• Si vous n'avez pas lu ma chronique du premier livre des Lionnes de Venise => Ma chronique est ici

     « Rappelez-vous, dans le premier tome des Lionnes de Venise, Lucia, jeune et espiègle Vénitienne, avait assisté, impuissante, en octobre 1627, à l’incendie de la modeste imprimerie familiale. La veille, une redoutable espionne, Isabella, était venue faire reproduire une étrange gravure. Pour Lucia, commençait alors une quête effrénée pour connaître la vérité… Cette vérité, je vous la livre au début de ce second tome, avant de vous transporter trois ans plus tard au pays des mousquetaires… »

    Mireille Calmel

    Les Lionnes de Venise, Tome 2, de Mireille CalmelParis, 1631. 
    Trois ans déjà que Lucia a quitté Venise. Trois ans qu’elle cherche à rebâtir la vie qu’on lui a volée.
    Y est-elle parvenue ?
    Lucia a recréé une imprimerie. Elle compte parmi ses clients l’un des mousquetaires du roi, Aramitz. Elle peut aussi s’appuyer sur l’amitié du grand Coësre, l’énigmatique prince de la cour des Miracles.
    Et pourtant…
    Au détour d’une ruelle encombrée, une voix s ’élève. C’est Isabella, la courtisane vénitienne qui a précipité sa famille dans le malheur.
    Isabella, à Paris… L ’étau se resserre.
    Mêlée à un complot contre le cardinal de Richelieu, elle sait que la lutte sera sans pitié. Mais Lucia se révèle une incroyable combattante.
    Une lionne.

    Quand Lucia et Isabella affrontent les fantômes de leur passé dans les dédales d’un Paris inquiétant et mystérieux.


    A nouveau je remercie Mireille Calmel et les éditions XO pour m'avoir envoyé ce roman, je ne m'y attendais pas et cette surprise a illuminé ma journée.

    Dans ce roman, tout va être révélé. Après un petit rappel des faits, Mireille Calmel nous catapulte trois ans plus tard, à Paris. Lucia est alors mariée à Marco et comme autrefois à Venise, elle a ouvert une imprimerie. Tout semble pour le mieux pour elle, elle a reconstruit sa vie loin des intrigues de Venise et élève sa petite fille Marie, aux côtés de son père Giuseppe qui contre toute attente, a survécu. Dans le précédent livre, l'épilogue nous laissait sur des charbons ardents à ce sujet et je ne m'attendais pas vraiment je dois l'avouer, à le retrouver lui aussi dans l'imprimerie. Mais c'était plaisant et reposant de voir la petite famille heureuse, voir que Lucia était parvenue à mettre son terrible passé et les trahisons derrière elle. 
    Oui mais... l'histoire ne pouvait pas vraiment s'arrêter là.
    Dans le le coffre de l'imprimerie, le crâne de cristal est toujours là et semble avoir une influence de plus en plus grande sur la petite Marie. Ainsi le surnaturel s'invite entre les lignes, et la pointe de magie toujours présente dans chacun des livres de Mireille Calmel s'affirme un peu plus que dans le premier volet. Roman historique, roman d'espionnage, Les Lionnes de Venise devient également un formidable roman de cape et d'épées avec l'arrivée dès les premières pages, de certains Mousquetaires bien connus.
    Et voilà que Lucia croise le visage d'un fantôme dans les rues de Paris et décide de suivre en secret celle qu'elle croyait morte à Venise, abattue par le traître.

    Lucia et Isabella se retrouvent toutes deux plongées au cœur des intrigues de la cour de France, l'occasion de mettre en scène les grandes figures de l'Histoire comme Mazarin, Marie de Médicis ou Monsieur de Tréville et ses Mousquetaires. Elles se croisent d'abord de loin, souvent sans même savoir que la quête de Lucia rejoint finalement les recherches d'Isabella. Leurs chemins vont mettre un certains temps à se rejoindre, Mireille Calmel entretient le suspens et même une certaine tension jusqu'au bout. Pour finalement répondre à toutes les questions avec quelques révélations inattendues.
    J'ai lu ce roman d'une traite sans m'arrêter, l'action ne s'arrête pas vraiment et les personnages ont finalement peu de répit, alors il faut admettre qu'il a été impossible pour moi d'interrompre ma lecture.

    En attendant le prochain roman de Madame Calmel, je me replongerais probablement dans les précédents. Car en parcourant les rues de Paris en compagnie de Lucia, en revoyant la Cour des Miracles, j'ai repensé à Isabeau, qui m'a fait découvrir cette même ville un siècle plus tôt dans Le Bal des Louves. Une ville ou elle aussi avait trouvé une famille et des amis auprès du Roi de la Cour des Miracles. Un roman dans lequel il est aussi question de la pierre philosophale et d'un certain Nostradamus...
    Et comment ne pas se rappeler que soixante ans après cette histoire, une Lady Pirate se rendra à Venise et entrera elle aussi en possession d'un mystérieux crâne de cristal. Un crâne aux étranges pouvoirs qui serait la clef d'un trésor fabuleux et confèrerait l'immortalité à son propriétaire. 

    => Ma chronique du Bal des Louves
    => Ma chronique de Lady Pirate et celle du deuxième tome de Lady Pirate


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  • Les loups de Riverdale #1 - Lucas - de  H. V. GAVRIELRésumé : L'histoire d'amour impossible entre un loup alpha et un jeune homme au passé trouble.

    Lucas a toujours vécu en marge de la société. Traqué par sa propre famille, il n’a jamais pu poser ses bagages. Pourtant, il continue de rêver à une vie rangée : un petit copain régulier, des amis… Il pense trouver tout cela dans cette petite ville des North Cascades. Cependant le monde surnaturel n’est pas le seul à abriter le mal et le jeune homme va voir ses rêves de bonheur piétinés. Brisé, il est recueilli par Marcus. Un homme beau, fort, plus âgé, qui fait battre le coeur de Lucas. Mais Marcus est avant tout l’Alpha de la meute locale et lorsque le passé de Lucas le rattrape et que les cadavres commencent à s’empiler, la nature même du jeune homme va devenir un danger pour les loups….


    Seconde lecture de romance gay (appelée aussi M/M) pour moi, la première étant le sixième tome de The League, Cloak & Silence (=>Lire ma chronique). Cette fois, ce n'est pas de la romance futuriste mais de la romance paranormale, avec entre autres, des loups-garous. Cela dit dit j'ai hésité à classer ce roman aussi dans l'Urban Fantasy, car oui, il y a bien une romance, mais pour moi elle n'était pas nécessairement au coeur de toute l'intrigue du récit. Selon mon impression à la lecture, le but du livre n'est pas forcement que Lucas et Marcus termine ensemble, mais c'est plutôt de voir se révéler au fil des pages, les secrets de Lucas, voir son personnage évoluer sans brider sa personnalité et finalement se faire accepter tel qu'il est, et pas seulement par Marcus.

    Je n'ai pas un avis complètement positif sur ce livre, mais je vais commencer par les bons points.
    Sans être non plus extraordinairement bien ficelée, il y a une bonne intrigue de fond, associée à un personnage principal, Lucas, dont la psychologie m'a particulièrement intéressée. Même si l'attirance est mise en avant, ça ne vient pas non plus engluer tout le récit au point d'en oublier qu'il a aussi des meurtres, une enquête, de l'action, en bref, une histoire. Et c'est cette histoire qui m'a maintenue dans ma lecture, ça aurait été une romance dite "classique" homme/femme, ça aurait été pareil pour moi.

    Dans les romans, j'aime beaucoup les personnages comme Lucas. Un être brisé, en marge, qui a son caractère et du franc-parler. Ces personnages brisés, torturés, sont pour moi les plus intéressants car le lecteur a tout à découvrir et à comprendre les concernant. On veut nécessairement en savoir plus sur son passé, ce qu'il l'a détruit, etc... et la reconstruction au fil du roman est de fait, d'autant plus intéressante à voir évoluer, vers le haut ou vers le bas.
    Je dois dire que je n'ai lu qu'un avis, celui d'une amie, avant de le lire. Je n'ai même pas cherché à savoir ce que ça racontait en détails, je l'ai vraiment acheté pour tester cette littérature. Du coup, j'ignorais tout de Lucas... et je croyais simplement que je découvrirais l'histoire simple de deux loups. Quand j'ai compris qu'il n'en était rien, et ce qu'était Lucas (les citations en début de chapitre m'ont mise très vite sur la voie), à ce moment là, j'ai voulut continuer et savoir comment tout cela serait révélé à la meute de Riverdance.
    Rattrapé par ses propres secrets. Trop habitué à ne trouver aucune aide autour de lui, Lucas s'enferre dans sa douleur et sa solitude et il peine à comprendre que parfois, il y a des gens biens dans ce monde. Jusqu'à la fin, il ne veut pas s'abaisser à demander de l'aide et pour plusieurs raisons : la fierté, la peur, l'habitude.  Il a un côté fataliste assez marqué, pour lui se faire cogner et rabaisser est de l'ordre du normal, même s'il sait clairement parfaitement se défendre. Ce qui a été pour moi un problème en soi. Lucas est une vraie girouette et son comportement est bien souvent à l'opposé de ce qu'il prétend être par moment.
    Et c'est là que je vais commencer à parler des points négatifs de l'histoire. Car même si  pendant un très grande partie du roman j'ai apprécié ma lecture il y a quand même plusieurs choses qui m'ont aussi fait lever les yeux au ciel, ou dérangée je ne sais pas trop. Je m'explique...
    J'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques longueurs - le fait d'avoir continué ma lecture jusqu'à 2h du matin y est peut-être pour quelque chose mais pas que... Des longueurs donc, associées à quelques répétitions et des dialogues souvent très mièvres arrivé à un certain stade du récit.

    Il y a beaucoup de descriptions des sentiments de Lucas qui n'étaient d'ailleurs pas toujours cohérents. Il répète à plusieurs reprises qu'il est un Homme maintenant, qu'il va se défendre, qu'il n'a plus peur,  il s'est parfaitement se battre et même tuer sans l'ombre d'un remord quand c'est nécessaire. Il y a d'ailleurs une certaine froideur chez Lucas à ce niveau là et pourtant, passer quelques pages, il pleure, il pleure sur lui-même, sur sa vie désastreuse, ses actions... mais recommence tout de même les mêmes erreurs, qu'il va regretter presque aussitôt. D'accord, Lucas est un jeune homme brisé, ce n'est plus un gamin même s'il n'a que vingt-deux ans il a grandit trop vite et dans l'horreur... et bien justement, compte-tenu de son parcours, je trouve qu'il n'agit pas toujours comme ce qu'il est : un survivant. Autant j'ai adoré le Lucas un peu badass, qui ne veut de l'aide de personne - et encore moins de leur pitié - qui répond aux flics sans ciller, le Lucas que la rue a endurci. Autant le Lucas pleurnichard et même carrément mielleux par moments, ça ne colle pas vraiment avec le reste. Le changement est vraiment trop radical, comme s'il ne traînait plus ses casseroles et n'avait aucune séquelles dès l'instant où il est accepté par Lucas. La reconstruction de l'âme c'est bien... mais pas lorsque c'est trop rapide.
    Quand on regarde bien, Lucas accumule tous les clichés des problèmes qu'un adolescent en marge pourrait rencontré. Indépendamment de son homosexualité il y a les problèmes familiaux, l'amour avec quelqu'un de plus âgé, la vie dans la rue, la prison, le rejet, l'exclusion aussi...
    Il a grandit trop vite (enfin il devrait) et pourtant, parfois il ressemble à un adolescent en pleine crise de caprice, et a un comportement presque limite par moment, de fait, sa relation avec Marcus m'a parfois mise très mal à l'aise. J'ai vraiment eu l'impression que ce dernier couchait avec un (trop) jeune garçon. Une impression renforcée par le fait que Lucas reste le meilleur ami de Léo, le fils de Marcus, qui n'a que 2 ans de moins que lui... et comme la comparaison est souvent faite, oui, ça m'a mise mal à l'aise de me dire que Markus couche avec un homme qui à l'âge de son fils... La différence d'âge ne me gêne pas, mais avec Marcus, j'ai eut l'impression que Lucas devenait un gamin. C'est même lui-même qui pense chercher ou voir en Marcus la figure paternelle qu'il n'a jamais eut... et Marcus lui-même la plupart du temps, le traite comme un enfant. Difficile du coup de faire la part des choses.

    J'ai aussi trouvé dommage que l'enquête personnelle de Lucas passe un peu à la trappe, elle n'est clairement pas assez mise en avant et presque trop rapidement bouclée. Après tout, c'est aussi une part de ce qu'il est, ça m'aurait plus de creuser un peu plus de ce côté là. 

    Il y a aussi un "raccourci" qui m'a un peu gênée. Pour la moi, la révélation des Cleary : "On est des loups-garous", bâclée en un paragraphe... mouais, d'autant plus que ça n'a n'étonne personne que Lucas n'est même pas l'air surpris et qu'il le prenne si bien. Son impassibilité aurait été compréhensible pour eux s'ils savaient ce qu'est Lucas, mais comme ce n'est pas le cas à ce moment là, c'est étonnant. Si l'idée c'est de se dire : "Comme il est gay, il sait ce que c'est d'être différent, donc il accepte l'idée des loups-garous"... je trouve ça un peu trop facile et réducteur. Et c'est vraiment l'impression - peut-être fausse - que j'ai eut face à ce passage en particulier.

    Et la fin... que j'ai trouvé vraiment bâclée comparée à l'ensemble. Mon état d'esprit va peut-être paraître étrange, mais pour que la fin eut été cohérente, en ce qui me concerne, j'aurais préféré qu'il n'y ait même pas d'épilogue, et donc pas d'happy end...oui je sais, ça aurait complètement à l'encontre des codes littéraires d'un livre de romance. Mais en soi, ça aurait été plus logique... quitte à revenir dans un autre livre sur les mêmes personnages principaux, et développer une éventuelle réconciliation le temps d'un livre entier. Pas juste un épilogue ! Parce que là merci, mais c'est un peu trop facile.

    Je suis du coup assez sceptique quant à la suite...pour moi le livre un se suffit à lui tout seul.  Le synopsis du second tome ne m'inspire tout simplement pas. Peut-être parce que le héros est Léo, le fils de Marcus, qui pourtant hétéro, va finalement comprendre qu'il est gay... le scénario rappelle un peu trop celui de son père pour moi.

     

     

     


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  • Dark-Hunter #27 - DragonswornRésumé : Il n'y a rien dans l'univers que Falcyn, le dragon maudit, ne déteste plus que l’humanité... sauf les Grecs. Dans une guerre dont il ne voulait pas faire partie, ils ont systématiquement détruit tout ce qu’il aimait. Maintenant, il vit isolé, loin du monde et attend le jour où l'évolution le débarrassera enfin de la vermine humaine.

       Médée est née de la petite-fille du Dieu grec Apollon et fait partie des premiers de son peuple qu’il a condamné à mourir à vingt-sept ans. Mais elle ne laisse pas n’importe qui régler sa vie. Pas même son grand-père si célèbre. Et lorsque Apollon envoie une nouvelle épidémie pour détruire ce qui reste de son peuple, elle refuse de rester et de regarder tout ceux qu’elle aime lui être pris une nouvelle fois.

       Cette fois, elle sait qu'il existe une arme secrète qui peut arrêter l’ancien dieu et son armée de démons. Une bonne fois pour toutes. Cependant, le dispositif est entre les mains d’un dragon qui ne veut rien avoir à faire avec la politique, les dieux, l’humanité, les Daimons ou les Apollites. Et surtout pas elle. Il ne cèdera pas.
     
       L'ennemi de mon ennemi...
     
       Quand Apollon fait une démarche stratégique qui se retourne contre Falcyn, il le force à entrer en jeu. Maintenant Médée aura soit l’arme, dont elle a besoin pour sauver son peuple, soit elle déclenchera l'Armageddon total. Si elle ne peut pas trouver une manière pour contrôler le dragon avant qu’il ne soit trop tard, Falcyn sera un fléau encore pire que celui qu'Apollon a lâché sur le monde.
       Mais comment quelqu'un peut contrôler un dragon démoniaque dont le seul but est l'annihilation du monde ?

    Comme beaucoup j’étais curieuse de lire un livre dont Médée est l’héroïne, car à l’instar de son père, elle est loin d’être la "gentille" dans cet univers. Et la voilà associée à Falcyn, un dragon dont on ne sait rien mise à part son aversion pour tout et tout le monde.
       Enfin on revient sur la guerre amorcée dans Dragonbane il y a deux ans et l’épidémie qui décime les Daimons – Apollon s’étant mis en tête de les punir d’avoir déjoué le sort réservé aux Apollites et s’être tournés vers Apollymi en devenant des Daimons... Il élimine en même temps une armée puissante et déterminée.
    C’est la guerre. Et à un niveau jamais atteint jusqu’ici. Depuis Dragonbane nous assistons à d’importants chamboulements, les évènements qui ont lieu depuis deux ans vont à mon avis changer radicalement certaines choses.

       Car Apollon, allié à Kessar et son armée de Gallus, continue ses attaques. Ces derniers n’ont toujours pas renoncé à libérer la Dimme (rappelez-vous, tout à commencé dans Le Dieu Déchu, l'histoire de Sin et Katra). Depuis quelques livres, les Gallus ont prit de l’importance et sont des ennemis bien plus coriaces que les Daimons. Dans Dragonbane, l’armée de Kessar avait attaquée simultanément l’Olympe, Kalosis et les Sanctuaires. Dans Dragonsworn, les attaques continent et le nombre de victimes augmente. Maintenant allié à Morgane Le Fey, elle aussi assoiffée de pouvoir, Apollon a fait entrer les Gallus à Camelot (le Val-Sans-Retour, Avalon, etc…). Ils veulent détruire et asservir tous les mondes, dont le nôtre bien entendu.
       Comme tous les livres depuis Son of No One, on retrouve de nombreux personnages, bons ou mauvais, de la série Lords of Avalon, dont Dragonsworn est un livre à part entière. Ils prennent tous part au combat.

       Au milieu de tout ça, Médée doit mener son propre combat. Pour sauver ses parents et Davyn, tous les trois mourants, elle doit convaincre Falcyn de lui confier sa dragonstone. Mais elle n’est pas la seule à convoiter la pierre dont la puissance est sans égale. Morgane et Apollon sont près à tout pour s’en emparer. Sans compter la nouvelle obsession du dieu grec : abattre Apollymi en commençant par éliminer les trois seules personnes auxquels elle tient… je vous laisse découvrir lesquelles. Mais si vous vous rappelez qui est réellement Apollymi, vous pouvez sans doute trouver (je vous met sur la voie, la révélation sur Apollymi est dite dans La prophétie des songes).

       J’imaginais un couple explosif, avec des réparties cinglantes, je n’ai pas été déçue sur ce point. Mais je ne m’attendais pas à un couple si bien assorti. On connait Médée et ce dont elle est capable, son passé, ses blessures. En revanche, Falcyn est un mystère, il vient à peine d’apparaître dans la série. C’est un homme, un dragon, qui cache de nombreux secrets, même à sa famille.
    Au final, Médée et Falcyn se ressemblent beaucoup, et leurs blessures passées et présentes vont les rapprocher. Falcyn lui confiera alors ce qu’il n’avait jamais dévoilé à personne. Des secrets innatendus, à la hauteur du personnage !
       Je ne m’attendais pas à autant de révélations d’importance dans ce livre. Sans aucun doute possible, nous sommes encore en plein cœur de "l’arc Jaden". Car des informations cruciales sur les dieux originels, la Primus Bellum, les Malachai et les Sephirii pleuvent littéralement.
       De plus en plus, et ce depuis plusieurs livres déjà – depuis le début de l’arc Jaden, en fait – des combattants de la Primus Bellum réapparaissent, dans les deux camps. Comme les prémices d’une nouvelle grande bataille à venir...

       C’est un roman avec beaucoup, beaucoup d’actions, avec peu de temps morts. Il y a aussi une piste de donnée pour les véritables origines d’Acheron, et l’identité réelle de son père (reste à le retrouver avant Apollon). Et surtout, l’amorce de l’histoire d’Urian, et l’identité de celle qui partagera sa vie dans Battle Born l’année prochaine. Pourtant, bien que presque continuellement présent, il a été tellement discret et silencieux, que j’en ai souvent oublié qu’il était là, lui aussi.

       Mais ce qui m’a le plus marquée – entre autres choses – dans ce livre, c’est l’intervention de Simi (sans Acheron, ne pouvant comme d’habitude pas intervenir dans ce monde, il est absent). Sherrilyn Kenyon nous montre une facette de Simi que l’on a très peu vue jusqu’à maintenant, très éloignée de la gamine immature qu’elle laisse paraître la plupart du temps. Je pense qu’au contraire, elle est exactement l’inverse depuis longtemps. Mais qu’elle adore être "la petite fille turbulente et pourrie gâtée" de ses Akris. Sa conversation en privée avec Maddor, lorsqu’elle veut le pousser à faire la paix avec Falcyn et lui pardonner pour sa vie entière d’esclavage est l’une des plus belles scènes du roman. Ses paroles rassurantes, réconfortantes, un brin autoritaire et pleines de bon sens… Simi est bien plus adulte qu’elle ne le laisse paraître en public. 
       Voir Maddor pleurer en comprenant qu’elle a raison, et Simi le prendre dans ses bras pour le réconforter était juste… émouvant. Elle est invariablement attachante, et c’est d’ailleurs un point qui est soulevé plusieurs fois au fil des pages, et par les personnages les plus coriaces.

       L’épilogue enfin. Et Dragonsworn s’achève sur une toute dernière révélation, et pas des moindre ! Qui bouleverse pas mal de choses sur ce que l'on croyais acquis. Et surtout ce qui m’a personnellement fait sauter de joie, depuis toutes ces années : ENFIN, la mention de Xander et Brynna. Il était temps ! Vivement l’année prochaine car Xander aura vraisemblablement son importance dans Battle Born (et bientôt son histoire, alors ?).


    Et pour ceux qui se demandent pourquoi voir mentionner Xander et Brynna était quelque chose d'inespéré => Dark-Hunter #9 - L''homme-tigre (Lisez bien l'encart "Le saviez-vous ?"wink).
     
    Pour la Primus Bellum, si vous vous demandez ce que c'est et voulez vous rafraîchir la mémoire, c'est ici : Les dieux originels et la Primus Bellum.


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  • Les Chroniques de Nick, Tome 8 : Intensity - de Sherrilyn KenyonRésumé (Traduction par Dark-Hunter Francophone) : Pour Nick Gautier c'est un monde où les démons mangent les démons. Juste au moment où il pense avoir finalement trouver une solution pour ne pas s'emparer du monde et le détruire, Mort revient avec une équipe de premier ordre, déterminée à mettre fin au règne du Malachai et à sa lignée pour toujours. Pire ? Mort et Guerre ont trouvé le seul véritable ennemi que Nick ne peut pas trouver, et même s'il le faisait, il est le seul qu'il n'a jamais pu se résoudre à bannir ou à tuer.

       Maintenant victime d'un coup monté et accusé à tort de meurtres qu'il n'a pas commis, et entourés par de nouveaux amis qui pourraient être des traîtres, Nick apprend rapidement comment son père a pu être réduit en cendres.

       La chaleur monte rapidement à la Nouvelle-Orléans, et le niveau de menace de Nick va vers un tout autre niveau d'intensité. Il apprend rapidement que lorsque Guerre et Mort décident de combattre, ils ne font pas de prisonniers. Ils ne négocient pas. Et tous les deux sont immunisés contre son sarcasme mordant et son charme Cajun. Pour gagner, il devra comprendre de nouveaux pouvoirs, mais un seul faux pas, et il appartiendra aux Ténèbres, pour toujours.


    Jamais un livre de Sherrilyn Kenyon n’aura autant mérité son titre, car Intensity est véritablement un roman intense. La raison est peut-être à chercher dans le fait que bien qu’’il s’agisse du livre le plus court de la série, l’action ne s’arrête pas vraiment. Nous allons de rebondissements en révélations, de décisions difficiles en combats parfois tragiques… On passe du rire aux larmes, en passant par la surprise et une totale incompréhension. Beaucoup de sentiments se bousculent en lisant ce roman. Un bombardement qui s’achève sur un final inattendu. Un véritable coup de massue qui, soit abrège les souffrances des lecteurs les plus sensibles, soit vous laisse hébété et démuni. Difficile même de savoir par où commencer sans trop en dévoiler de l’intrigue principale, d’autant plus qu’il s’agit là du dernier livre de la série. Et qu’au fil des pages et des évènements, on en vient à redouter le tournant que va prendre ce chapitre final.

      C’est l’avenir tout entier qui est menacé par Cyprian et ses improbables alliés Grim et Laguerre, deux des Cavaliers de l’Apocalypse. Et Nick est prêt à tout, peut-être même à jouer avec le Temps lui-même, pour l’empêcher d’arriver à ses fins, ou tout simplement pour l’empêcher de devenir ce qu’il est aujourd’hui.

      Au début du livre, il demande à Simi de l’emmener voir son demi-frère Madoc, espérant, puisqu’il est un dieu, trouver auprès de lui aide et conseils. Première chose qui me traverse l’esprit : « Ça y est ! Les deux fils du Malachai Adarian vont ENFIN se rencontrer ! ». C’est mal connaître Simi, qui va lui trouver beaucoup mieux, en la présence de… Takeshi (et du coup, en ne reparle plus de Madoc… petite déception). Les lecteurs avertis se souviendront sans doute de Takeshi, les autres un peu moins, car ce mystérieux personnage n’était apparu que dans le livre Acheron et assez brièvement. Ici, il devient un personnage secondaire majeur et on en apprend beaucoup sur sa vie personnelle (jusqu’à rencontrer sa femme, que l’on connait) et ce qu’il est en réalité. Étant donner son importance et son implication dans l’histoire, pour moi il est clair que nous allons le revoir d’ici peu dans la série Dark-Hunter.

      Les liens entre les deux séries se resserrent et deviennent même encore plus évident. Tous les nouveaux personnages, ou presque, introduits dans Dragonsworn quelques mois plus tôt sont présents. Je parle de tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre, participé à la fameuse Primus Belum, qui décidément est bien au cœur de l’intrigue dans les deux séries depuis la fin de « l’Arc Acheron ». On revoit par exemple, Shadow et Lombrey, seul Dagon est absent.

      Avec ce livre, Sherrilyn répond aussi et surtout à la question que se posent tous les lecteurs depuis quelques années : mais où sont Caleb, Aaeron, Nekoda, Bubba, etc… ? Car ils sont tous liés à Nick, alors pourquoi nous n’en avons jamais entendu parler dans la série Dark-Hunter ? Toutes les théories avaient été avancées… mais pas celle-ci. Avec un chapitre final qui sera  un énorme choc pour tous les lecteurs, Sherrilyn nous surprend encore ! Une explication à la fois horrible et logique est donnée. Ça y est. Le mystère est résolu. Reste à attendre de voir si nous les reverrons dans les livres Dark-Hunter un jour. Après tout, on parle de plus en plus de Caleb ou même d’Aeron depuis le roman Styxx.

      Après ce coup de tonnerre, j’ai encore plus hâte de lire à la fois le prochain Dark-Hunter mais aussi, de découvrir Shadow of Fire, la quadrilogie qui est en réalité, la suite des Chroniques de Nick. Une nouvelle série qui se focalisera essentiellement sur Ambrose et Cyprian, et selon toute vraisemblance, dans un futur très, très lointain.

       Nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec cet univers !


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  • L'inconsolé, de Mélissa RestousRésumé : Au cœur du XIXème siècle, Sacha Gabrilov, vampire arrogant et décadent, parcourt le monde en compagnie d’Henri Duplessis. Lorsque la route des deux dandys les amènent jusqu’en France, ils deviennent rapidement la coqueluche de tout Paris. Au cœur de ces mondanités, Sacha remarque la jeune et innocente Louise Delorme. Le somptueux vampire n’a alors plus qu’un désir : se rapprocher de la jeune fille afin de la posséder et de la pervertir. Dans l’ombre, l’immortel engage alors un jeu dangereux…


    Voilà un moment que je n'avais pas lu un roman publié par Les Éditions du Petit Caveau. Pointilleuse sur la littérature vampirique, je dois dire que jusqu'ici, sauf très rares exceptions, je trouve toujours mon bonheur dans les recoins de cette très belle édition.

    L'histoire de Sacha et Henri au premier abord, reste une histoire de vampires "classique" - seul petit bémol pour moi, qui n'en est pas un pour tout le monde, les vampires créés par Mélissa Restous ne semblent pas craindre les rayons du soleil. Mais ce détail ne porte pas préjudice au récit,. C'est malgré tout un choix peu conventionnel lorsque choisit de dépeindre ces êtres immortels. Ce détail mis à part, ils correspondent à ce que devraient être ces créatures (de la nuit).
    Au fur et à mesure des pages, le récit prend un tournant inattendu - que je ne dévoilerais donc pas - qui rend la lecture plus passionnante qu'elle ne l'était pourtant au départ. Je ne m'y attendais pas.

    Les deux hommes, en parfaits prédateurs perfectionnés par des décennies de chasse et de tueries arrivent donc à Paris. Ils vont habilement se faire une place et charmer le milieu aristocratique parisien. Et lorsque Sacha croise la jeune Louise, elle devient aussitôt son obsession. Une obsession presque irrationnelle. Pourquoi elle ? Quelque chose chez la jeune femme l'attire invariablement, si bien qu'il ira jusqu'à la sauver au lieu de la sacrifier. Peut-être est-il d'ailleurs en train de sacrifier un fragment de lui-même... ou pas. 
    Un thème récurrent - et donc quasiment incontournable - dans ce type de littérature est subtilement mis en avant : la solitude du vampire. L'idée d'éternité séduit mais devient insoutenable au fil du temps lorsqu'il s'agit de la vivre seul. Ainsi Henri commence à percevoir Louise comme une rivale auprès de Sacha. De son côté, Sacha imaginant de moins en moins ne plus avoir Louise à ses côtés, ne verrait aucune objection à remplacer son comparse. Mais quel lien étrange  lie Sacha et Louise en dépit de leur couple improbable, de leur attirance destructrice pour l'un comme pour l'autre ?
    Pour le savoir, plongez-vous dans l'histoire de L'Inconsolé.

    La petite note qui m'a beaucoup plu : Sur le quatrième de couverture, il est écrit que Mélissa Restous aime et a étudié la littérature du XIXème siècle. Chacun des chapitres s'ouvre d'ailleurs sur la citation d'un texte d'auteur de cette période. Et même si ce sont l'histoire de l'art et l'archéologie qui ont eut finalement raison de moi, j'ai un gros faible pour la littérature du XIXème également (je prévois plusieurs chroniques d'ailleurs) et pour cette époque en général. Aussi, j'ai vraiment apprécié croiser dans ces pages, Théophile Gautier en personne ainsi que ce cher Musset, avec qui Louise et Sacha partageront un verre d'absinthe.

     


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