• Shanna, de Kathleen E. WoodiwissRésumé :

    Londres, en l'an de grâce 1749... La belle Shanna ne veut pas d'un mari imposé par son père ! La solution ? Epouser Ruark Beauchamp, un condamné à mort qui croupit dans la prison de Newgate. Un mariage blanc qui fera aussitôt d'elle une jeune veuve, libre de son destin.
    Libre ? En débarquant sur l'île que possède son père dans les Caraïbes, Shanna a la surprise d'y retrouver son époux d'un jour, bien vivant ! Vendu comme esclave, il a échappé au bourreau et travaille à la plantation. Et voilà qu'il réclame son dû !
    Ne sont-ils pas unis par les liens sacrés du mariage ? De toutes ses forces Shanna lutte contre le sortilège qui la pousse vers cet esclave aux allures de prince. En vain...

     Je connaissais Kathleen E. Woodiwiss de nom, j'ai eut l'occasion de lire ce roman totalement par hasard, car il se trouvait dans la petite bibliothèque du gîte dans lequel j'étais logée au cours d'un de mes déplacements. J'avais amené mes propres livres, mais quand je vois une bibliothèque, je jette toujours un oeil sur les livres qu'elle contient. Lire un livre totalement spontanément, sans vraiment l'avoir choisi, juste parce qu'il est là, ça peut être amusant, et parfois je découvre des choses sympathiques auquel je ne prête pas forcement attention en temps normal.

    Alors pourquoi ne pas tenter cette romance historique, écrite par un grand nom de la littérature de romance ? Je me suis lancée, et j'ai passé un bon moment. L'auteur a su glisser des petites pointes d'humour, accentuant cette histoire de couple peu banale entre Shanna et Ruark.

    Au fil des pages, Shanna s'embourbe dans son propre mensonge, piégée à son propre jeu. Et Ruark devenu esclave, n'aura de cesse d'essayer de la faire céder, de la séduire... une séduction qui bien sûr va fonctionner, non sans embûches au milieu. Cet aspect là, ce jeu de séduction entre le héros viril et l'héroïne toujours réticente au départ, c'est un peu la "marque de fabrique" des romances. Peu réchappent à ce scénario. Dans le cas de Shanna, le point de départ du roman nous annonce déjà que le jeu va se compliquer, et nous offrir de la matière pour quelques quiproquos et une passion qui devra rester secrète aux yeux du monde.

    Peu à peu, une petite intrigue se tisse autour de Ruark, de son passé, le dénouement est un peu rapide mais concernant la petite révélation finale, je dois dire qu'on ne la devine pas tout de suite, même si le doute s'installe quelques chapitres avant la fin.

    Choses appréciable aussi, le fait que l'histoire n'est pas noyée par des scènes sensuelles et sexuelles détaillées sur plusieurs pages. Elles sont présentes bien sûr, tout comme la passion distante entre les protagonistes, mais quelques lignes ou petits paragraphes suffisent amplement à transcrire les sentiments grandissants entre Shanna et Ruark. Ce qui donne au final une histoire bien tissée entre les fils de romance, une histoire amusante que j'ai lu avec plaisir. C'est un bon mélange de petits rebondissements dans une aventure qui bien que très rocambolesque à biens des égards, s'avère prenante tout autant que plaisante.

     
     

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  • La malédiction Grimm, de Polly SchulmanRésumé : Elizabeth Drew, 15 ans, s'ennuie au lycée et peine à s'intégrer. Sur les conseils de son professeur, elle se présente à un entretien pour travailler comme bibliothécaire. Mais au lieu de livres le lieu renferme des objets magiques tirés des contes des frères Grimm. Elizabeth se lie en outre d'amitié avec Marc, Anjila et Aaron. Un jour, Anjila disparaît.


    Cette histoire m'a fait penser sur certains aspects à deux séries TV que je j'aime beaucoup : Warehouse 13 et Flynn Carson. Mais pour les plus jeunes (et les moins jeunes). J'ai bien aimé cet univers, beaucoup plus que l'intrigue que j'ai trouvée un peu faiblarde mais pour être honnête, j'aurais pu malgré tout passer encore des heures dans le Dépôt d'Objets Empruntables de New-York.

    L'idée de Polly Shulman est originale, elle nous plonge dans l'univers des contes de Grimm. L'auteur nous fait découvrir ou redécouvrir sous un jour nouveau plusieurs contes qui nous sont familiers, et d'autres peut-être un peu moins, à travers les objets magiques composant la Collection Grimm : le miroir de la Méchante Reine, les bottes de Sept Lieues, les chaussons de danses de Sept Princesses... pas de panique pour ceux qui ne connaissent pas tous les contes des frères Grimm, toutes les références sont expliquées à la fin du roman. Et tout ça donne très envie de s'y replonger. Elle ne revisite pas les contes de notre enfance, on ne rencontre pas Raiponce ou Cendrillon au détour d'un couloir, toute l'intrigue se concentre sur l'existence des objets magiques qui donnent tout leur sens aux contes de fées. Des objets que chacun peut emprunter, de la même façon qu'un livre de bibliothèque, en laissant en gage, une part de soi-même.  Le concept est intrigant, et sans jeux de mots, la magie opère.

    L'héroïne, Elizabeth est la nouvelle venue dans cette étrange bibliothèque, on découvre cet univers en même temps qu'elle. Rapidement, un groupe de forme autour d'elle, un groupe très hétéroclite qui se complète d'une certaine façon. Entre Marc, le tombeur star de l'équipe de basket du lycée, pour qui Elizabeth a un béguin ; Aaron, qui est en quelque sorte "l'ennemi" de Mark, qu'il trouve trop prétentieux et Anjali qui cache un savoir-faire magique et dont Aaron est amoureux.Tout les quatre sont très différents mais vont progressivement apprendre à connaître Elizabeth, la solitaire, la discrète, jusqu'à travailler de pair avec elle lorsque les objets de Collection Grimm vont être mystérieusement volés. Car il se passe des choses étranges dans les couloirs du Dépôt, les employés aussi disparaissent mystérieusement, et une créature étrange semble en être l'origine.

    J'ai vraiment adoré cette histoire, et pourtant, j'aurais aimé découvrir plus d'objets, j'aurais aussi aimé que le personnage d'Elisabeth soit un peu plus développé, de mêmes que ses relations difficiles avec sa famille. Polly Schulman nous brosse dès les premières une héroïne discrète aux allures de Cendrillon, une jeune fille solitaire. Le fait de la voir au fil des pages, se trouver une place dans cet univers magique et peu à peu, se trouver des amis, évoluer, c'est très bien. Mais je suis restée un peu sur ma faim concernant sa famille et le rejet dont elle fait l'objet de la part de sa belle-mère et ses demi-sœurs.

    La malédiction Grimm, de Polly SchulmanNe vous arrêtez pas sur l'étiquette "Jeunesse" de ce roman, il vaut vraiment qu'on s'y arrête, surtout quand on aime des contes et leurs esprits magiques.

    Comme de coutume pour moi, et même si j'aime beaucoup les frères Grimm, mon attention a été attirée par la présence du Leg Wells. Cette autre collection correspond cette fois à une série d'objets tous liés aux récits de Science-Fiction d'H. G Wells, et dont Mark a la charge. Ces objets sont d'ailleurs au coeur du second roman de Polly Schulman, L'Expédition Wells. Un livre qui est déjà dans ma liste de livres à acheter. Et dont la couverture, magnifique, et dans le même esprit que La malédiction Grimm.


    La malédiction Grimm, de Polly SchulmanAutre découverte, l'existence d'un troisième roman, cette fois autour de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, The Poe Estate (non publié pour l'instant en français) ! J'ai vraiment hâte de le découvrir lui aussi !

     

    découvrir plusieurs contes à travers le Miroir de la belle-mère de Blanche-Neige, des chaussons de danses de 7 petites princesses, du tapis volant d’Aladdin, les bottes de sept lieues, la petite table. Plusieurs des titres évoqués sont expliqués en fin de livre. - See more at: http://www.newkidsonthegeek.com/croklecture-la-malediction-grimm-de-polly-shulman/#sthash.6hXOmovZ.dpuf

     

    découvrir plusieurs contes à travers le Miroir de la belle-mère de Blanche-Neige, des chaussons de danses de 7 petites princesses, du tapis volant d’Aladdin, les bottes de sept lieues, la petite table. Plusieurs des titres évoqués sont expliqués en fin de livre. - See more at: http://www.newkidsonthegeek.com/croklecture-la-malediction-grimm-de-polly-shulman/#sthash.6hXOmovZ.dpuf

     

    découvrir plusieurs contes à travers le Miroir de la belle-mère de Blanche-Neige, des chaussons de danses de 7 petites princesses, du tapis volant d’Aladdin, les bottes de sept lieues, la petite table. Plusieurs des titres évoqués sont expliqués en fin de livre. - See more at: http://www.newkidsonthegeek.com/croklecture-la-malediction-grimm-de-polly-shulman/#sthash.6hXOmovZ.dpuf

     


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  • Résumé : Et si le Bien était en réalité le Mal ? Et si les ténèbres étaient, depuis toujours, la véritable lumière ? Et si l’homme n’avait surtout, au final, rien appris par lui-même ? 3ème millénaire av. J.-C. : Pour avoir révélé les secrets célestes et conçu des enfants avec des humaines, deux cents anges rebelles sont emprisonnés, dans l’attente de leur exécution. Depuis son cachot, Shemyaza, leur leader, veut cependant continuer à mener le combat. De nos jours : Alors qu’ils gravissent le versant d’une montagne au Proche-Orient, trois randonneurs sont confrontés à des phénomènes physiques et sensoriels qui dépassent leur entendement. De puissantes forces semblent en effet veiller jalousement sur ce territoire. Par l’exploration de sites aussi insolites qu’inquiétants et d’incroyables retours dans le passé, Sarah, Daniel et Elias se retrouvent chacun embarqué dans une aventure particulièrement troublante…


    Avant tout, je remercie Damien Maire d'avoir choisit mon petit blog. C'est la seconde fois qu'un auteur me propose un livre à chroniquer. Et dans le cas de ce roman, ça a été une véritable aventure dans l'inconnu pour moi, car l'ésotérisme n'est pas un thème vers lequel je me tourne volontiers. La dernière tentation de l'ange est aussi le deuxième roman de ma bibliothèque dans lequel est question des anges et des archanges. Ce fut donc pour moi, l'occasion de me lancer dans un nouveau genre de littérature, car c'est également ma première lecture ésotérique. L'occasion pour moi de me pencher aussi sur la signification exacte de ce mot...

    C'est un premier roman que je trouve réussit et aboutit.  Les chapitres sont très courts, mais chacun d'eux reflète une idée ou une étape du récit. Très rapidement, le contexte et l'intrigue sont posés, puis Sarah tombe dans un sommeil étrange et Shemyaza vient à elle pour lui révéler son ultime message avant son exécution. A partir de cet instant, le récit s'articule autour de deux axes principaux : ce qui se passe dans notre réalité pendant son sommeil, et le voyage initiatique de Sarah auprès de Shemyaza.

    Le suspens est maintenu par la quête d'Elias dans les profondeurs de la montagne, car en tant que lecteur, on sait ce qu'il trouvera au bout de son chemin, et une certaine tension est entretenue par la présence des Archanges, geôliers des Veilleurs et la menace qu'ils représentent. Mais ce n'est là que l’élément perturbateur, celui qui fait douter de la réussite du projet du Veilleur : Shemyaza parviendra t-il à atteindre son but et à montrer sa vérité à Sarah ? J'ai éprouvé parfois une petite appréhension quant à la conclusion réelle du roman. Le suspens n'est pas insoutenable mais est suffisamment présent pour tenir en haleine jusqu'au dénouement de l'intrigue.

    A l'origine, l'ésotérisme désigne l'ensemble des enseignements secrets révélés à des initiés. Et c'est exactement le but de Shemyaza lorsqu'il entraîne Sarah à travers le temps et l'espace. L'Ange déchu va lui transmettre son enseignement en l'amenant à voir les choses telles qu'elles sont ou ont été, et non telles ont été relatées par les textes ou la tradition orale. Ils voyagent à travers le temps et deviennent spectateurs de quelques unes des pages sombres de l'Histoire du monde.
    Le lecteur tout comme Sarah, découvre.
    Elle devient dépositaire d'un secret qui pourrait tout remettre en cause.

    J'avais un peu peur d'être rebutée par des longueurs sur des références bibliques ou par un texte qui aurait pu avoir une dimension trop religieuse dans sa manière d'aborder la place des anges et archanges dans le roman. Il n'en est rien, je me suis vraiment laissée facilement entraînée par l'intrigue.

    Ce qui transparaît nettement dans le récit en revanche, c'est tout l'aspect historique du roman, riche en détails sans pour autant alourdir le récit avec des descriptions inutiles.  Que Damien Maire ait suivit un cursus d'Histoire ne fait aucun doute quand ce livre,  on sent un gros travail de recherche. C'est aussi ce qui encre le récit dans le réel, malgré son aspect indéniablement fantastique.
    Nul besoin pourtant d'avoir une certaine culture religieuse ou historique pour apprécier le roman, même si c'est vrai que mes propres études en Histoire de l'Art et Archéologie me l'ont peut-être fait percevoir différemment. D'autant que l'Histoire a toujours été une de mes matières de prédilection. Les références sont expliquées, on ne se perd pas dans les méandres de l'histoire au contraire, on s'y plonge sans difficultés. Tout comme Sarah auprès de Shemyasa, pas besoin d'explications, il nous suffit d'observer - ou dans notre cas, de lire - pour comprendre ce qui se déroule sous nos yeux.
    A chacun ensuite, de se faire son opinion sur les évènements et leurs implications.

    Secrets mystiques, intrigues, Damien Maire offre une nouvelle vision - assez fataliste sur certains aspects - des faits majeurs de l'Histoire et des grandes figures qui ont marqué leur temps par leur volonté de suivre une nouvelle pensée, leur courage à imposer une nouvelle idée pourtant à contre-courant de leurs contemporains. De Pythagore à Raspoutine, en passant par Socrate et Galilée. La dernière tentation de l'ange présente au lecteur la faces cachée d'évènements que l'on croyait pourtant connaître...

    Un livre à découvrir...


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  • Janvier 2016

    1. Un dernier baiser avant le silence, de Mireille CALMEL => Lire ma chronique
    2. On nous appelait les sauvages, de Dominique RANKIN et Marie-Josée TARDIF
    3. Shattered Souls, de Mary LINDSEY => Lire ma chronique
    4. Vénéneuse, de Marie LERGENMÜLLER

    Février 2016

    1. La dernière tentation de l'ange, de Damien MAIRE => Lire ma chronique
    2. L'île des trois soeurs, Tome 2, de Nora ROBERTS
    3. 14/14, de Paul BEORN et Silène EDGAR

    Avril 2016

            1. Daemon's Angel, de Sherrilyn Kenyin => Lire ma chronique

    Mai 2016

    1. Invison, de Sherrilyn KANYON => Lire ma chronique
    2. Loin de tout, de J. A. REDMERSKI => Lire ma chronique
    3. Beneath the surface, de John HARGROVE
    4. Le bois de Merlin, de Robert HOLDSTOCK => Lire ma chronique


    Juin 2016

    1. Les loups de Riverdale, de H.V. GAVRIEL => Lire ma chronique

    Juillet 2016

    1. Belador #1, de Sherrilyn KENYON et Dianna LOVE
    2. Belador #2, de de Sherrilyn KENYON et Dianna LOVE
    3. Orgueils & Préjugés & Zombies, de Seth GRAHAME-SMITH
    4. La princesse de la nuit, de Marion ZIMMER BRADLEY

    Août 2016

    1. Written in my Own heart's blood, de Diana GABALDON => Lire ma chronique
    2. Dragonmark, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    3. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, d'Harper LEE

    Septembre 2016

    1. Une affaire privée, de Diana GABALDON => Lire ma chronique
    2. Légendes d'Automne, de Jim HARRISON
    3. Dalva,  de Jim HARRISON
    4. Loin de la foule déchaînée, de Thomas HARDY

    Octobre 2016

    1. Edwenn, le monde des fées, de Charline ROSE
    2. Le poids de son regard, Tim POWERS
    3. Le pays du nuage blanc, de Sarah LARK => Lire ma chronique

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  • Union mortelle pour un vampire, de Kaylin MeiRésumé : Je m’appelle Andrew Weiss, et beaucoup me considèrent comme le vampire le plus arrogant sur Terre. Jusqu’à présent, je menais la parfaite vie d’acteur riche et célèbre.
    Mais William, notre perturbé roi, m’a ordonné d’abandonner mon métier et de me débarrasser d’Amanda, ma compagne fan de créatures des ténèbres. Pire que tout pour mon ego, une de mes semblables clame que je ne suis qu’un vampire d’opérette, un séducteur patenté !
    Le seul gars capable de m’aider à devenir plus monstrueux semble être Gordon Sheppard, un écrivain de romans d’horreur réputé pour sa misanthropie. Sauf qu’il n’est pas ce qu’il semble être. Quelqu’un veut sa peau et… la mienne.
    Pour couronner le tout, ai-je signalé que ma chère Amanda me harcèle pour devenir un vampire ? A croire qu’elle n’en a qu’après mon sang !
    Voilà une fin d’année qui s’annonce mortellement compliquée…


    C'est un peu par hasard que je me suis lancée dans cette publication des Éditions du Petit Caveau. L'esprit décalé qui se dégageait de sa présentation n'est pourtant pas ce qui m'attire ou premier abord quand je veux me lancer dans de la littérature vampirique. Mais bon, je suis toujours prête à découvrir de nouveaux styles. Quand j'ai dans les mains le premier roman d'un jeune auteur, j'essaie dans la mesure du possible de le lire et de le juger justement et d'être indulgente aussi pour ce que je pourrais percevoir comme des défauts.
    J'aime bien lire de nouvelles plumes.

    Allez, je me lance ! C'est un roman très court, une novella donc. L'exercice est par conséquent d'autant plus difficile, car il faut parvenir à captiver le lecteur
    sur un texte qui globalement, se lira plus vite, sans nuire à la qualité du récit. Et malheureusement, l'un des points noirs c'est que l'histoire est un peu trop longue à démarrer. J'ai été assez déçue par les quelques premières mais j'ai persévéré. Et je suis contente de l'avoir fait. 

    Union mortelle pour un vampire est plaisant à lire de par son écriture. Le style de Kailyn Mei est naturel et agréable, moderne par cette touche d’humour qui donne le ton du roman et se démarque d'une certaine façon dans la littérature du genre. C'est bien loin de ce que j'aime, moi qui me lasse assez vite lorsque l'humour envahit le récit, et pourtant... cette fois la recette a fonctionné ! Mais pourquoi ?
    Parce que son héros, Andrew est un cliché, un énorme cliché. Et avec horreur, il vient de s'en apercevoir. Kailyn Mei donne un grand coup dans l'image vampirique apparue il y a une quinzaine d'années et qui envahit tout : films, séries, littérature... tout le monde est visé, de Buffy à Twilight (et il y a matière pour celui-là). Et ça, j'aime, les critiques sont acerbes mais justes sans être non plus une complète parodie. Toute la nouvelle génération a une image biaisée de ce que devrait être un vampire et on retrouve partout les même scénari que je trouve lassant à la longue. Alors lorsque quelqu'un ose pointer l'incohérence et la niaiserie avec humour : j'achète.
    Et ce pauvre Andrew est l'archétype même de ce vampire de pacotille qui fait tant fantasmer. D'ailleurs sa groupie, ses groupies (hommes ou femmes) résument assez bien le phénomène actuel. On ne peut que sourire et se moquer.

    Le héros est un cliché oui, mais le roman lui, n'en est pas un.

    Andrew va lutter contre cette image qui lui colle à la peau et dont se moquent ouvertement et sans pincettes ses semblables, tous plus charismatiques les uns que les autres ou décalés à leurs manière. Mais ce sont des vampires, des vrais... eux. Progressivement, l'auteur remplace chaque mauvais points par ce que devrait être un vrai vampire. Et plus précisément, le vampire selon Kailyn Mei, qui impose ainsi sa propre mythologie.

    C'est là tout l'intérêt du récit pour moi. Les vampires de Kailyn Mei ne sont pas des clichés. Ils sont des prédateurs, violents et sanguinaires, et Andrew s'apercevant qu'il est sur la mauvaise voie, tente par tous les moyens de changer, d'être moins humain. Au fur et à mesure de la déconstruction d'Andew, mon intérêt pour l'histoire s'est transformé. Comme si l'intrigue évoluait en même temps que son personnage, elle devient plus intéressante, plus prenante et on se laisse embarquer, au point qu'on regrette d'être arriver au bout. C'est aussi un point négatif pour moi. Je pense que l'histoire aurait méritée d'être plus développée dans un récit plus long, car j'ai eut par moments l'impression que tout s'enchaînait trop vite.

    Malgré tout c'est une lecture très plaisante que je ne regrette pas. L'auteur a prouvé qu'elle pouvait jongler avec l'humour et le tragique, en passant par l'horreur, sans pourtant que la situation paraisse incongrue. Elle se démarque en mettant en avant non pas l'humaine (souvent un peu sotte) qui croise le vampire brun et ténébreux... mais justement ce vampire ténébreux aux allures d'Angel... que je préférerais voir en Angélus (et bien oui, je reste une fan de la première heure de Buffy malgré tout, on ne se refait pas). J'en suis venue à souhaiter une continuité pour un roman que j'ai pourtant eut du mal à commencer...

    A voir donc pour la suite !

    P.S : Merci à Kailyn Mei pour la référence à Doctor Who. Maintenant je n'arrête pas d'imaginer Matt Smith en vampire :D Cette scène a été la plus drôle pour moi.


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