalescence des soldats défigurés, souvent rejetés par leur famille qu'ils effraient. Le soutien sans failles des infirmières, dévouées à ses soldats mis en marge de la société.
    En parallèle, c'est aussi un message pour apprendre à voir au-delà des apparences et des artifices.
    Il y a cette volonté constante d'être normal aux yeux des autres malgré la différence.
    Riley était beau. Il devient hideux et ne s'accepte plus lui-même. Une injustice.
    Une injustice qui rend détestable  Julia, une femme de soldat dans l'époux est le supérieur de Riley... son mari lui, n'a pas de blessures visibles, mais intérieurement c'est autre chose. Il a de plus en plus de mal à supporter les horreurs qu'il voit tous les jours dans les tranchées. Un  traumatisme que sa femme ne comprend pas (et ne semble pas vouloir comprendre), elle le voit s'éloigner et, persuadée que ça vient d'elle, qu'elle devient laide à ses yeux, elle tente des injections chimiques pour s'embellir...

    Un contraste qui exaspère vraiment le lecteur, car Julia incarne à elle seule tous ceux qui refusent de voir la réalité, et ferme les yeux sur la guerre et ses conséquences.

    "Je voulais te dire" est vraiment un roman plein d'émotions, un vrai plaisir de le lire.

    Mon premier "Coup de Coeur" de l'année 2014.
    Je vous le recommande.

     


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  • Richard Coeur de Lion T1, de Mireille CalmelRésumé : 1189. Un nouveau roi ceint la couronne d Angleterre. On le surnomme Coeur de Lion. Richard Coeur de Lion. Autant pour sa bravoure que pour son esprit chevaleresque. Jeune, vaillant, passionné, il est prêt à rendre sa gloire à l empire Plantagenêt. À ses côtés : sa mère, la flamboyante Aliénor d Aquitaine, Loanna de Grimwald, la dernière des grandes prêtresses d Avalon, et Eloïn Rudel, sa maîtresse, son amour depuis toujours.
    Ensemble, ils devront écarter trahisons et mensonges, en Angleterre où complote Jean sans Terre, le cadet des Plantagenêts, en Orient où le sultan Saladin vient de s emparer de Jérusalem et continue d étendre son emprise. C' est une imposante armée qui rejoint bientôt celle de Philippe Auguste, roi de France, en Terre sainte.
    Dans un Orient mystérieux ouvert à tous les dangers, Richard détient un atout de taille : la puissance de trois épées de légende forgées en Avalon, Excalibur, Marmiadoise et Durandal. Mais pour combien de temps ?

    C'est étrange, en achevant "L'ombre de Saladin", j'ai éprouvé cette même sensation qui m'avait envahie après ma lecture d'Aliénor : un besoin, une envie irrépressible de régicide, cette fois à l'encontre de Jean... et même envers son demi-frère Geoffrey en qui pourtant, comme Loanna, je commençais à espérer. Mais je reviendrais la dessus...
    Je m'attendais à reprendre le récit là où je l'avais laissé dans "L'alliance brisée" (Aliénor T2) mais non... quinze ans ont passé et du coup, je me suis sentie frustrée car j'avais laissé Loanna sur l'Île des Bannis et Jauffré à Sherwood en compagnie d'un certains Loxley. Et je les ai retrouvés l'un et l'autre en Orient, à Tripoli, se cachant des foudres d'Henri d'Angleterre.

    Dans ce nouveau chapitre de son livre d'Heures, Loanna ne nous révèle que progressivement ces moments de sa vie qu'il nous manque. Sans nécessairement commencé par le début. Car elle nous parle surtout de Saladin, qui la hante et qui lui fait peur. Un "fantôme" qu'elle va devoir affronter car elle doit suivre Richard en Terre Sainte.

    "L'ombre de Saladin", c'est aussi le livre de la seconde génération, le livre des trois épées légendaires : Marmiadoise, Caliburnus et Durandal. Jauffré et Loanna vieillissants inévitablement même si la magie d'Avalon réduit le poids des années, laissent lentement place à leurs enfants. Encore une fois, j'ai eut peur pour Jauffré, ce coup-ci, j'y ai vraiment cru car après tout c'était brutal, mais probable étant donné le contexte dans lequel vive nos héros. Cela arrivera d'une manière ou d'une autre, il faudra bien qu'un jour, j'arrive à leur dire "Adieux". J'aurais beaucoup de peine ce jour là... mais j'aurais le plaisir d'espérer les revoir dans une autre de leurs incarnations.

    J'attendais aussi de rencontrer Bérengère de Navarre, celle que Richard Coeur de Lion épousa mais dont il n'eut jamais d'enfants (historiquement, il a eut quelques enfants "bâtards", dans le roman, il en donne deux à Eloïn Rudel).
    Et Bérengère me plu, autant qu'elle plu à Loanna, et pour les mêmes raisons.
    Certains historiens prêtent à Richard une préférence pour la gente masculine et justifient du même coup ce manque de descendance. Je ne sais pas si Mireille Calmel connait cette hypothèse mais elle lui donne elle aussi une conquête masculine et la justifie aussi.

    La fin est un choc. Elle a fait éclater en mille morceaux ce que j'imaginais de Geoffrey, ce "fils ignoré" de Loanna. La fin m'a réellement donné envie de vomir et de hurler. Qui après tout, resterait de marbre ?

    Je sais aussi que je vais devoir affronter la mort de Richard - il est mort en 1199 lors du siège du château de Châlus, d'un coup d'arbalète habilement tiré -, il laissera l'Angleterre aux mains de Jean. Un règne qui s'annonce bien sombre à en juger de la plume de Mireille Calmel.

    La suite, la suite...

     


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