• Rose Morte, T1 : La floraison - de Céline LandressieRésumé : France, fin du XVIe siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
    Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
    Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
    Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...

    « En espérant que cet ouvrage sera digne de l’intérêt que vous lui portez. » Voici une phrase écrite sur la dédicace faite par Céline Landressie sur mon exemplaire de Rose Morte, lorsque je l’ai acquis aux Imaginales d’Epinal 2013. Ce livre, je ne l’ai pourtant lu qu’il y a un an. Et je réponds seulement maintenant à cette dédicace : oui, ce roman a parfaitement satisfait mon amour pour la véritable lecture vampirique.

    A noter cependant que le terme « vampire » n’y est jamais mentionné. Rien d’étonnant à cela, n’en déplaise à certains qui l’utilise à tord et à travers, le mot n’existe pas avant le XIXe siècle et ce cher Abraham Stoker. Le récit se déroule à l’aube du XVIème siècle, le choix de l’auteur suit donc la logique historique. Les créatures de la nuit sont donc décrites ainsi : « Ni démon, ni homme. Juste une créature… Une chose ni morte, ni vive, étrangère à tous les mondes, et qui n’a d’existence que dans les ténèbres… »

    Petite aparté sur ce que sont, pour moi, les véritables vampires… Mon blog étant récent mais mes premières lectures anciennes je n’ai pas encore tout fait partager ici. Mais la littérature vampirique a contribué à ma frénésie littéraire actuelle et correspond aux tout premiers « vrais » romans que j’ai lu. J’en imagine froncer les sourcils… par « vrais », j’entends par là le moment où j’ai découvert les grands auteurs en dehors de mes petites « lectures jeunesses ». J’avais dix ans quand j’ai lu mon premier livre d’Edgar Allan Poe, douze ans quand j’ai découvert Dracula, de Bram Stoker. A cette époque, j’ai lu tout ce qui était possible de lire sur le sujet. Le nouvel essor actuel aurait pu me satisfaire, mais j’ai vite déchanté. Car pour moi, le véritable vampire ne marche pas au soleil (et donc ne se transforme pas en boule à facettes à son contact). La véritable créature de la nuit est un prédateur, pas un animal domestique, et nous, pauvres mortels, sommes ses proies, rien d’autre. « Tu sais, ce que tu sais de notre espèce à travers les livres ou les films, c’est faux. En réalité nous sommes des gens très bien. » Cette phrase et ses variantes, que l’on voit écrite dans presque tous les romans « du genre », je la déteste, qu’on se le dise !
    Il était temps de voir réapparaître dans notre littérature contemporaine, les dignes descendants du comte Dracula, de Carmilla et de Lestat. A la lecture de Rose Morte c’est une certitude : Je partage la même idée que l’auteur sur ce que « doit être » un vampire.

    Et Artus de Janlys pour moi, peut prétendre au titre. Bien sûr, l’écriture de Céline Landressie n’est pas une écriture purement romantique du XIXe, ni ne reflète une ambiance purement gothique qui serait inappropriée peut être. Et pourtant, l'esprit romantique est là, avec une touche plus moderne. Rose Morte a aussi le « style » d’un bon roman historique en employant le vocabulaire adéquat et en faisant parfaitement correspondre ses personnages aux manières et aux codes de l’époque à laquelle se déroule l’histoire. Comme en plus, j’ai un faible pour les romans historiques, vous aurez sans doute compris que j’ai aimé ce roman.

    En commençant la lecture, et en imaginant qu’on ne sait rien de ce roman avant de l’acheter, rien ne laisse présager la part fantastique qu’il contient. On y découvre en premier lieu le contexte politique des guerres de religions, entre catholiques et protestants. Lord et Lady Greer fuient alors l’Angleterre pour la France avec leur fille nouveau-née.
    Une fille qui vingt-huit ans plus tard, commence de l’avis de ses parents (et de son époque), à être trop vieille pour être mariable. Mais Eillen, ou plutôt Rose, comme elle préfère se faire nommer, n’entend pas se faire marier par obligation. La jeune Lady Greer n’est clairement pas le genre de femme qui se laisse dicter sa conduite, elle est un peu hors norme par rapport à la société qui l’entoure, et pourrait même être qualifiée d’immorale.
    Lors du bal au cours duquel elle doit rencontrer son futur fiancé, un deuxième homme retient son attention… et là, la part « mystérieuse » commence à faire surface. Le comte Artus de Janlys exerce sur elle un véritable pouvoir hypnotique, les gens autour de lui sont facilement envoûtés ou semblent perde toute capacité à résonner convenablement tant il sait manier les mots. La façon dont il écarte Chaumontel de ses obligations envers Eillen étant un exemple parmi d’autres.
    Mais l’homme disparaît sitôt que le jour est sur le point de se lever.

    Artus est donc l’archétype (ou presque, tout n’y est pas) de la créature de la nuit. Il est doté d’une beauté parfaite, il se doit de pouvoir charmer ses proies et au besoin, il peut sans mal les hypnotiser pour les plier à sa volonté. Comment ne pas douter de la sincérité de l’attirance que ressent Eillen/Rose ? C’est d’ailleurs par la ruse qu’il va l’entraîner dans son monde, elle ne l’acceptera pas aussi facilement qu’il l’aurait sans doute espéré. Un choix qui montre que le comte de Janlys n’est si parfait, il a ses défauts, ses faiblesses aussi.

    Parlons des créatures nocturnes de ce roman. La hiérarchie choisie par Céline Landressie m’a fortement fait penser au jeu de rôle Vampire : The Masquerade (très brièvement adaptée à la télévision pour seulement 7 épisodes, sous le titre Kindred : le Clan des maudits (Kindred: The Embraced) – brutalement interrompue par la mort de l’acteur tenant le rôle principal). Je ne sais pas si la référence est voulue. Mais le concept des cinq familles, chacune dotée de capacités qui leur sont propres, chacune dirigée par un Héritier, rejoint l’idée de base de la Mascarade.
    Les Lamies m’ont donc fait penser – mais de loin quand même – aux Nosferatus, et les Arimath peut-être aux Ventrues… je cherche encore pour les autres…
    On retrouve aussi le principe des servants humain - sortes d’esclaves volontaires mais peut-être moins influencés tout de même que le personnage de Renfield dans Dracula – et des infants. J’ai apprécié aussi le personnage assez inattendu mais tout aussi mystérieux d’Adelphe, le frère d’Artus, qui n’est pas totalement passé de l’autre côté mais est malgré tout un servant à part entière, servant de « couverture » à son noble frère pendant la journée. Les quelques bribes de leur histoire familiale ont suffisamment piquées ma curiosité, je veux en savoir plus.

    Rose Morte, T1 : La floraison - de Céline LandressieAutre point fort de ce roman, c’est qu’à l’inverse de la tendance actuelle, ce n’est pas un flot continu de romance à n’en plus finir qui engloutie une petite histoire de fond. Au contraire, l’accent est mis sur l’aspect fantastique, le contexte historique, assorti d’une véritable enquête par rapport à la famille de Rose et les secrets cachés par son père. La romance est très présente mais n’est pas - c'est mon impression - le pilier du récit et du coup ne noie pas l’intrigue, fort heureusement sinon ça n’aurait pas été un roman fantastico-historique. Les liens qui se tissent entre Rose et Artus sont plutôt exploités de manière à nous faire découvrir l’univers dans lequel évolue Artus par le biais de Rose, nouvelle venue dans le monde de la nuit. Un monde dont elle ignore encore tous les codes. De fait c’est dans ce premier volume, une relation « sage », tout en étant véritablement passionnée, suffisamment pour faire rêver, et qui ne dessert pas l’histoire principale. J’ai vraiment apprécié, et ai d’autant plus savouré ma lecture.

    En général, je cherche toujours a trouver des petits points négatifs qui auraient dérangés ma lecture, sans jeter d’autres fleurs à Rose Morte, je n’en ai pas vu. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, tout dépend de l’appréciation de chacun, peut-être que j’en trouverais en relisant, ça peut arriver.

    Je lirais bientôt le deuxième livre de cette pentalogie, « Trois Epines » que j’ai acheté l’année dernière, toujours aux Imaginales. En attendant je ne vous conseille qu'une chose : Lire ce livre.


    Éditions disponibles : "L'homme sans nom" (Grand format) et plus récemment "Milady", pour un format poche.

    Pour en savoir plus : Blog de l'auteur


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  • Janvier 2015

    1. Londres la nuit, de Charles DICKENS => Lire ma chronique
    2. Red Moon, Tome 1, de Micah CAÏDA (anglais) = > Lire ma chronique
    3. Slye Temp, Tome 1, de Dianna LOVE (anglais) = > Lire ma chronique
    4. Stoker & Holmes, Tome 1, de Colleen GLEASON (anglais) = > Lire ma chronique
    5. La voleuse de livres, de Markus ZUSAK => Lire ma chronique
    6. La bonne étoile d'Elsie, de Sarah McCOY

    Février 2015

    1. Divergente, Tome 1, de Veronica ROTH
    2. Divergente, Tome 2, de Veronica ROTH
    3. Divergente, Tome 3, de Veronica ROTH
    4. Les étoiles de Noss Head, Tome 2, de Sophie JOMAIN
    5. Les étoiles de Noss Head, Tome 3, de Sophie JOMAIN
    6. Les ombres du pays de la Mée, d'Hélène LEGRAIS => Lire ma chronique
    7. Pirate de mon coeur, de Kinley MACGREGOR
    8. Les faucheurs sont des anges, d'Alden BELL

    Mars 2015

    1. George Sand (Biographie), de Martine REID
    2. Croissant de lune, d'Angélique FERREIRA => Lire ma chronique
    3. La malédiction Grimm, de Polly SCHULMAN => Lire ma chronique
    4. Les temps d'une vie, d'Enel TISMAE => Lire ma chronique

    Avril 2015

    1. Chroniques de Nick, Tome 6 - Instinct, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    2. Manfred, de Lord Byron
    3. La citadelle du vertige, d'Alain GROUSSET
    4. Anno Dracula, de Kim NEWMAN => Lire ma chronique

    Mai 2015

    1. Dracula, de Bram STOKER
    2. La maison de Londres, de Lydie BLAIZOT
    3. Carmilla, de Sheridan LE FANU => Lire ma chronique
    4. Le monde selon Bob, de James BOWEN
    5. Les enfants du temps 2, de Marie LERGENMÜLLER => Lire ma chronique
    6. Nos faces cachées, d'Amy HARMON => Lire ma chronique
    7. L'enterrement des rats et autres nouvelles, de Bram STOKER
    8. Le roi disait que j'étais diable, de Clara DUPONT-MONOD => Lire ma chronique

    Juin 2015

    1. Lord Byron (Biographie), de Daniel SALVATORE SCHIFFER => Lire ma chronique
    2. Le jardin des secrets, de Kate MORTON
    3. La morte amoureuse, de Théophile GAUTIER
    4. Animae - Tome 1, de Roxanne DAMBRE => Lire ma chronique
    5. Pourquoi j'ai mangé mon père, de Roy LEWIS
    6. Avis de tempête, de Susan FLETCHER
    7. Shanna, de Kathleen E. WOODIWISS => Lire ma chronique
    8. Rose Morte - Tome 2, de Céline LANDRESSIE

    Juillet 2015

    1. L'Echo des Coeurs Lointains, de Diana GABALDON (relecture)
    2. Culloden, de Valérie LANGLOIS
    3. L'Etrangleur d'Edimbourg, de Ian RANKIN
    4. Union mortelle pour un vampire, de Kailyn MEI => Lire ma chronique
    5. Bad Blood, de L. A BANKS => Lire ma chronique
    6. La librairie des ombres, de Mikkel BIRKEGAARD (relecture) => Lire ma chronique
    7. Ravages, de Louisa YOUNG => Lire ma chronique
    8. Le secret de Tristan Sadler, de John BOYNE => Lire ma chronique

    Août 2015

    1. Une lettre de vous, de Jessica BROCKMOLE => Lire ma chronique
    2. Dragonbane, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    3. A feu et à sang, de Françoise BOURDIN
    4. Je suis la reine, et autres histoires inquiétantes, d'Anna STAROBINETS

    Septembre 2015

    1. Sans orgueil ni préjugé, de Cassandra O'DONNELL => Lire ma chronique
    2. Psi changelings 7 - Souvenirs Ardents, de Nalini SINGH

    Octobre 2015

    1. Le commando des Immortels, de Christophe LAMBERT
    2. Moi Constance, princesse d'Antioche, de Marina DEDEYAN => Lire ma chronique
    3. Maléfica, Tome 1 : La voie du Livre, d'Hervé GAGNON => Lire ma chronique

    Novembre 2015

    1. The League #6 - Cloak & Silence, de Sherrilyn KENYON (relecture) => Lire ma chronique
    2. The League #7 - Born of Fury, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    3. The League #8 - Born of Defiance, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique
    4. The League #9 - Born of Betrayl, de Sherrilyn KENYON => Lire ma chronique


    Décembre 2015

      1. Tie Me Up, Tie Me Down (Anthologie)
      2. Le chat noir, d'Edgar Allan POE
      3. Les enfants du temps 3, de Marie LERGENMÜLLER => Lire ma chronique
      4. Ténébreux, de Marie LERGENMÜLLER
      5. L'île des trois soeurs, Tome 1, de Nora ROBERTS
      6. Chasseuse de vampires, Tome 2, de Nalini SINGH

     

    TOTAL DE MES LECTURES 2015 : 65

     

     

     


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  • (Outlander) Tome 4 : Les Tambours de l'automneTitre original : Outlander - Book 4 - Drums of Autumn
    Année de publication originale : 1997
    Année de publication française : 1998 (Presses de la Cité)

    Résumé (France Loisirs 2003) : Échoués sur les rives de la Caroline du Sud en l'an de grâce 1767, Claire et Jamie Fraser, les voyageurs du temps, se lancent à la découverte de l'Amérique coloniale à l'aube de sa guerre d'Indépendance.
    La vie leur appartient désormais puisque Brianna, leur fille, vit en sécurité - du moins le croient-ils - dans un futur lourd de périls.
    Ils façonneront donc leur existence comme ils l'entendent, en prenant un nouveau départ avec un nouveau groupe d’Écossais exilés au Nouveau Monde pour fuir l'oppression de la Couronne anglaise.
    Mais l'histoire n'épargne personne...
    Lorsque Brianna les rejoint dans le passé, même les montagnes isolées dans lesquelles ils ont trouvé refuge ne peuvent protéger les Fraser, car la jeune femme arrive investie d'une double mission : retrouver la mère qu'elle a perdue et un père qu'elle ne connait pas et, surtout, les sauver d'un avenir tragique dont elle seule détient la clé.
    Avant que les portes du temps ne se referment sur eux...

    Charleston 1767 -

    Au Nouveau Monde, Jamie et Claire ne rêvent que d'une chose : avoir enfin un endroit où vivre en famille, sans crainte des persécutions de la Couronne britannique. Il ne leur reste qu'à en avoir les moyens. Jamie Fraser demeure un Laird dans l'âme en dépit de Culloden et de la mort du système clanique. Il essaie donc de réunir autour de lui les anciens détenus d'Ardsmuir.

    C'est aussi l'occasion pour nous de rencontrer sa tante Jocasta, la soeur deColum et Dougal. C'est une femme à la fois adorable et détestable. Et c'est aussi une femme qui a les moyens, et dirige son domaine de River Run d'une main de maître, elle est à la tête d'un commerce fleurissant.

    Je persiste, l'Amérique m'attire beaucoup moins que l'Ecosse. Néanmoins, c'est l'occasion de continuer cette grande fresque historique en plaçant Claire et James Fraser dans l'ombre de la Guerre d'Indépendance qui se profile à l'horizon. On se retrouve également face à l'esclavage (que supporte mal Claire) et les désillusions de certains émigrants qui ont tenté la traversée sans avoir eut véritablement le choix. Il y a aussi les relations, encore relativement cordiales, avec les indiens (Mohawks et Cherokees).

    A 45 ans, Jamie Fraser obtient les moyens de s'installer sur ses propres terres. Loin de Lallybroch, il s'établit avec femme et enfants (Fergus, Marsali, etc...) en Caroline du Nord, sur une propriété qu'il nomme alors Fraser's Ridge.

    Lord John et le jeune William vont revenir brièvement dans la vie des Fraser, créant au départ quelques tensions en raison de la présence du jeune garçon qui rappelle si fortement Brianna, une ressemblance pour laquelle Claire a beaucoup de mal à faire abstraction. Mais aussi par rapport aux liens très forts qui existent entre John et Jamie. Elle éprouve envers lui un mélange de colère et de jalousie, des sentiments dont a parfaitement conscience John, mais malgré tout, il reste très cordial avec envers elle et apportera souvent son aide aux Fraser.

    "Les tambours de l'automne" n'est pas le plus gros roman de la série et de loin (832 pages chez Presses de la Cité, en grand format) et même si ce n'est pas non plus le plus petit, il s'y passe beaucoup de choses, et dans un laps de temps relativement court, de presque trois ans. Et puis, nous revenons de temps à autre au XXe siècle, auprès de Brianna et Roger. Partageant maintenant un secret commun, ils se rapprochent et leur couple prend forme.
    Jusqu'à ce que ce qu'on pressent depuis le départ arrive. Brianna de décide de passer entre les pierres de Craig Na Dunn elle aussi... mais sans en avertir Roger. Bien décidé à la rattraper, ce dernier va tenter sa chance, même si elle a déjà six semaines d'avance sur lui.
    Le but de Brianna ? Elle a plusieurs motivations en réalité. D'abord revoir sa mère, puis rencontrer ce père qu'elle ne connait... et surtout les avertir du danger qui les guète.
    Mais rien ne va se passer comme prévu...

    Ce que je retiens de ce livre, et je pense que ça aura son importance dans l'avenir, c'est la faculté que Jamie semble avoir : apercevoir  en rêve Brianna, à travers le temps.
    Une chose qui ne fonctionnerait pas à sens unique puisque cette dernière raconte à Roger qu'elle a vu sa mère en rêve, tout en décrivant une scène du tome précédent.

    Le fantôme aperçu par Frank, en 1945 à Inverness... cette scène m'est revenue aussitôt en tête. Je suis depuis le départ, convaincue qu'il s'agit de Jamie.


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  • (Outlander) Tome 3 : Le VoyageTitre original : Outlander - Book 3 : Voyager
    Année de publication originale : 1994
    Année de publication française : 1997 (Presses de la Cité)

    Résumé : Vingt ans après son incroyable périple au coeur du XVIIIe siècle, Claire Randall a refait sa vie. Pourtant, le temps n'a rien effacé du souvenir de Jamie Fraser et des années tumultueuses qu'elle a vécues à ses côtés. Aussi, lorsqu'elle apprend que celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer a survécu à la sanglante bataille de Culloden, qui a vu la défaite de l'armée écossaise, elle se retrouve confrontée à un terrible dilemme : osera-t-elle entreprendre une nouvelle fois le voyage en arrière dans le temps ? Jamie a-t-il refait sa vie lui aussi ? Armée de son seul courage et de son amour, elle tente le tout pour le tout. A peine réuni, le couple est emporté à nouveau dans un tourbillon d'aventures palpitantes...


    16 avril 1746 - Culloden

    En parler était inévitable. Diana Gabaldon ne pouvait pas ne pas dépeindre avec ses mots cette bataille et ses conséquences pour l’Écosse toute entière. La bataille est terminée, c'est un massacre, une boucherie, et la défaite de l'armée écossaise. Jamie Fraser y était, et on revient en arrière pour découvrir ce qu'il est devenu, comment il y a survécu. Il se réveille au milieu des cadavres, et sous le poids de celui de Black Jack Randall... cette fois aucun doute, il est bien mort.
    Blessé, Jamie ne pense qu'à mourir, comme il l'avait décidé.
    Les soldats anglais, les tuniques rouges, passent pour éxécuter les survivants avant de les jeter dans les fosses communes. Il pense voir sans voeu exaucer mais c'est sans compter cette stupide dette de vie. Pour avoir épargné celle d'un petit Lord anglais quelques mois plus tôt, il est renvoyé chez lui... une liberté de courte durée car il est toujours recherché.

    En parallèle, nous suivons les recherches de Claire, Brianna et Roger, en 1968. Au fur et à mesure de leur découverte, on revient dans le passé, vers Jamie. Leur but : tenter de savoir comment il a échappé à Culloden, et ce qu'il est advenu de lui ensuite.

    D'abord fugitif, et se rend pour épargner sa famille et leur faire profiter de la récompense mise sur sa tête. Il est envoyé à la prison d'Ardsmuir, où il passera quelques années. Là-bas, il retrouve le jeune Lord John Grey, fraîchement installé au poste de directeur de la prison. Lentement, un lien entre les deux hommes se tissent.

    John Grey est un homme que j'aime beaucoup. Certes, c'est un anglais, et même si lorsqu'on lit les livres de Diana Gabaldon, notre cœur bat pour l’Écosse, difficile de ne pas l'apprécier. Lui aussi est un survivant de Culloden. Il y a perdu son amant, Hector, dont il a gardé la chevalière. Lord John a aussi cela d'interessant, il est homosexuel a une époque où l'être conduisait en prison, voire à la mort.
    Il avait seize ans lorsqu'il a rencontré les Fraser, dans un contexte dont il a gardé rancune. Mais à Ardsmuir, la relation entre les deux hommes va changer. De la méfiance, ils vont passer à la confiance puis au respect. Le respect va devenir ensuite une profonde amitié et pour Lord John, de l'amour.

    C'est grâce à lui que Jamie va échapper à la déportation dans les colonies (les prisonniers jacobites y étant envoyé en tant qu'esclave, ou plutôt, "sous contrat de servage"). A la place, il doit entrer au service de la famille Dunasy, en Angleterre, en tant que palefrenier.
    C'est sous la contrainte et la menace qu'il devient alors l'amant de la jeune Geneva Dunasy. Voilà qui donne un grand coup dans l'image idéalisée du couple Jamie/Claire, car de Geneva naîtra un fils, William, pour lequel il devra pour toujours taire sa paternité.

    Plus tard, c'est de nouveau John Grey qui va faire de James Fraser, un homme officiellement libre.

    Alors qu'en 1968, Claire, sûre à présent de sa survie, prend la décision de la rejoindre... vingt ans ont passés depuis Culloden. Et enfin, les retrouvailles. Elles ont lieu à Édimbourg, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Des retrouvailles émouvantes, presque maladroites et gênées après toutes ces années. Jamie découvre aussi avec émotion les traits de sa fille qu'il ne connait pas grâce aux photographies que Claire a emportées avec elle.
    C'est aussi l'occasion de dépeindre la vie dans la capitale écossaise, mais aussi dans les Highlands. La misère et la faim qui poussent la population à chercher ailleurs leur salut... et l'Amérique semble être le rêve en comparaison de ce qu'est devenu la vie en Écosse.

    Les évènements s'enchaînent et entraînent alors Claire et Jamie au-delà de l'océan atlantique, aux Antilles.

    Je dois avouer que quitter l’Écosse me déplait. Mais c'est presque inévitable quand on traite de cette période de l'histoire. C'est après tout pour retrouver son neveu Ian que Jamie, Claire et Fergus, maintenant adulte, embarquent pour le Nouveau Monde. C'est là-bas que Claire découvrira l'existence du petit Willie, par l'intermédiaire de Lord John, devenu Gouverneur de la Jamaïque, et qui a adopté l'enfant.

     Préparez-vous au changement...

     


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  • (Outlander) Tome 2 : Le Talisman
    Titre original : Outlander - Book 2 - Dragonfly in Amber 
    Date de publication originale : 1992

    Date de publication française : 1996 (Presses de la Cité)
    Résumé :

    1968. A la mort de son mari, le docteur Beauchamp-Randall emmène sa fille en Ecosse, sur les lieux mêmes où, vingt ans plus tôt, elle a vécu d'extraordinaires aventures. Le deuxième volume de la grande saga Le Cercle de pierre.

    Là, elle révèle à Brianna l'incroyable secret qu'elle n'a jamais dévoilé depuis qu'elle fut retrouvée inanimée auprès d'un menhir, dans un ancien site mégalithique, après trois années d'une absence inexpliquée. Ce second volet des aventures de Claire Beauchamp à travers l'Histoire entraîne le lecteur dans le Paris du siècle des Lumières. Après avoir fui l'Ecosse où ils sont devenus hors-la-loi, Claire et Jamie, le jeune Highlander qu'elle a épousé, gagnent la capitale française à la rencontre de Charles-Edouard Stuart, le prétendant au trône d'Ecosse et d'Angleterre, venu solliciter l'appui de son cousin Louis XV. Leur objectif : décourager ses tentatives d'accession au trône qui, Claire le sait, marqueraient à coup sûr le début d'une répression sanglante dans les Highlands. Le couple se lance alors dans une course effrénée pour modifier le cours de l'Histoire. Pour cela, il devra affronter un monde sans pitié où il ne pourra compter que sur lui-même et la force de son amour avant de découvrir, à ses dépens, qu'on ne joue pas impunément avec la destinée humaine.


     Ma première surprise en ouvrant le livre, ce fut la date. On se retrouve en Ecosse... mais en 1968.
    Le petit Roger MacKenzie (aperçu 20 ans plus tôt, dans le premier tome) a bien grandi le tri dans les affaires de son défunt père adoptif. C'est alors qu'il reçoit la visite de Claire Randall, revenue d'Amérique, et de sa fille, Brianna Randall.

    QUOI ?! La première fois que j'ai lu ces lignes (en 2003), j'aurais voulu pouvoir sauter des pages, lire le plus vite possible pour comprendre comment, et pourquoi... Étrangement, même ce sentiment reste à chacune de mes relectures. Même si depuis, je sais.

    Je vais vous en donner un aperçu, en faisant comme si je venais de le lire pour la première fois.

    Claire est donc vraisemblablement repassée par Craigh Na Dunn et est retournée auprès de Frank. Mais Brianna, c'est évident dès le départ, n'est certainement pas la fille de ce dernier, mais plutôt celle de James Fraser, et la petite-fille de Brian Fraser. Jamie est-il donc mort à Culloden ?

    C'est en tout cas ce que confirme Claire quand elle demande à Roger d’entamer des recherches sur le devenir de certains hommes de Lallybroch. Ni Roger, ni Brianna ne connaissent son histoire. Frank est décédé il y a peu et pour Brianna, c'est bien lui, son père.

    Le Talisman est un livre frustrant sur bien des points. Je voulais que tout aille plus vite, pour tout savoir, tout de suite. Mais Diana Gabaldon a une écriture très efficace qui sait comment torturer ses lecteurs.  Claire mais beaucoup de temps à avouer la vérité, car comment la dire, et par où commencer ?
    Ce n'est qu'à partir de l'instant où elle dévoile l'identité de James Fraser que tous les blancs sont comblés. 

    On retrouve donc Claire et Jamie en France, en 1745, bien décidés à changer l'Histoire en mettant à mal le projet du prince Charles-Edouard Stuart, et tuer ainsi dans l’œuf la révolution jacobite. Intrigues politiques et jeux de séduction à la cour de France sont les piliers de ce tome. Mais c'est aussi le retour de Black Jack Randall, qui vient perturber beaucoup de choses dans les projets de nos deux héros.
    C'est aussi l'occasion de rencontrer de nouveaux personnages, dont l’aïeule de Frank, Louise, une jeune femme si douce et gentille, qu'on se demande (de même que Claire), comment elle en est venue à épouser un homme aussi vil que Jack Randall. Et dans la famille, on découvre aussi le jeune Alexander... le parfait opposé de son grand-frère. En sa présence, Jack Randall montre une personnalité qu'on aurait même pas soupçonné. 
    C'est un livre riche en surprise, en rebondissements mais qui fera aussi verser quelques larmes à certains.

    L'Histoire ne peut vraiment pas être changée...

    C'est aussi le retour à Lallybroch, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Jenny (enceinte de son troisième) et Ian. Mais l'Histoire les rattrape, et le soulèvement jacobite gronde dans les Highlands. Jamie et les hommes de son clan n'ont pas d'autre choix que de rejoindre l'armée de "Bonnie Prince Charlie".

    Pour savoir pourquoi et comment Claire a finalement accepté de passer à nouveau par Craigh Na Dunn, je vous invite à lire ce livre.


    Les différentes éditions :

    (Outlander) Tome 2 : Le Talisman - Diana Gabaldon -


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